Le 19 avril, Freddie Gray, jeune Afro-américain de 25 ans est mort en détention à Baltimore (Maryland, états-Unis) suite à une fracture des vertèbres cervicales après une arrestation très – très – musclée. Mais avaler son bulletin de naissance en compagnie des forces de l’ordre n’est pas seulement une spécialité d’outre-Atlantique. Dans la nuit du 5 au 6 mars, Amadou Koumé, 33 ans, est mort au commissariat de la rue Louis-Blanc dans le 10e arrondissement, à Paris. Et, dans la nuit du 25 au 26 avril, Pierre Cayet, 54 ans, est ressorti les pieds devant du commissariat de Saint-Denis. Mais comme le temps n’a pas tourné à l’émeute – contrairement à Baltimore –, on en a peu parlé. à bons entendeurs…

Vaut mieux être sourd que d’écouter ça !

Charlie Hebdo tué à nouveau

Charlie Hebdo, qui s’est vu refroidir la moitié de sa rédaction par des fous de Dieu lourdement enfouraillés en janvier dernier, a accepté de recevoir le 16 avril le prix de la presse « Jean-Luc Lagardère ». Ou comment les victimes des kalach’ sont félicitées par un marchand d’armes.

Contre le FN, tordre le droit social

Éditorialiste est un merveilleux métier qui permet de tout – tout – mettre sur le dos du droit social et des dépenses publiques. Exemple  : les succès électoraux de Marine Le Pen ? C’est la faute au code du travail. C’est ce qu’affirme sans vergogne Franz-Olivier Giesbert (FOG) dans Le Point du 16 avril dernier : « Ce qui fera reculer le Front national […], c’est une politique économique et sociale qui lui coupera l’herbe électorale sous le pied […]. D’abord, assouplir le droit social avec la “flexi-sécurité”. Ensuite, réduire drastiquement les dépenses publiques. »

Notons que, entre 2009 et 2013, l’état a doté cet hebdomadaire pour cadres décatis de 22,9 gros millions d’euros d’aides à la presse. On peut donc considérer que FOG n’a pas tout à fait tort  : voir du bel argent public gaspillé ainsi a sûrement motivé nombre d’électeurs à voter Front national.