Bien que tardif, voici ci-dessous, un témoignage d’un catalan présent dans la ville de Puebla, qui en dit long sur la » »démocratie mexicaine »
Depuis la disparition de 43 étudiants de l’école rurale d’Ayotzinapa à la fin du mois, la répression contre le mouvement étudiant continue au Mexique.
Dans une politique qui vise à faire taire les fauteurs de troubles, les forces politiciennes ne reculent devant rien.
Vers 3h30 du matin, le dimanche 8 février, Des étudiants du CUEP (Collectif Universitaire pour une Éducation Populaire) entamaient leur troisième jour d’occupation du Zocalo (Place principale) de la ville de Puebla ainsi qu’un troisième jour de grève de la faim. Ce collectif manifestait pour que des accords négociés avec l’Université soient mis en place : La mise à disposition de locaux au sein du campus pour pouvoir donner des cours gratuits aux futurs entrants, dans le but de préparer l’examen d’admission ainsi que l’arrêt de la répression à l’encontre des étudiants. Car, il faut savoir que la BUAP (Université Publique de Puebla) propose des cours aux nouveaux entrants, mais à des tarifs exorbitants.
C’est donc aux alentours de 3h30 au matin du 8 Février, que firent irruption dans leur campement, alors que tous dormaient, une quarantaine de gens cagoulés, armés de couteaux, barres de fer et de battes de base-ball.
Les 23 étudiants présents, furent réveillés à coups dans les côtes et aux visages. Très vite, la panique envahit le campement, et les étudiants se dispersent dans toutes les directions possibles. Allant chercher de l’aide auprès des taxis et des bars encore ouvert. Pour éviter que ces gens n’aident les étudiants, les encagoulés attaquèrent toutes personnes susceptibles de les aider. Tout cela, sous le regard bienveillant des forces de l’ordre, présentes autour du Zocalo. C’est alors ce groupe de choc, arrivé pour mettre fin à cette occupation embarqua 8 des étudiants dans deux camionnettes noires, sans plaque d’immatriculation. Les deux camionnettes, se mirent alors en route vers le Nord de la ville, escortées par deux patrouilles de police.
Emmenés dans un champs, les étudiants, 5 garçons et 3 filles, furent déshabillés, passés à tabac et torturés. Lors de la torture, les étudiants racontent avoir été menacés de viol, ainsi que de terminer comme ceux d’Ayotzinapa. Ils furent porté disparus pendant 8 heures avant qu’ils soient déposés près d’un carrefour au Nord de la ville.
Les étudiants (certains mineurs) souffrent de graves lésions et durent être hospitalisés. Deux des filles séquestraient durent même retourné à l’hôpital deux jours après les faits, leur état allant de mal en pis.
Dans une logique de faire peau neuve et de faire tuer tout acte de rébellion, les gouvernants mexicains n’hésitent pas à terrorisés les populations.
Le Secrétaire délégué à la Sécurité Publique de l’Etat de Puebla, Facundo Rosas Rosas, n’en est pas à son coup d’essai puisque, en 2006, il occupait ce même poste dans l’Etat de Mexico, plus précisément, en charge de la ville d’Atenco.
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