Justice, Répression, Technopolice
Au tribunal de Niort, ce jeudi 28 mars, une audience tout à fait lunaire se tenait à l’encontre de sept personnes arrêtées pour des faits lors du week-end de manifestation de Sainte-Soline, il y a tout juste un an.
Certains d’entre eux ont été arrêtés aux alentours de Sainte-Soline pour avoir utilisé un drone pour capturer des images, pour des boules de pétanques dans un coffre, la détention de 5 grammes d’ecstasy, la consommation de cannabis, ou encore pour un refus d’obtempérer. D’autres ont été identifiés bien plus tard à partir d’un logiciel inconnu de reconnaissance faciale, appliqué sur la base des données du traitement des antécédents judiciaires (TAJ), pour un doigt d’honneur ou la détention d’un laser.
Les avocat-es de la défense, Lise-Marie Michaud, Pierre Huriet et Raphaël Kempf, questionneront ainsi le tribunal et le parquet lors de l’audience sur l’usage de la reconnaissance faciale hors de tout cadre légal, et soulèveront également un grand nombre de conclusions de nullités sur les dysfonctionnement de la procédure. Nullités rejetées catégoriquement par le Tribunal qui déclarera chacun des prévenus coupables… alors qu’il n’y a aucune victime ni aucun préjudice à déclarer.
Une audience hallucinante où la partialité du président, ancien procureur de Nantes encore récemment, était tellement aberrante que cela aurait pu en devenir risible… si les prévenus, après des arrestations arbitraires et des gardes à vue abusives, n’avaient pas été condamnés à des peines allant de 500 euros d’amende à 9 mois d’emprisonnement avec sursis.
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