En mémoire d’Alain Pecunia: une vie de luttes libertaires vers l’idéal

Source ::: Mémoire libertaire de la CGT09/05/2024

En memoria de Alain Pecunia: una vida de luchas libertarias hacia el ideal

Ils nous informent (Tomás Ibañez), que le lundi 6 mai, à Paris, il nous a quittés camarade Alain Pecunia et se repose déjà et vole vers les terres de l’Idélal libertaire, combien il aimait et pour lequel il s’est tellement battu, comme exemple d’engagement, dès son plus jeune âge. Né en 1945, il est devenu révolutionnaire avec la première jeunesse, à partir de l’âge de 14 ans, son militantisme est enregistré. Et son travail autour de l’anarchisme, de l’anarcho-syndicalistisme et des mouvements libertaires, l’exil espagnol, est important et intense.

Source : LES GIMÉNOLOGUES Lorsque j’ai quitté la prison le 17 août, 196, date de l’anniversaire de l’exécution de Joaquin et Francisco (Joaquien Delgado et Francisco Granados), laissant Ferri et Batoux en otages ainsi que tous les prisonniers, j’étais heureux parce que cela m’a permis de reprendre mes activités, mais je n’aimais pas éprouver de sentiment de liberté. Relevant ma déclaration, 50 ans plus tard, je suis enfin désolé. C’est maintenant que je viens de sortir de prison. Mais tout cela n’a de sens que si je continue à y parvenir. Alain Pecunia n’a jamais quitté. Octobre 2013

Chère famille, chers amis,

Nous la grande tristesse de vous faire part du décès de Monsieur Alain PECUNIA le lundi 6 mai 2024, l’e de 78 ans.

La cérémonie civile aura le lundi 13 mai 2024 – 10 heures 30 Cimetière de Caorches-Saint-Nicolas.

 Avec toute notre affection.

Un morceau d’Alain vit en nous, un plaisir et un honneur pour ceux qui vous connaissaient et agissaient avec vous, une fierté votre militantisme pour notre Mouvement libertaire.

TA PERSONNE, TON ACTION, TA VIE et TON ENGAGEMENT, RESTE DANS NOS CŒURS LIBERTAIRES, CHER ALAIN, VOLE, VOLE HAUT JUSQU’À TE FONDRE DANS L’UNIVERS DE L’ANARCHIE.

L’histoire d’Alain Pecunia est peu connue de ce côté des Pyrénées, bien que sa vie ait beaucoup à voir avec l’Espagne et l’anti-français. En 2004, il a raconté ces années dans les ombres enflammés. François de 17 ans, frégée dans les prisons de François. On parle beaucoup des intellectuels qui ont combattu Franco, mais des travailleurs et des paysans très peu. C’est pourquoi j’ai écrit ce livre, dit-il. À Carabanchel, la prison était avec les paysans de Valence et avec les mineurs de Mieres. Je leur ai dédiés à des présages ardents, afin que nous n’oubliions pas leurs luttes.

Un jeune libertaire à Paris, né en 1945, et d’un très jeune âge, s’approche du groupe de la “Vérité-Liberté” dirigé par Pierre Vidal-Naquet et du cercle libertaire Luise Michel, au début de 1961, il rencontre l’exil espagnol, Paco Abarca, avec lequel il constituera une section Anti-Oyura et sera introduit dans le monde des exilés espagnols dans le pays gallique. Dans les mois qui suivent, il rencontrera Octavio Alberola et Luis Andrés Edo.

Ce sont les années où le CNT, après le congrès de Limoges à l’été 1961, s’était réuni et avait décidé de constituer – non sans opposition, comme celle de Federica Montseny, le groupe de défense intérieure, qui visait à relancer la lutte contre le franquisme et dont les deux anciens dirigeants anarchistes (Cipriano Mera et Juan Garcia Oliver) étaient des membres de la nouvelle génération (Alberola). Les premières actions sont prévues pour le printemps et l’été 1962. La Fédération ibérique de la jeunesse libertaire (FIJL) a lancé une série d’actions symboliques contre les intérêts touristiques espagnols, tels que les banques, les avions et le siège d’Iberia, pour forcer la presse française et internationale à parler du régime franquiste.

Opération printanière (c’est partie d’une vaste campagne de DI et de la FIJL publiquement revendiquée sous l’acronyme d’un CIL fictif, Conseil de libération ibérique)

Fin mars 1963, contre l’avis d’Alberola, Abarca demande à Pecunia de participer à une autre opération. Le 3 avril, via Toulouse, Pecunia arrive à Barcelone avec deux charges de plastique cachées dans un paquet de sucettes Pierrot Gourmand et de bouteilles d’acide sulfurique et de chlorate de potassium dans les poches de la veste. C’était tout ce dont j’avais besoin pour fabriquer deux petites bombes. À Barcelone, Pecunia prend un bateau pour Palma de Majorque, où il reste deux jours en tant que touriste normal en vacances. Sur le chemin du retour, il place les deux “petardos” sur le navire “Citoyen d’Ibiza”: le premier n’explose pas, le second ne le fait avant que le navire n’arrive à Barcelone. Il n’y a pas de blessés, juste une petite peur de la part d’une famille d’Américains en vacances. Pecunia parvient à prendre le train pour la France, mais dans l’après-midi du 6 avril, il est arrêté à la frontière entre Port Bou et Cerbère. Il passera deux nuits au quartier général de la police de Via Layetana et environ trois semaines à la prison modèle de Barcelone. “C’était notre guerre contre le fascisme”, dit Pecunia. Mon père avait fait la résistance en France et mes arrière-grands-parents italiens venaient de la Carboneria. Vous savez, dans la vingtaine, nous ne pensions pas à la vieillesse.

Dans les prisons de Franco, 1963, Alain et deux camarades, Guy Battoux et Bernard Ferri, ont été arrêtés lors d’une autre action, après avoir été de nouveau entrés en Espagne. Pour le régime franquiste, ils sont un commando, un fait qui leur permet d’être jugés par un conseil de guerre très sommaire, dirigé par le juge d’instruction Antonio Balbas Planelles. C’est un moment délicat où le franquisme fait preuve de toute sa cruauté. Le 20 avril, Julion Grimau a été exécuté et, dans la matinée du 17 août, c’était au tour des jeunes libertaires Francisco Granados et Joaquin Delgado, accusés sans aucune preuve d’avoir placé deux bombes à la Direction générale de la police et au siège de l’Union politique franquiste à Madrid à la fin du mois de juillet. Il s’agira d’un autre crime juridique perpétré par le franquisme. Pecunia, Ferri et Battoux étaient déjà à la prison de Carabanchel au début du mois d’août. Ils se sont rencontrés là-bas, en attendant le Conseil de guerre. La cellule de Pecunia était juste au-dessus des cellules où Delgado et Granados sont restés pendant un peu plus d’une semaine. Ils sont morts très seuls, se souvient Pecunia. Avec tous les autres détenus politiques, nous avons été en deuil pendant une semaine.

Le Conseil de guerre s’est finalement tenu le 17 octobre sur la Calle del Rej à Madrid. La phrase a été chantée. Seul l’avocat de Battoux, Alejandro Rebollo, qui avait déjà défendu Grimau, a fait son travail. Trente ans et un jour pour Ferri, deux peines de douze ans et un jour pour Pecunia et quinze ans et un jour pour Battoux. Le consul français de Madrid est intervenu directement, mais n’a pas réussi à réduire la peine.

Les trois autres ont été envoyés dans trois prisons différentes: Caceras, Carabanchel et Burgos. Dans la prison de Madrid, Pecunia aura presque deux ans. La prison était l’école de la révolution, comme on l’a dit à l’époque, se souvient-il. En 1964, il y avait environ 250 détenus politiques à la sixième galerie. Il y connaît les mineurs d’Asturien, les communistes du Levant, certains Catalans de la PSUC, d’autres libertaires – comme le Stuart Christie et les trois membres de l’Alliance de l’Union des travailleurs: la Calle Mancilla Florion, José Case Alfonso et Mariano Agustin Sanchez, et plusieurs membres de “Felipe”, tels que Nicol. “En prison, nous étions tous partenaires, bien qu’il y ait eu des divergences politiques”, dit-il.

Sur proposition du consul français, Pecunia a signé en juillet une demande de grâce qui lui a été adressée et, le 17 août, il quitte la prison. Son retour en France est discret: c’est la condition pour que ses deux camarades puissent quitter les prisons de Franco dès que possible. Mais Ferri et Battoux devront attendre. Dans les mois qui ont suivi, Pecunia poursuit son activisme politique avec la participation au Comité d’Espagne libre et en collaboration avec le futur groupe de Daniel Cohn-Bendit, le 22 mars. Il connaît également l’exilé espagnol José Pascual Palacios, avec qui il aura des réunions hebdomadaires pendant un an.

L’activisme de Pecunia a de toute façon continué dans les années suivantes également: la cause espagnole a marqué sa vie au moins jusqu’à 23-F. Il a participé à l’Alliance syndicale Ouvrière et au comité Espagne Libre, et en 1978 Luis Andrés Edo lui a proposé de retourner en Espagne libéré par le CNT, mais a rejeté l’offre: “Je ne m’ai pas vu dans ce rôle”, dit Pecunia. À partir du début des années 1980, Pecunia se consacre principalement à l’écriture et à son travail en tant que correcteur d’impression. Dans son livre, il dit à ses collègues anarchistes français dans les années 60 : « Le fascisme de demain saura inventer le fascisme sans aucune arrestation, sans aucune torture. Parce qu’il aura réussi à influer dans chaque tête par une manipulation ou un conditionnement psychologique et aura été en mesure de le convaincre de la futilité de toute tentative pour un autre monde possible. Et ce sera le plus dangereux. Si l’on regarde le présent, Pecunia n’a peut-être pas tort.

TA PERSONNE, TON ACTION, TA VIE et TON ENGAGEMENT, RESTE DANS NOS CŒURS LIBERTAIRES, CHER ALAIN, VOLE, VOLE HAUT JUSQU’À TE FONDRE DANS L’UNIVERS DE L’ANARCHIE.

 Mai 2024 Joan Pinyana Mormeneo ML CGT


Source : CGT Mémoire libertaire

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