Publié le mars 19, 2015 par 2ccr
C’est reparti pour un tour, l’on nous parle de passer l’âge légal de départ à la retraite à 63 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein, et à 68 ans, sans décote. Peu à peu l’on insère dans nos esprit que ces mesures sont inéducable et qu’au final chacun devra préparer sa retraite suivant ses moyens car l’âge de départ sera sans cesse repoussé. Si les gens font un petite calcul ils s’apercevront rapidement que c’est le retour à Germinal, car seul les hauts revenus pourrons se payer une retraite, pour les autres se sera le travail jusqu’à leur mort !
La retraite c’est le transfert des richesses de ceux qui travaillent vers ceux qui ne travaillent plus, sans que cela ne dépende le moins du monde du nombre d’actifs ! Si dans les années 60 il y avait trois actifs pour un retraité, si actuellement il y a deux actifs pour un retraité, et si demain il n’y a qu’un actif pour un retraité, ce n’est pas un problème. Grâce aux gains de productivité et au progrès technique un actif d’aujourd’hui produit plus de richesse que trois actifs de 1960 et beaucoup moins qu’un actif de demain. Dans les années 50 il y avait quinze millions d’agriculteurs pour nourrir 40 millions de français, actuellement, il n’y a plus qu’un seul million d’agriculteurs qui nourrissent 65 millions de personnes. Cela grâce aux nouvelles technologies et à un meilleur rendement. Le nombre de personne à nourrir n’est pas dépendant du nombre d’agriculteurs !
La richesse d’une nation se définit par le produit intérieur brut : le PIB. Le produit intérieur brut de la France, c’est à dire la richesse créée au cours de l’année 2014 est évalué à 2 134 milliards d’euros, par comparaison, celui du Royaume-Uni est de 2 232 milliards d’euros, mais pour l’anecdote, le Royaume-Uni prend en compte les revenus de la drogue et la prostitution dans son PIB, contrairement à la France. Et l’on sait que même avec une croissance extrêmement faible de 1,7% par an, le PIB doublera en 40 ans.
Aujourd’hui le PIB de la France est donc de 2134 milliards, auxquels il faut prendre 280 milliards pour financer les retraites et il reste donc 1854 milliards pour les autres dépenses de la nation. En 2054, le PIB sera donc de 4308 milliards auxquels il faudra soustraire 700 milliards pour les retraites, et il restera donc 3608 milliards pour les autres dépenses de la nation : IL EST OU LE PROBLÈME ?
Le problème, c’est qu’une poignée de privilégiés se sont accaparés une grande partie des richesses de la nation. Ce que les travailleurs et salariés produisent disparait dans les poches des actionnaires et alimente les paradis fiscaux ! Les différents gouvernements UMP ou PS déversent des flots d’argent aux grandes entreprises privés sans aucune contrepartie : Le budget de la nation est de 280 milliards d’euros et sur la même période, les aides, subventions, allègements fiscaux, et autre compensation de cotisations représentent 230 milliards d’euros ! On est dans une logique aberrante ou les entreprises privés coutent plus cher aux contribuables que les services et entreprises publics … cherchez l’erreur !
Les médias, journaux, télévision et radio à la solde de la classe dirigeante nous mentent quotidiennement et déversent leur propagande : «qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses.». Au moment où Sarkozy dans son projet pour 2017 nous dit il veut supprimer l’impôt sur la fortune, il est bon de rappeler que la fraude fiscale approche les 80 milliards par an. Ce n’est pas loin de deux fois le coût annuel de la dette.
De l’argent il y en a, il y en a même beaucoup. Et c’est en allant le chercher là où il se trouve que l’on pourra payer de bonnes retraites à 60 ans et assurer une protection sociale de haut niveau à l’ensemble de la population ! Et méfiez-vous des bonnes âmes qui vous disent il faut préparer sa retraite, en sous-entendant que le système de financement est à bout de souffle. Le meilleur moyen de préparer sa retraite c’est de se battre pour la garder !
Lire : A PROPOS DES RETRAITES
« C’est en plongeant les masses dans le chaos que les élites peuvent aspirer à la stabilité de leur position »… Léo Strauss
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