par F.G.
■ MYRTILLE, giménologue
Les chemins du communisme libertaire en Espagne, 1868-1937
L’anarcho-syndicalisme travaillé par ses prétentions
anticapitalistes, 1910 – juillet 1936 (deuxième volume)
Paris, Divergences, « Imaginaires subversifs », 2018, 400 pages.
Le premier volume des Chemins…, intitulé Et l’anarchisme devint espagnol,
s’ouvrait sur la fondation, en 1870, de la Fédération régionale
espagnole (section espagnole de l’AIT) et se refermait sur celle de la
CNT, quarante ans plus tard. Ce deuxième opus, qui sera suivi d’un
troisième, débute par un bref panorama du mouvement anarchiste dans le
monde avant la Première Guerre mondiale et s’achève sur le Congrès de la
CNT à Saragosse, en mai 1936, où fut adoptée la célèbre motion sur « la
conception confédérale du communisme libertaire ».
Une économie archaïque
Au tournant du XXe siècle, bien que le démarrage de son
industrialisation remonte à 1830 (environ 80 ans après l’Angleterre),
l’Espagne demeure un pays essentiellement agricole. En 1910, elle
produit vingt fois moins d’acier que la France. Environ 60% des actifs
travaillent dans le secteur primaire [1], 20 % dans le secondaire [2] et autant dans le tertiaire [3] (contre respectivement 40 %, 28 % et 32 % en France). La propriété du sol témoigne d’une société quasi féodale : 0,28 % de latifundios (de 500 à plusieurs dizaines de milliers d’hectares) accaparent 43,7 % des surfaces et 98,1 % de minifundios (moins de 10 hectares) en occupent 35,7 %. Les indigents représentent 15 % de la population et les illettrés 60 %.
Vingt ans plus tard, en 1930, les statistiques n’ont que peu évolué. La
demande de main-d’œuvre des îlots industriels du Nord n’absorbe pas la
croissance démographique, l’une des plus élevée d’Europe (de 18,6
millions en 1900 à 23,6 millions en 1930). La paysannerie reste
dominante (45 % de la population active) et la répartition des terres
agricoles quasiment inchangée : 98 % des propriétés couvrent moins de 10
hectares et représentent 36 % des surfaces. Condamnés par le
développement de la mécanisation, ces minifundios disparaissent
peu à peu et leurs propriétaires vont rejoindre la masse des
travailleurs journaliers (2 millions de « sans-terre ») ou s’exilent en
ville pour chercher du travail. Le pays compte 600 000 chômeurs. Huit
millions d’Espagnols sont considérés comme indigents et le taux
d’illettrisme reste très élevé, à 44 %.
La proportion des actifs travaillant dans le secteur secondaire avoisine
les 30 % (dont 20 % dans l’industrie), bien en deçà des autres pays
d’Europe occidentale. En outre, la grande majorité des ouvriers est
employée dans de petites firmes. C’est, pointe Myrtille, que le
capitalisme espagnol en est encore au stade de la « subsomption formelle
du travail » [4]
où les artisans, « regroupés dans les manufactures, détiennent toujours
leur savoir-faire et disposent d’une certaine autonomie dans leur
travail ». Seules quelques filières industrielles (textile, construction
navale, mécanique), principalement en Catalogne, sont parvenues à un
stade d’industrialisation plus avancé, mais toujours inférieur à celui
des autres grands pays européens.
En dépit d’une embellie durant le premier conflit mondial – fruit de la
neutralité espagnole – et d’une autre pendant la dictature de Primo de
Rivera [5],
à laquelle met fin la crise mondiale, l’économie espagnole reste
sous-industrialisée et peu productive. Le faible rendement de son
agriculture plombe le développement de son industrie.
Terre et liberté
La société espagnole des années 1930 se caractérise par la grande
pauvreté des masses populaires, l’extrême opulence d’une minuscule
oligarchie et la faiblesse des classes intermédiaires. Peu nombreux sont
les paysans « moyens » : moins de 2 % des propriétaires. Quant au
secteur des services qui occupe un gros quart des Espagnols, il compte
plus de vendeurs à la sauvette et de religieux que d’ingénieurs.
Pour les paysans pauvres d’Espagne, rien ou presque n’a changé depuis
des siècles : leur espérance de vie reste limitée à 50 ans, ils
demeurent comme autrefois soumis aux aléas climatiques et aux épidémies,
ils se nourrissent, s’habillent, se déplacent de la même façon qu’au
Moyen Âge et vivent dans des masures semblables. Les réformes agraires
annoncées à grand bruit n’aboutissent jamais [6].
Les pouvoirs, les partis politiques, les syndicats, les délaissent.
Pour expliquer son déficit d’implantation dans les masses paysannes, la
CNT dit se heurter à leur « retard culturel, instinct de propriété et
individualisme égocentrique » [7].
À Barcelone, les ouvriers ont investi des quartiers anciens du centre ville, les barrios, où ils sont la proie des marchands de sommeil. Ils y côtoient un lumpenprolétariat composite : vendeurs ambulants [8]
et autres métiers de la rue, intermittents du travail, chômeurs,
délinquants, prostituées… Cette population qui développe des systèmes
d’entraide parallèles et tend à déserter le salariat échappe aux radars
de l’État. La bourgeoisie voudrait déloger tout ce monde afin de
« normaliser matériellement et moralement Barcelone », mais elle se
heurte à la résistance farouche des habitants qui refusent l’atomisation
de leur communauté au service de la production. Les hausses de salaires [9]
ne profitent qu’aux plus qualifiés des ouvriers et ne compensent pas
l’absence de droits sociaux, ni le sentiment d’aliénation.
Ouvriers ou sous-prolétaires, la majorité des travailleurs des villes
sont des urbains de fraîche date. Beaucoup regrettent, note Myrtille,
« les valeurs morales liées au fait de vivre de la terre », la liberté
du cultivateur dans son champ, la communauté du pueblo et
« l’esprit d’entraide, de solidarité, d’égalitarisme qui y régnait ».
Cet « idéal ruraliste » ancré dans le prolétariat ouvrier jouera un rôle
majeur dans l’expérience communiste libertaire pendant la guerre
civile.
La galaxie anarchiste
Le premier volume des Chemins… décrivait l’éclosion et
l’enracinement de l’anarchisme parmi les masses paysannes de
l’Andalousie et au sein du prolétariat barcelonais naissant. Déjà se
dessinaient deux grands courants antagonistes, l’ « anarchisme
collectiviste » et le « communisme anarchiste ». Ce volume-ci retrace
leur évolution face au développement de l’industrialisation et de son
corollaire, le syndicalisme (la CNT compte 800 000 adhérents en 1919) :
l’ « anarchisme collectiviste » se mue en anarcho-syndicalisme, pour
lequel le syndicat représente « la base organisationnelle du communisme
libertaire », et le « communisme anarchiste » se retrouve dans le
« communalisme ruraliste » des héritiers de Malatesta qui voient au
contraire dans le syndicat un avatar de la société industrielle qu’ils
rejettent. « Nous proposons au monde ouvrier le retour à un point de
départ perdu : la “commune libre” », proclament-ils.
Mais les impératifs de la lutte éclipsent le plus souvent les débats
théoriques qui agitent l’anarchisme espagnol. Après la grève générale
avortée de 1917, menée en commun par la CNT et l’UGT (socialiste), puis
la grande grève de La Canadiense de Barcelone en 1919, une « guerre
sociale de basse intensité » oppose pendant trois ans les pistoleros
du patronat aux « groupes d’action » anarchistes, faisant environ 700
morts pour la seule Catalogne, jusqu’à l’instauration de la dictature de
Primo de Rivera (1923-1930).
Puis, les organisations politiques et syndicales étant interdites sous
la dictature, l’anarchisme investit le champ culturel. Dans l’Espagne
des années 1920, corsetée d’églises et de couvents, l’esprit libertaire
irradie la société bien au-delà de la militancia : émancipation des femmes, mouvements d’éducation populaire, Ateneos,
littérature et presse populaire, associations de naturistes, de
végétariens… Première organisation spécifiquement anarchiste créée
depuis la disparition de la Fédération des travailleurs de la région
espagnole en 1883, la FAI (Federación Anarquista Ibérica) – qui s’était
constituée dans la clandestinité en 1927 – sort de l’ombre après la
chute du dictateur. Organisée en « groupes d’affinité » de trois à dix
membres, elle a pour objectif principal de « chapeauter » la CNT et d’en
écarter bolcheviques et réformistes.
La CNT, puissante mais divisée
Sortie elle aussi de la clandestinité à l’avènement de la Seconde
République, la CNT redevient aussitôt la principale force syndicale
d’Espagne (elle retrouve son niveau de 800 000 membres dès la fin de
1931 [10]) et la lutte entre syndicalistes « possibilistes » et anarchistes « faïstes » pour la contrôler éclate au grand jour.
Les premiers, partisans d’un syndicalisme révolutionnaire à la
française, celui de la Charte d’Amiens, et qui veulent soustraire la CNT
à l’influence des anarchistes « purs », l’emportent dans un premier
temps mais sont exclus [11] en août 1931 sous la pression des « faïstes » qui imposent la trabazón
(l’interpénétration entre la CNT et la FAI). Suit une période pendant
laquelle, sous leur influence, la CNT déclenche à plusieurs reprises des
soulèvements dans les régions où elle dispose d’une base de masse.
C’est aussi l’époque où des groupes clandestins –souvent constitués
d’anciens des « groupes d’action » – que leurs détracteurs qualifient
d’« anarcho-bolchevistes », pratiquent la « gymnastique
révolutionnaire » et tentent de hâter la révolution en créant un cycle
« attentats/répression ». Cette stratégie est abandonnée peu après
l’échec de la grève générale révolutionnaire d’octobre 1934.
La victoire électorale du Front populaire en février 1936 avec l’appui
de la CNT laisse présager un coup d’État des forces réactionnaires. En
prévision de l’affrontement, le syndicat décide de serrer les rangs, de
réintégrer les « trentistes », de se doter d’une stratégie d’alliances
révolutionnaires et de préciser son projet de société. Ce sera l’objet
du Congrès de Saragosse où sera adoptée la motion sur « La conception
confédérale du communisme libertaire », dix semaines avant le
déclenchement du putsch militaire.
Inter Le chemin du communisme libertaire jusqu’à Saragosse
Le fil conducteur de l’ouvrage, c’est le cheminement du projet
communiste libertaire dans et en dehors de la CNT. Au fil des débats
entre syndicalistes, anarcho-syndicalistes et anarchistes « purs »,
celui-ci se précise.
Historiquement, rappelle Myrtille, dans le mouvement ouvrier
anarchiste, « […] la dignité était attachée au fait de refuser et de
combattre le salariat, et non de travailler dans et pour le
capitalisme ». La question de la « valeur travail » était laissée de
côté. Pendant la dictature et la clandestinité, les dirigeants
« possibilistes » de la CNT, pour qui le syndicalisme constituait « une
idéologie complète et indépendante », entreprirent de remettre en
question l’abolition du salariat, au moins pendant une période
transitoire, et de rompre avec le principe anarchiste d’une révolution
« par le bas » en intronisant le syndicat comme base organisationnelle
de la société post-révolutionnaire.
Au premier rang de leurs adversaires, dits « anarchistes
communalistes », se trouvait Abad de Santillán, alors exilé en
Argentine. Celui-ci considérait le communalisme et le syndicalisme comme
« antithétiques ». Le syndicat n’étant pour lui qu’un moyen de défense
adapté à l’organisation capitaliste de la production, il ne pouvait être
un élément pour la reconstruction de la société future. Il concluait :
« Le conserver comme structure après la révolution reviendrait à
conserver ce qui l’a engendré : le capitalisme. » Antiproductiviste mais
ne refusant pas la technique, Abad de Santillán rejetait la
centralisation industrielle en prônant la relocalisation de l’économie.
« La garantie d’un non-retour au capitalisme, écrivait-il en 1927,
réside dans une vie industrielle décentralisée, une vie économique
agricole et industrielle disséminée sur toutes les communes, grandes et
petites. » Plutôt que de préparer une révolution violente à l’issue plus
qu’incertaine, il appelait à la commencer « aujourd’hui, tout de
suite » et à « refuser la prestation directe ou indirecte de services
pour le capitalisme et pour l’État » afin de « conquérir la liberté de
vivre notre vie ».
Le premier « programme » communiste libertaire, dont les douze points de
base sont résumés dans le livre, fut rédigé par le militant Isaac
Puente à la demande de la FAI. Il reprenait pour l’essentiel les
principes anarchistes avec, souligne Myrtille, deux prises de position
fortes dans le débat idéologique : d’une part, « il [rompait] de manière
explicite avec le calcul du temps de travail des hommes, source de la
valeur capitaliste » ; d’autre part, il proposait un compromis entre
communalistes ruralistes et syndicalistes en donnant autant de place à
la commune qu’au syndicat dans l’organisation sociale.
Le courant communaliste porteur du projet communiste libertaire en
gestation subit un rude coup lorsque Abad de Santillán revint
d’Argentine en 1933. Témoin de l’écrasement du mouvement anarchiste dans
une Argentine alors plus industrialisée et plus riche que l’Espagne,
Abad de Santillán avait perdu confiance dans « l’action spontanée des
masses » et défendait à présent la conception anarcho-syndicaliste de la
révolution avec autant d’ardeur qu’il en avait mis à la combattre. « À
l’instar des marxistes de son temps, le futur ministre de l’Économie de
l’État catalan [12]
invitait désormais les prolétaires à s’identifier à l’appareil
productif existant, à se soumettre au rythme de l’industrie moderne et à
son organisation scientifique du travail pourtant directement issus du
processus de subordination (ou subsomption) du travail vivant à la
logique d’accumulation du capital […] », écrit Myrtille.
Le Congrès de Saragosse
Le camp des communalistes intransigeants arriva donc affaibli à
Saragosse, et c’est pourquoi la fameuse motion sur le communisme
libertaire surprit si désagréablement les dirigeants de la CNT. Ils la
trouvèrent par ailleurs inopportune dans un contexte où la guerre civile
pouvait éclater d’un jour à l’autre. Myrtille relève néanmoins les
lacunes de ce texte : en dépit d’une phraséologie faisant la part belle
« au fond individualiste et communaliste du mouvement », il ne contient
de référence explicite ni à l’abolition du salariat, ni à celle de
l’échange de valeurs calculées sur le temps de travail.
Les témoignages cités révèlent le peu d’intérêt des leaders anarchistes pour cette motion. García Oliver fustige a posteriori
une « tambouille ridicule » qui, selon lui, n’avait « pas beaucoup
d’importance […] quand l’heure était aux préparatifs pour faire front au
coup d’État militaire qui s’approchait ». César Lorenzo vilipende « […]
un programme idyllique […] où les puérilités et l’utopie se donnaient
libre court ». Quant à Abad de Santillán, il brocarde « […] les
idylliques communes libertaires de nudistes et de pratiquants de l’amour
libre ».
À Saragosse, la CNT prit d’autres résolutions : outre la réintégration
des « trentistes » et un projet de pacte avec l’UGT socialiste, elle
rappela la nécessité de rallier les masses paysannes, préconisant « une
solution radicale au problème agraire », et celle de se préparer en vue
d’un putsch militaire. Le soulèvement de juillet 1936 ne lui en laissa
pas le temps.
Des idées et des hommes
Comme le précédent volume, celui-ci est construit sur une alternance
de récits – la vie du peuple, les luttes sociales, les affrontements
entre activistes anarchistes et pistoleros du patronat – et de
présentations ou d’analyses des débats théoriques, de façon à faire le
lien entre le combat acharné mené par les militants libertaires, leurs
échecs, leurs succès, et les enseignements qu’ils en tiraient.
Les éléments théoriques du projet communiste libertaire sont expliqués
avec clarté. La critique de l’industrialisation, la démonstration de son
lien organique avec le capitalisme, ou encore la remise en cause de la
« valeur travail » sans laquelle l’abolition du salariat serait un
leurre, forment un ensemble cohérent, et l’on comprend bien où se situe
le hiatus entre ce projet de rupture radicale et la solution
« transitoire » pour laquelle optera la direction de la CNT après
l’échec du putsch. Une annexe signée d’un autre Giménologue poursuit la
réflexion en s’appuyant sur la « critique du travail » du philosophe
Jean-Marie Vincent et montre en quoi le stade de développement
économique de l’Espagne en 1936 – celui du stade formel de la
subsomption du travail sous le capital – explique qu’une partie du
prolétariat industriel et agricole qui formait la base de la CNT,
s’opposa après le 19 juillet à la nouvelle organisation du travail que
celle-ci préconisait.
Comme dans les autres ouvrages des Giménologues, le récit chronologique
va à l’os de l’histoire, collant au plus près de la vie et des luttes du
peuple. Un émouvant hommage est ainsi rendu aux combattants de l’ombre
du mouvement anarchiste dans une annexe de 50 pages qui « donne à voir
un peu du parcours des hommes et femmes des groupes d’action […] » en
dépit de la rareté des sources. La plupart sont très jeunes, beaucoup
ont été tués dans des affrontements, tantôt avec la police, tantôt avec
les pistoleros du patronat, ou bien assassinés après leur arrestation, ou encore exécutés par garrote vil.
Certaines notices tiennent en une ligne, d’autres s’achèvent par une
interrogation (« Est-ce le même qui fut arrêté par les staliniens en mai
37 ? ») et d’autres enfin s’interrompent brusquement lorsqu’un
combattant ou une combattante soudain sorti de l’anonymat y retourne
tout aussi subitement.
François ROUX
Texte en PDFNotes :
[1] Agriculture, pêche, mines.
[2] Dont environ 13,3 % dans l’industrie et 6,7 % dans l’artisanat, la construction, etc.
[3] Services : colporteurs, domestiques, employés, commerçants, clergé, fonctionnaires, professions libérales, cols blancs…
[4] Ce concept éminemment marxien doit s’entendre ainsi : la « subsomption formelle du travail » correspond à la manière dont l’activité, l’organisation et le rythme du travail vivant « passe sous le commandement, la direction et la surveillance du capitaliste » (K. Marx, Le Chapitre VI. Manuscrits de 1863-1867, Le Capital, livre I, GEME, Éditions sociales, p. 168). Il y a « subsomption réelle » lorsque la logique capitaliste de la production de survaleur « transforme la nature réelle du procès de travail ainsi que ses conditions réelles » (K. Marx, ibid., p. 204). – [NdÉ.]
[5] La production d’acier est multipliée par 2,5 entre 1923 et 1929.
[6] En deux ans (1931-1933) la réforme agraire de la République parvient à installer à peine 5 000 familles sur 90 000 hectares de terres expropriées, soit 0,21 % de la surface cultivable.
[7] Cité p. 140.
[8] Le livre reproduit un émouvant appel des « vendeurs ambulants de fruits et de poissons de Barcelone » à l’opinion publique (p. 128).
[9] Surtout pendant la période de quasi plein-emploi, entre 1920 et 1925.
[10] Dont 300 000 en Andalousie et autant en Catalogne, ses deux bastions.
[11] Les syndicalistes sont exclus après avoir signé le Manifeste des Trente, d’où leur nom de « trentistes ».
[12] Il s’agit en fait de la Généralité de Catalogne, qui n’avait pas de caractère « étatique » indépendant du reste de l’Espagne républicaine.– [NdÉ.]
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