Gérald Darmanin : Loïc n’ira pas en prison pour une chanson !

la pétition de Manon AUBRY. Prochain objectif : 2 500 !
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Un régime qui bascule : voilà le sentiment qui se dessine à l’approche du procès qui se tiendra le 1er décembre 2023, au Tribunal de Grande Instance de Nancy. Ce jour-là, un être, Loïc, se verra jugé pour avoir, sur Youtube, relayé une chanson.

Une chanson dont il n’est même pas l’auteur. 

Accusé d’avoir « proféré une menace de commettre un crime ou délit contre les personnes ou les biens à l’encontre de Gérald Darmanin Ministre de l’Intérieur, dépositaire de l’autorité publique », Loïc risque jusqu’à 5 ans de prison
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Si cette affaire revêt une apparence rocambolesque, la mécanique la rendant possible demeure, en un pays dit démocratique, pour le moins alarmante. Et d’expérience, désormais bien connue. En particulier par Loïc.

Car en effet, le 20 juin dernier, Gérald Darmanin annonçait la dissolution des Soulèvements de la Terre. Le lendemain, une vague de perquisitions et d’arrestations sans précédent frappait des militants écologistes à travers tout le pays.

Loïc, alors, déjà était ciblé

Ce jour-là, en Meuse, une brigade antiterroriste composée de 25 gendarmes cagoulés et lourdement armés entrait en trombe dans sa cabane. Loïc sera alors arrêté, placé en garde à vue, puis à plus de 500 kilomètres de chez lui, en toute discrétion déporté ; avant d’être, durant5 semaines, jusqu’au procès, en détention provisoire enfermé

Accusé d’avoir, au cours de la manifestation du 25 mars 2023 à Sainte-Soline, vêtu d’une robe de bure, un instant brandi un gilet floqué « gendarmerie » trouvé sur le sol, et tagué un véhicule dégradé, il sera le 27 juillet – par le juge Igor Souchu, à Niort – condamné à un an de prison ferme, aménagé par le port d’un bracelet électronique ; entravant à ce jour, toujours sa liberté. 
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Dissoudre une association ; puis, par l’usage de l’arsenal répressif – qu’il soit policier ou juridique – et de ses échos médiatiques, artificiellement créer des monstres dans l’imaginaire collectif afin de légitimer, de justifier cette dissolution : c’est aujourd’hui cette même mécanique que le pouvoir déploie. 

Cette même mécanique, froide et brutale, qui encore une fois, sur Loïc s’abat. 
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Cette chanson
, le 5 novembre 2022, des centaines de personnes, de concert, l’ont entonnée lors d’une manifestation, à Nancy. Car quelques jours plus tôt, Gérald Darmanin prononçait – une fois encore – la dissolution d’une association, par le mouvement des Gilets Jaunes enfantée :Le Bloc Lorrain.

Des centaines de personnes, donc ; et par-delà bien d’autres encore auparavant : car cette chanson, valant un procès à Loïc, par une myriade, diverse et disparate, déjà chantée et relayée, cette chanson émanant d’un collectif anonyme, a été – en réaction à la loi « Sécurité Globale » – pour la première fois diffusée en décembre 2020

C’est ce 5 novembre 2022 aussi, que Loïc la relaiera sur son compte Youtube, en soutien, comme des centaines d’autres personnes, au Bloc Lorrain sur le point d’être par Gérald Darmanin dissout. 

À l’image de l’instrumentalisation qui a été faite de Sainte-Soline par le pouvoir, légitimant par-là sa tentative de dissolution des Soulèvements De La Terre ; nombre de convocations, gardes à vue, et poursuites judiciaires naîtront des suites de la dissolution par Gérald Darmanin du Bloc Lorrain.

Loïc, donc, n’est pas seul qui aura – pour la diffusion d’une chanson, pour l’expression d’une idée – à ce bâillon politique et répressif, à résister. 

Amendes et prison avec sursis déjà pleuvent. Puis il y a Natacha, qui pour des paroles sur une pancarte, sera le 7 décembre à Nancy, elle aussi, jugée. 

Pour tout cela, pour la possibilité en ce pays, encore, d’exercer ses droits fondamentaux ; et le premier d’entre tous, celui pour tout être d’exprimer ses idées.

Pour que cesse cette censure. Et pour qu’enfin, les violences réelles – celles des corps meurtris que cette chanson expose – soient punies bien davantage que les mots qui les dénoncent. 

Signez et diffusez cette pétition. 

Merci. 
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Manon Aubry, compagne de Loïc. 
Pour nous contacter : manonloic@riseup.net 
Pour aller plus loin : DE SAINTE-SOLINE À BURE : LOÏC, VOYAGE AU CŒUR DE LA VIOLENCE JUDICIAIRE (Vidéo)
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