Billet de blog 13 avril 2025
Nous sommes plusieurs juifs et juives anarchistes, partageant discussions et convictions. Face au sentiment de solitude vis-à-vis de l’antisémitisme dans nos milieux, nous retrouver et en parler nous a fait du bien. Nous espérons que ce texte permettra aussi à d’autres de se sentir moins seul-es.

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Nous ne voulons pas de deux États, nous n’en voulons plus aucun
Juifves Anarchistes…
Nous sommes plusieurs juifs et juives anarchistes, partageant discussions et convictions depuis plusieurs années de manière informelle sur de nombreuses thématiques. Depuis octobre 2023, nos discussions ont régulièrement pris la forme de partages d’expériences d’antisémitisme vécu et de réflexions théoriques. Nous sommes aussi beaucoup revenu-es en arrière, sur nos histoires familiales. Ces discussions ont été des formes d’exutoires pour nous : face au sentiment de solitude vis-à-vis de l’antisémitisme dans nos milieux, nous retrouver et en parler nous a fait du bien. Nous espérons que ce texte permettra aussi à d’autres de se sentir moins seul-es.
Avant d’aller plus loin, il nous semble important de donner quelques éléments pertinents permettant de nous situer par rapport aux positions avancées dans ce texte. Nous sommes juifves et nous vivons en Île-de-France. Nous sommes anarchistes : pour nous, et particulièrement ici, cela veut dire de lutter activement contre toutes les dominations et pour l’émancipation de tous les peuples. Nous parlons depuis les mouvements sociaux aux mouvements sociaux : nous y participons, nous nous y impliquons avec des pratiques anarchistes et nous souhaitons nous adresser aux autres personnes qui y participent, juifves ou non, anarchistes ou non.
Si nous écrivons ce texte, c’est d’abord parce que nous en ressentons le besoin. Nous souhaitons aussi faire exister une voix juive anarchiste et ouvrir des débats au sein de ces deux milieux. Enfin, c’est surtout parce que nous pensons qu’il est important de défendre d’autres positions et grilles de lecture que celles des deux positions juives qui prennent part aux mouvements sociaux et qui s’enferment dans des accusations (« sionistes » contre « antisémites »). Nous sommes sur une ligne de crête : parce que nous cherchons à créer un chemin entre ces deux camps ; mais aussi parce que nous ne sommes pas sûr-es de nous, de ce que nous avançons, et souhaitons prendre des précautions. Nous souhaitons également préciser que nos seules activités communes sont des discussions informelles et ce texte, notre seule production formelle à ce jour. Il y aura sûrement du monde qui trouvera beaucoup de choses à redire, les mots choisis ne seront peut-être pas toujours les bons, nous pourrions ne plus être d’accord avec certaines affirmations dans quelques mois… Nous assumons et revendiquons cette fragilité, dans la perspective d’avancer ensemble.
Il nous semble important de le répéter : nous écrivons depuis la France, aucune bombe ne nous tombe dessus. Nos pensées et notre soutien vont avant tout aux Palestinien-nes qui les subissent. Nous ne vivons pas non plus en Israël. Cette distance (physique et d’expériences) nous force à l’humilité. C’est aussi en raison de cette distance que nous parlons essentiellement de ce qui se passe en France et non en Israël/Palestine. Elle nous permet également de prendre du recul, de la distance critique, et de tenter d’avancer (timidement) des pistes de réflexion, notamment sur notre contexte français, à têtes un peu plus reposées.
… dans les mouvements sociaux
Nous participons activement aux mouvements sociaux, y compris de soutien au peuple palestinien, pour certain-es d’entre nous depuis plus de dix ans. Avant octobre 2023, nous étions témoins de quelques prises de paroles aux relents antisémites, quelques tribunes, mais nous les percevions comme minoritaires au sein des mouvements sociaux auxquels nous participions. C’est bien un ressenti dont nous parlons et non d’une vérité, nous sommes conscient-es que d’autres ont subi un antisémitisme violent, parfois meurtrier.
Depuis octobre 2023, nous partageons un malaise jamais ressenti auparavant. Il nous est compliqué, parfois impossible, d’évoquer, de discuter du 7 octobre, des victimes civiles israéliennes, et de l’antisémitisme présent dans les mouvements sociaux. Nous avons vu avec étonnement, peut-être par naïveté, certain-es de nos camarades soutenir des personnes antisémites, tenir des propos et soutenir des personnes antisémites, faire l’amalgame entre juifve, sioniste et Israélien-ne, comparer Israël et le régime nazi ou le génocide en Palestine avec la Shoah… Ce malaise nous a pour beaucoup marginalisé dans les mouvements de soutien à la Palestine.
L’opposition entre deux camps de « juifves de gauche » ne date pas de 2023. Nous n’avons absolument pas l’ambition d’expliquer ces différends, et nous renvoyons pour cela aux textes de Golem, Juifs et Juives Révolutionnaires, Tsedek et de l’Union Juive Française pour la Paix (bon courage !). Pour autant, à l’extrême gauche, nous pensons qu’avant octobre 2023, il n’y avait pas de rupture. Nous lisions régulièrement les textes des organisations citées, et sans rejoindre à 100% les positions d’aucune d’entre elles, nous pouvions y puiser des analyses intéressantes – ce qui est toujours le cas – et les conflits entre elles restaient marginaux. Depuis un an et demi, les positions a priori pas antagonistes par essence, se sont (au moins en apparence) éloignées, rigidifiées, et s’opposent sans que plus rien ne bouge. Les critiques et accusations mutuelles occupent désormais une place extrêmement importante dans le discours de toutes ces organisations.
Ce campisme (réduire une situation politique à une opposition entre deux camps et se rallier systématiquement à l’un des deux) s’accompagne de positions qui s’éloignent des nôtres, plus qu’avant, sur le sionisme comme sur l’antisémitisme. Au moment où nous avons commencé à écrire ce texte, fin 2024, nous arrivions au constat que nous n’étions d’accord avec personne dans les organisations juives de gauche ou d’extrême gauche (voire les quelques initiatives récentes dans les liens ci-dessous). D’où ce texte, pour faire exister des positions, que nous ne ressentions pas le besoin d’exprimer auparavant. L’objectif n’est pas uniquement d’être dans la critique, mais de faire exister un point de vue, parce que, selon nous, il devrait être logique au sein de l’extrême gauche. Nous souhaitons également participer à un échange entre les personnes ne se murant pas résolument dans deux camps adverses. Notre but n’est pas de pointer un article, une phrase ou un épisode particulier. Nous pourrions toustes avoir des discussions très intéressantes presque sur chaque mot. Mais nous souhaitons ici plutôt mettre en avant nos positions, ce pourquoi nos critiques restent larges.
Sionisme et antisionisme
Il n’y a pas de définition du « sionisme » qui serait acceptée par tout le monde et plusieurs se font concurrence. C’est pour nous un problème d’utiliser ce terme ambigu lorsqu’il n’est pas clairement défini, ce que nous nous appliquons à faire rapidement ici.
Historiquement, le sionisme vise la création d’un foyer national juif, généralement au travers d’un nouvel État en Palestine. Par la suite (et notamment dans le contexte français), le terme a souvent été utilisé pour critiquer celles et ceux qui soutiennent la politique du Gouvernement Israélien. Nous voyons donc (au moins) deux définitions se distinguer : l’une « historique », qui défend la création d’un État-Nation juif, et une autre « moderne », qui serait la défense de l’État d’Israël et de ses politiques d’aujourd’hui. Toutefois, les deux se confondent souvent, et nous le voyons par exemple avec l’accusation de sionisme envers les personnes qui défendent une solution à deux États, position qui pourrait correspondre à ces deux définitions de « sionisme ». Celles-ci sont très lacunaires, et pourraient être largement développées. Dans ce texte, lorsque nous parlons de « sionisme » nous renvoyons au projet politique prônant la création et la défense d’un État nation juif. Être antisioniste revient donc pour nous à s’opposer à l’existence d’un État-Nation juif, et dans notre contexte, en Palestine.
Le flou autour de ces définitions participe à la fois au fait que l’accusation de sionisme est parfois utilisée pour masquer de l’antisémitisme, et au fait que celle d’antisionisme l’est pour disqualifier un discours qui soutiendrait les Palestinien-nes.
Pour nous, ne pas se dire antisioniste ne fait pas d’une personne une sioniste. Cela vaut pour les juifves comme les non juifves. Demander à quelqu’un-e de se dire antisioniste parce qu’iel est juifve est antisémite : c’est une forme d’essentialisation. La question de savoir si les organisations qui ne se sont pas ouvertement positionnées comme antisionistes sont sionistes ou non devrait être secondaire. Celle de savoir si telle personne est sioniste ou non peut être intéressante si l’on discute également les définitions. En revanche, passer son temps à traquer et pointer du doigt toute personne qui pourrait avoir quelque accointance que ce soit avec le sionisme (surtout lorsque le terme n’est pas défini) est une forme de militantisme étrange. Nous nous opposons aux confusions qu’entrainent l’utilisation du mot sioniste comme un équivalent systématique de fasciste et/ou de pro-génocide, même s’il est nécessaire de rappeler que Netanyahou et son Gouvernement appliquent des politiques fascistes.
Contre l’antisémitisme…
Militant-es en région parisienne dans les sphères anarchistes, autonomes et antifascistes, nous côtoyons les militant-es juifves antisionistes et leurs organisations dans les luttes que nous menons. Nous avons accueilli positivement la création de Tsedek et nous sentions plutôt proches de leurs discours. C’est cette proximité idéologique a priori qui rend la suite particulièrement douloureuse pour nous. Pour cette partie, nous renvoyons également aux positions défendues par l’UJFP.
Notre première et principale critique de ces organisations est l’incapacité à voir de l’antisémitisme à gauche. Cela passe par une minimisation des actes antisémites issus de la gauche qui sont dénoncés et/ou une dénonciation qui est faite principalement pour pointer d’autres actes racistes – généralement islamophobes. S’il est évident que les juifves et les musulman-es ne vivent pas les mêmes discriminations, il est également évident que les juifves subissent de l’antisémitisme en France (qui ne provient pas que de l’extrême droite). Dénoncer l’un ne devrait en aucun cas empêcher de dénoncer l’autre. L’antisémitisme est un racisme systémique et structurel. Il a ses spécificités, d’où un nom spécifique, comme les autres. Il n’est pas plus ou moins important. La mise en concurrence des racismes est un écueil qui sert des projets fascisants. Certain-es vont jusqu’à défendre la thèse du philosémitisme d’État, théorie fallacieuse, dangereuse et issue de l’extrême droite (!), selon laquelle l’État français avantagerait structurellement les juifves. Cette thèse est une insulte à ce que vivent de nombreux-ses juifves français-es, et à l’histoire de résistance et de lutte pour la reconnaissance des souffrances vécues. Elle est surtout fausse et participe à nourrir les thèses complotistes et antisémites. Nous sommes également choqué-es de la reprise par une partie de nos camarades de la thèse islamophobe du « nouvel antisémitisme », selon laquelle les personnes antisémites seraient désormais d’autres personnes minorisées, arabes et/ou musulmanes. pour l’expliquer et la justifier (et ainsi justifier l’antisémitisme). Pour les personnes qui défendent cette thèse dans le camp du mouvement social, l’association juifves/Israël serait de la responsabilité des juifves et justifierait ainsi les actes antisémites. Pour certain-es, cela s’accompagne d’un cadre théorique plus large, qui met en priorité la question du racisme vis-à-vis de toute autre discrimination, de classe et de genre notamment, auquel nous opposons des approches intersectionnelles en analysant comment les différentes formes d’oppression s’articulent et se renforcent mutuellement. La reprise de ces différentes thèses réactionnaires sont pour nous des échecs théoriques cuisants de la pensée révolutionnaire.
Nous espérons que la silenciation ou la minimisation de l’antisémitisme à gauche par ces organisations, a minima par une partie des personnes qui les composent, est une incapacité à la dénoncer, et non une stratégie. À nouveau : il y a bien une instrumentalisation de l’antisémitisme par la droite pour criminaliser le soutien aux Palestinien-nes et l’antisionisme. Cela doit être combattu. Cependant, notre camp n’est pas exempt des racismes systémiques : entre autres, il y existe des propos et des comportements antisémites (qu’il faut combattre avec pédagogie) et des personnes qui défendent intentionnellement des positions antisémites (qu’il faut combattre avec force). Pour nous, cela nécessite de l’humilité et de l’auto-critique à construire collectivement.
D’autre part, les comparaisons entre ce que vivent les Gazaouis et la Shoah ne sont pas souhaitables et s’y référer systématiquement nous semble relever de tropes antisémites essentialisants (« victimes devenues bourreaux »). Il est également pour nous inadmissible de ne pas pouvoir évoquer d’autres souffrances, parce qu’il y aurait une mise en concurrence. Aucun argument n’est recevable pour silencier les meurtres, violences – notamment sexuelles – et enlèvements du 7 octobre, il n’y a pas de « mauvais moment » pour en parler. Il y a bien une instrumentalisation de ces souffrances vécues, par la droite, l’extrême droite, et celles et ceux qui se disent sionistes en général. Combattons cette instrumentalisation. Mais si chaque dénonciation d’une violence envers un-e juifve est pointée comme étant de l’instrumentalisation, cela est antisémite – ce que certain-es appellent « l’instrumentalisation de l’instrumentalisation », ou à nouveau la mise en concurrence des racismes. Occulter, voire nier, les actes antisémites, en Israël comme en France, n’aide en rien ni les juifves, ni les Palestinien-nes, et laisse le champ libre à l’extrême droite – qui reste la principale actrice de l’antisémitisme.
Enfin, les organisations juives anti-impérialistes côtoient des organisations et personnalités qui ont maintes fois tenu des propos antisémites et salué le 7 octobre. Si nous pensons que des propos antisémites peuvent être combattu avec pédagogie et que nous ne pouvons pas tout le temps nous passer de toutes les personnes qui ont pu avoir des propos problématiques, celles et ceux qui établissent des cadres théoriques leur permettant de justifier l’antisémitisme ou toute autre discrimination ne devraient jamais être les bienvenu-es dans nos luttes, quand bien même iels apporteraient de la visibilité.
… pas de complaisance avec le sionisme
Les clarifications sur les différentes définitions du « sionismes » ayant étant faites (voir partie « Sionisme et antisionisme »): parce que nous sommes contre tous les États, nous combattons le sionisme sous toutes ses acceptions et pensons que ne pas se positionner sur la question est une énorme erreur politique de la part de ces organisations. De surcroît, s’associer avec des organisations dont les seules revendications sont la libération des otages et un cessez-le-feu (sans même demander la libération des prisonnier-es palestinien-nes) pose question. Ces revendications légitimes sont extrêmement insuffisantes et militer pour un retour à la situation pré-7 octobre, et donc le maintien d’une domination extrêmement forte sur les Palestinien-nes, relève d’une inconséquence politique et est en opposition complète avec la lutte pour la libération de la Palestine.
Une seconde critique que nous souhaitons formuler est le peu d’attention à distinguer des actes profondément antisémites et d’autres où l’intentionnalité n’est pas claire. Comme nous le disions précédemment, la possibilité de dénoncer un propos ou un acte antisémite ne doit pas être conditionné à un espace-temps. Cependant, la pédagogie doit absolument être privilégiée tant que c’est possible. Lorsque nous ne sommes pas sûr-es de l’intentionnalité de l’auteur-ice, des propos, ou des actes, voire que nous supposons que la personne n’a pas conscience que cela puisse être antisémite, l’attaque frontale est inefficace et souvent contre-productive. Il n’y a pas de complaisance à avoir avec l’extrême droite ou des personnes qui manient des dog whistle consciemment. Mais nous pensons que d’autres propos ont véritablement fait l’objet d’une instrumentalisation de l’antisémitisme, y compris des organisations du camp du mouvement social. Nous le disions plus haut : l’antisémitisme est un racisme systémique. Il est donc tout à fait normal que des personnes aient des propos (et parfois des actes) antisémites inconsciemment. Nous avons le droit d’être agacé-es ou en colère par ces propos à un niveau individuel. Mais lorsqu’il s’agit de produire un texte collectif au nom d’une organisation politique, nous attendons plus de consistance et de recul. La critique de « l’Intifada » (comme étant un « appel au meurtre des Israélien-nes ») par exemple, qui dans le contexte français renvoie généralement à la lutte physique des Palestinien-nes contre l’occupation et/ou les politiques de ségrégation, nous paraît complètement déconnectée de ce que disent les militant-es en France.
État nul part, diasporas partout !
Nous sommes anarchistes. À ce titre :
– Nous sommes contre tous les États et tous les nationalismes, quels qu’ils soient, et particulièrement lorsqu’ils sont liés à une religion. Nous sommes donc antisionistes, au même titre que nous ne souhaitons pas que l’Angleterre, les États-Unis, ou l’Iran existent en tant qu’États.
– Nous combattons toutes les discriminations, et nous combattons donc l’antisémitisme, où qu’il soit et d’où qu’il vienne.
Les juifves sont une minorité et subissent des discriminations, où qu’iels soient. Si l’on s’oppose à l’existence d’un État juif, et c’est notre cas, il faut donc œuvrer à l’éradication de l’antisémitisme (au même titre que toutes les dominations). Cela implique donc de défendre les juifves qui subissent de l’antisémitisme.
Nous sommes antisionistes parce que nous sommes contre tous les États. S’opposer uniquement au sionisme (en tant qu’idéologie qui défend un État-nation juif) mais pas aux autres nationalismes est antisémite. Nous soutenons la lutte armée de la part des dominé-es contre des pouvoirs impérialistes et colonisateurs. Pour autant, ce soutien ne caractérise pas une adhésion à tout ce qui irait dans ce sens, et particulièrement pas à l’attaque antisémite du 7 octobre et la rhétorique antisémite du Hamas.
Nous ne voulons pas de deux États, nous n’en voulons plus aucun !
Nous savons pertinemment que le renversement des États et la mise en place de sociétés anarchistes ont peu de chances d’advenir demain. Cela ne leur enlève aucune légitimité. Conservons les comme horizons et comme objectifs pour après-demain. Soyons donc pragmatiques, il y a des revendications qui pourraient trouver des réponses dès maintenant : un véritable cessez-le-feu et la libération des prisonnier-es sont des préalables à quoi que ce soit d’autres.
Nous souhaitons tout de même rappeler que notre position d’écrire depuis la France nous rend impossible et inutile de prescrire ce qu’il faudrait faire en Israël/Palestine. Cela ne nous empêche pas d’avoir des revendications, mais nous sommes réalistes par rapport au fait qu’elles n’auront aucune portée là-bas. Cette distance nous permet de prendre du recul, et d’éviter le campisme. À ce titre, nous en attendons beaucoup plus de nos camarades en France qu’en Israël/Palestine.
Pour finir, nous souhaitons réaffirmer à la fois nos pratiques et nos objectifs : participer à construire un mouvement de libération des Palestinien-nes, en combattant avec force l’antisémitisme sous toutes ses formes et d’où qu’il vienne ; et le sionisme sous toutes ces acceptions ; et à terme d’œuvrer pour la disparition de toute domination politique. C’est aux personnes qui prennent part aux mouvement sociaux que ce texte s’adresse, dans une tentative d’ouvrir un dialogue sur cette question dans nos milieux. Depuis quelques mois, nos constats semblent partagés, au moins en partie. Si nous ne rejoignons pas l’entièreté de leurs analyses et préconisations, nous mentionnons ci-dessous plusieurs textes et initiatives qui permettent de poursuivre la réflexion. Le but de notre texte n’est pas de nommer des ennemis, mais de pointer des éléments problématiques parmi nos potentiel-les camarades pour avancer ensemble.
Contre tous les États et toutes les dominations, faisons vivre l’Anarchisme !
N’hésitez pas à nous contacter pour faire des retours, commentaires ou critiques et réfléchir ainsi ensemble à la suite !
Juifves Anarchistes Contre l’Antisémitisme (JACA)
Contact mail : juifves-anarchistes@riseup.net
Instagram : @juifvesanarchistesjaca
Ressources :
https://leftrenewal.org/fr/statements-fr/lettre-ouverte-2024-02-21/
https://paris-luttes.info/un-point-de-desaccord-18568
https://asap1871.noblogs.org/
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