Le chandelier

Comment rester humain ?

par Noëlle Cazenave-Liberman
8 novembre 2023

À l’heure où, en France notamment, des agressions antisémites physiques, verbales ou écrites, s’autorisent du martyre des Palestiniens, tandis qu’une islamophobie débridée s’autorise des victimes israéliennes, jusque dans de grands médias de masse, alors que ces récupérations instrumentales franco-françaises en viennent à occulter et piétiner les victimes d’un massacre toujours en cours, l’extrait qui suit nous parait la meilleure des introductions aux réflexions de Noëlle Cazenave-Liberman : « S’il ne devrait y avoir aucune injonction faite aux Juif.ves du monde de se prononcer sur les actions de l’État d’Israël – qui lui pourtant revendique de parler “au nom des Juif.ves” –, au même titre qu’il ne devrait y avoir aucune injonction faite aux Musulman.es de faire valoir un “pas en mon nom” lorsqu’il y a des attentats terroristes islamistes, il n’est pas possible d’ignorer, sinon l’importance du nombre (au regard de la communauté juive américaine), du moins la forte visibilité des Juif.ves américain.es manifestant pour les droits des Palestinien.nes, voire clairement contre le sionisme ». C’est dans ce sillage qu’a voulu se placer l’autrice, parce que, même si de nombreux mots sont redoutablement piégés, le silence peut être plus redoutable encore.

« Voilà le projet humain : créer la justice » Edward Bond [1]

Il n’y a pas de judéité en moi. Ni éducation ni culture traditionnelle ni religion ne m’ont été transmises. Ce qui a été transmis, de générations en générations, de façon irréfragable, c’est la dépression. Profonde, abyssale. Sans doute, ce qu’il y a de plus juif en moi est cet inconscient, trusté par la névrose caractérisée de ma mère, dont la mère, la tante, la grand-mère et le grand-père ont été cachés en Ardèche, vivant à une seconde près de l’arrestation et la déportation. Ce qui a été transmis ce sont ces arbres généalogiques, avec leurs mots rédigés sous des vieilles photos : mort à Auschwitz, convoi n°… ; mort en Lettonie, (lieu ?) Shoah par balles. Et puis la généalogie qui s’est perdue, celle de l’extermination des juifs de Pologne ou de Crimée.

Alors je ne sais pas pourquoi de mon cerveau accablé de dégoût, épouvanté par l’infamie, jaillit, chaque fois, ce cri, la honte chevillée à ma révolte : « Ils ne sont pas juifs ! » ? « Ces barbares ne peuvent pas être juifs ». Pourquoi cette fièvre viscérale qui me traverse, chaque fois ?

Dans mon souvenir, seule ma grand-tante me disait « tu sais on est juifs », en chuchotant, même chez elle, et en me disant qu’il ne fallait pas le dire trop fort. Pourtant, un jour elle l’avait dit en interview, à un journaliste qui faisait son portrait à Cannes. Elle y était allée pour tenter sa chance de faire à nouveau son métier de comédienne, abandonné presque 20 ans plus tôt. Elle avait dit au journaliste : « J’ai échappé aux fours crématoires, les Allemands se sont arrêtés juste à la maison à côté de chez nous. Le reste, ce n’est que la joie de vivre. » Sauf que non, ce n’est pas si simple. Et ce n’est pas de joie dont j’ai hérité.

Quand elle était allée voir un rabbin pour demander que son amour, son mari, un goy, soit enterré avec elle dans le carré juif, le type lui avait dit : « Mais non Madame, il n’est pas juif. » « Écoutez-moi bien, elle a répondu, cet homme-là, il est bien plus juif que vous ! » Elle était partie écœurée et n’avait plus mis les pieds à la synagogue. De toute façon elle n’y allait plus que pour la lecture des noms, pour entendre citer ceux de ses parents. Parce que la croyance en Dieu, après ça, était pas au max. Il y avait beaucoup de juif.ves laïques (athées) après-guerre, et nombreux.ses étaient communistes. C’était le cas de ma grand-mère, mais pas de ma grand-tante. C’est donc seulement chez cette dernière que je voyais allumée, à certaines périodes de l’année, une bougie-lampe qui se branchait à la prise dans la cuisine et portait la mémoire de ses parents. À certaines portes à l’intérieur de l’appartement, il y avait des mezouzas, qui ne venaient pas de la famille mais d’ami.es, rapportées d’Israël. Il ne fallait pas les mettre à l’extérieur, à la porte d’entrée, on n’allait surtout pas signifier qu’ici il y avait des Juifs ! Les deux ou trois fois où je suis allée à Amsterdam, ma grand-tante m’avait demandé si j’étais allée visiter la maison d’Anne Frank. Non, je n’y étais pas allée et à ses yeux je manquais à un devoir. Ma grand-tante me disait aussi, un peu en chuchotant, que les arabes voulaient nous tuer. Qu’il fallait se méfier. Elle ne connaissait rien à la politique, s’en foutait mais ça, elle l’avait retenu. Je ne supportais pas quand elle me sortait ses conneries sur les arabes mais avec elle fallait prendre tout le package ou rien. Et puis il y avait un chandelier. Ou deux. Mais un surtout – dont je n’ai jamais vraiment retenu/voulu retenir le nombre de branches – qui avait une boite à musique intégrée. J’aimais bien, petite, je le faisais chaque fois tinter.

Ma grand-tante est morte il y a longtemps. Et son mari, mon grand-oncle, qui a été toutes ces dernières années un deuxième grand-père pour moi, m’a quittée l’année dernière. Je n’ai pas pu me rendre dans son appartement du fait d’un conflit éprouvant avec ma famille. Mais j’ai demandé à mon père de me garder le chandelier. Je ne l’ai pas encore récupéré. Et je me suis posé la question il y a quelques semaines : Mais si je mets ce chandelier – à ? 6, 7 ? 9 branches ? je ne sais jamais – chez moi, est-ce qu’on va penser que je suis juive ? Et pour la cinq-centième fois je me suis demandé « qu’est-ce que j’ai à voir, moi, avec l’identité juive ? »

Rien.

Or ce soir je voudrais avoir ce chandelier chez moi, je voudrais avoir mon chandelier et le serrer contre moi pour pleurer ; pleurer sur ma judéité perdue, que les nazis ont arrachée à mon histoire familiale. Pleurer ces hommes, ces femmes, ces vieillards, tous ces enfants de Palestine que je ne connais pas et dont les vies sont dévastées depuis plus d’un demi-siècle, anéanties maintenant sous une puissance explosive exorbitante, qui a pu être estimée équivalente voire supérieure à la bombe atomique d’Hiroshima [2]. Pleurer le sociocide ou l’ethnocide en cours depuis des décennies, et la forme génocidaire qu’il est en train de prendre aujourd’hui  [3]. Avec le consentement de tous – ou presque.

Les images de terreur absolue auxquelles nous accédons – malgré le blackout sur Gaza et les meurtres des journalistes [4] – peuvent nous faire basculer dans la folie [5], ou nous faire devenir « inhumains », consciencieusement.

Comment rester humain ? Comment le devenir ?

Il ne s’agit pas de savoir si les massacres en Palestine sont perpétrés par des Juif.ves mais de savoir que des Juif.ves, idéologiquement enrôlé.es dans le fanatisme sioniste, sont devenu.es des colons violents, à l’image de leur armée, promoteur.trices forcené.es de l’apartheid et du racisme, jusqu’à la haine la plus meurtrière. De comprendre aussi que la judéité et l’idéologie sioniste sont deux catégories qui ne se recoupent pas. Il n’est absolument pas nécessaire d’être Juif.ve pour être sioniste, il y a par exemple au gouvernement français depuis plusieurs années un grand nombre de non-Juif.ves sionistes (extrémistes) par conviction, arabophobie, islamophobie, clientélisme et opportunisme (liés souvent à la conviction antisémite qu’il y aurait un « pouvoir juif » à rallier à soi…)  [6]. Et il y a évidemment les chrétiens sionistes américains, bien plus nombreux.ses que les Juifs.ves eux.elles-mêmes en Israël, aux États-Unis et dans le monde, et dont l’influence politique est considérable quant à l’annexion de la Palestine par Israël  [7]. Enfin, il ne faut pas être « sioniste » pour être Israélien.ne, il faut être « juif.ve » (et on peut même l’être sans être juif, même si bien entendu on se retrouve alors dans des formes de sous-citoyenneté). Et il existe en Israël, bien que très peu nombreux.ses, des Juif.ves qui ne sont pas sionistes  [8]. Mais qu’ils.elles se revendiquent ou non de l’antisionisme (B’Tselem, Standing together, Breaking the Silence, etc.), les Israélien.nes qui résistent à la haine raciale, au « régime suprémaciste » de leur pays  [9] sont en passe d’être persécuté.es par leur gouvernement fasciste  [10].

Aucune culture ni aucune religion n’est plus inhumaine qu’une autre, mais il y a des organisations humaines qui deviennent collectivement « barbares »… Ce terme pourtant est impropre. Les nazis n’étaient pas des barbares – ni les violeurs des monstres, comme l’a si bien rappelé Adèle Haenel il y a peu  [11] – et les génocidaires des Palestinien.nes ne le sont pas non plus, comme ne le sont pas non plus ceux des peuples de Namibie, d’Arménie, de Bosnie, de Chine, de Birmanie, d’Irak, du Cambodge, du Rwanda, du Soudan  [12]. Ils sont précisément humains, parce que les humains portent en eux leur inhumanité, celle de rendre inhumain à leurs yeux l’Autre semblable en face d’eux. Et qu’on s’accorde ou non sur le terme « terrorisme » comme dénomination la plus adéquate [13] (ou qu’on parle plutôt de « crime de guerre » ou de « crime contre l’humanité », ou encore de tout cela à la fois), il y a précisément, aussi, déshumanisation de l’Autre par le Hamas. Après des décennies de refus forcenés de l’État d’Israël de négocier avec des mouvements palestiniens politiques non antisémites, après les réponses par la violence armée de toute initiative pacifiste  [14] et après le financement avéré et assumé du Hamas par ce même État, voici les crimes de guerre abjects du Hamas le 7 octobre. Le Hamas « dont Moustapha Barghouti [figure de la résistance palestinienne] disait fin 2004 qu’il a “commis l’énorme faute de s’attaquer aux juifs en tant que juifs” »  [15].

S’il ne devrait y avoir aucune injonction faite aux Juif.ves du monde de se prononcer sur les actions de l’État d’Israël – qui lui pourtant revendique de parler « au nom des Juif.ves » –, au même titre qu’il ne devrait y avoir aucune injonction faite aux Musulman.es de faire valoir un « pas en mon nom » lorsqu’il y a des attentats terroristes islamistes, il n’est pas possible d’ignorer, sinon l’importance du nombre (au regard de la communauté juive américaine)  [16], du moins la forte visibilité des Juif.ves américain.es manifestant pour les droits des Palestinien.nes, voire clairement contre le sionisme. Ces dernières semaines des actions de leur part ont été menées dans un grand nombre de villes américaines (Denver, Washington D.C., Los Angeles, NYC, San Francisco, Chicago, Seattle, Philadelphie, Boston, Portland…), jusqu’à investir le Capitole pour exiger un cessez-le-feu et déclarer « Pas en mon nom » ou « Plus jamais ça : pour tous ». Il y a donc pour ces Juif.ves une évidence, la conviction qu’il y a un devoir de parler, en tant que Juif.ve, de l’impasse du sionisme, entreprise coloniale et in fine génocidaire, menée au nom des Juifs. L’évidence est celle qui vient de l’instrumentalisation de l’histoire de la Shoah par Israël. Il y a, chez tous ces gens, une douloureuse et absolue nécessité de parler des crimes commis par l’État d’Israël pour dire que cet État ne les représente pas. Ils ressentent comme une responsabilité le fait de contrer la violence avec laquelle leur histoire est utilisée pour produire un massacre  [17]. Et parfois même en avançant la certitude qu’« il est du devoir de tout Juif.ve de dénoncer la violence génocidaire »  [18]. À cet égard, le témoignage de la grande militante Shatzi Weisberger, décédée en décembre dernier à l’âge de quatre-vingt douze ans, est bouleversant :

« Il y a peut-être 10 ou 15 ans, un grand nombre d’Israéliens n’était pas des sionistes si endurcis, ils se sont beaucoup endurcis. Enfant, on m’a lavé le cerveau, j’étais sioniste, j’étais fière d’Israël. J’ai dû m’instruire. Quelqu’un m’a suggéré de lire un livre, je ne me souviens plus maintenant lequel c’était mais il parlait de Sabra et Chatila et d’autres choses sur ce qu’il s’était passé et j’ai compris que je ne pouvais pas être une sioniste. Pas question. C’est une telle injustice, une telle cruauté, un tel vol (extorsion). Je veux dire, l’Holocauste a existé, l’antisémitisme existe, mais cela ne donne pas le droit aux Juifs d’être à leur tour des oppresseurs. Ça me brise le cœur. »

Il faut lire aussi absolument cet article d’Arielle Angel Il dit à quel point l’attaque meurtrière du 7 octobre a fait vaciller les consciences juives et combien il est difficile de trouver un positionnement politique qui rende compte des émotions contradictoires des Juif.ves qui soutiennent les droits des Palestinien.nes, droits que leur confèrent les règles internationales en matière de résistance à l’occupation, à la spoliation, au transfert de population, et à toutes les exactions commises par les oppresseurs :

« La plupart de nos désaccords internes portent sur la forme juste de l’expression de notre chagrin (…) le deuil juif est dévoyé, alimentant la violence d’un système impitoyable d’asservissement des Palestiniens de la Méditerranée au Jourdain. »

« La déshumanisation nécessaire à l’oppression et l’occupation d’un peuple déshumanise toujours, aussi, celui qui l’opprime (…) Si certain·es sentent que leur douleur est dépréciée, c’est parce qu’elle l’est : c’est la marque d’une spirale de dévalorisation de la vie humaine. (…) Nous découvrons que les Juif·ves, en tant qu’agents de l’apartheid, ne seront pas épargnés — même ceux d’entre nous qui ont consacré leur vie à œuvrer pour y mettre fin. »

Puis elle fait l’expérience d’un saisissement, celui de l’incommunicabilité des deuils :

« Nul lieu n’existe où, les Juif·ves et les Palestinien·nes qui s’accordent sur les bases de la libération palestinienne – le droit au retour, l’égalité et les réparations – parviennent à formuler une stratégie cohérente synthétisant leurs deux subjectivités. »

Pourtant, elle propose finalement une ligne d’horizon, que seule la poésie, aujourd’hui, est à même de traduire :

« Ce que je veux c’est ce que la poétesse et activiste juive portoricaine Aurora Levins Morales décrit dans son poème « Mer rouge » : « Nous ne traverserons pas tant que nous ne nous portons pas entre nous (…) Cette fois, c’est nous tou·tes ou aucun·e. » ».

À présent, il y a des Juif.ves dans tous les États-Unis, au Canada, en Afrique du Sud, en Grande-Bretagne, en Irlande, en France, en Belgique… en Israël qui ne sont pas sionistes. Qui se déclarent non-sionistes, a-sionistes, antisionistes, post-sionistes. Ils.Elles sont peu. Mais leur nombre compte.

Notes

[1] Voir Mona Chollet, « Edward Bond, dramaturge britannique », sur Périphéries.

[2Euro-Med Monitor ; AJ+.

[3“What I see unfolding in Gaza and beyond is genocide.”.

[4] Au 01/11/2023, 30 journalistes tués, en majorité à Gaza, représentant deux tiers des journalistes tués dans le monde en 2023.

[5] Voir Mona Chollet, « Le conflit qui rend fou ».

[6G. Darmanin en 2014 ; M. Valls jusqu’en 2009 ; E. Macron en 2018.

[7] Environ 7 millions d’habitant.es juif.ves en Israël en 2023 ; « Des dizaines d’organisations ont été créées [dans la Bible Belt, bastion du sionisme,] depuis trente-cinq ans dans le but de promouvoir la politique israélienne d’occupation des Territoires (Gaza, Cisjordanie) (…) Il n’est pas exagéré d’estimer l’impact du sionisme chrétien américain à un ensemble d’environ 40 millions de chrétiens » ; « C’est à leur initiative qu’a été voté en 1995 le Jerusalem Embassy Act, la loi qui prévoit le déplacement de l’ambassade américaine de Tel Aviv vers la ville sainte » ; « [Le mouvement Chrétiens unis pour Israël (Christian United for Israel), fondé en 1975], dirigé par le pasteur évangélique John Hagee, compte aujourd’hui plus de 10 millions de membres aux États-Unis, ce qui en fait la plus grande organisation américaine de soutien à Israël. À titre de comparaison (…), près de 6 millions de personnes sont juives aux États-Unis ».

[8] « Listen to Miko Peled : “There is no good Zionism. It’s a racist ideology. It’s a violent ideology.” ».

[9] « (…) il faut lire la presse israélienne pour trouver des paroles justes. Et nous les saluons, cent fois, ces Israéliens debout contre leur régime suprémaciste. Le gouvernement français s’empresserait, s’il le pouvait, de dissoudre Haaretz », Kaoutar Harchi et Joseph Andras.

[10] « Our activists are currently being detained by the police because they are hung posters that say “Jews and Arabs, we will get through this together” », Standing Together.

[11« Les monstres ça n’existe pas », sur Médiapart.

[12] Énumération non exhaustive, qui, notamment, ne rend pas compte des crimes de guerre/crimes contre l’humanité/génocides non reconnus par les instances internationales : « la déclaration de Martin Sherwin selon laquelle “le bombardement de Nagasaki fut au mieux gratuit, et au pire génocidaire”, fait consensus chez les historiens. », Voir :
« Débat sur les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki », Wikipédia.

[13] « En réalité, “terrorisme” et “crimes de guerre” sont deux catégories qui ne cessent de passer l’une dans l’autre, et ne dessinent aucune antinomie stable (…) “terrorisme” a une irremplaçable vertu : donner une violence pour dépourvue de sens. Et de causes. », Frédéric Lordon ; « Malgré le flou de l’expression, [les crimes particulièrement odieux contre la population israélienne : assassinats d’adultes et d’enfants, tortures, viols, enlèvements] justifient qu’on parle de terrorisme, non seulement à propos des actions, mais à propos de l’organisation de résistance armée qui les planifie. (…) Mais cela se passe parce que l’État d’Israël, officiellement redéfini en 2018 comme “État-nation du peuple juif”, n’a jamais eu d’autre projet politique que l’anéantissement ou l’asservissement du peuple palestinien par différents moyens : déportation, expropriation, persécution, assassinats, incarcérations. Terrorisme d’État. », Étienne Balibar.

[14] « WHY DON’T PALESTINIANS PURSUE THEIR OBJECTIVES BY PEACEFUL MEANS ? They did. The PLO recognized Israel and renounced armed struggle. And what did they get for it ? Absolute humiliation and systematic ethnic cleansing. That is what nurtured Hamas and elevated it in the eyes of many Palestinians as the only alternative to a slow genocide under Israel’s Apartheid. », Yanis Varoufakis.

[15Kaoutar Harchi et Joseph Andras.

[16] L’association Jewish Voice for Peace (JVP) par exemple se présente comme : « the largest progressive Jewish anti-Zionist organization in the world » ; « a community of thousands of people ».

[17] « My grandfather survived Auschwitz, and that is why I fight for a free Palestine. », Talia Baurer de JVP.

[18Naomi Klein.

https://lmsi.net/Le-chandelier#nh15

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