Publié le 18 mars 2024
Redoutant une révolte, Adolphe Thiers, chef du pouvoir exécutif, ordonne à l’armée de s’emparer des canons achetés par souscription populaire, symbole de la résistance parisienne, et qui avaient été parqués à la Butte Montmartre et aux Buttes-Chaumont.
Le 18 mars 1871, au petit jour, une brigade commandée par le général Claude Lecomte s’empare des canons de Montmartre, tuant l’une des sentinelles. Mais les attelages prévus pour emporter les pièces d’artillerie se font attendre… Alarmés les gardes nationaux et la population, accourent. Les femmes, parmi lesquelles Louise Michel, haranguent les soldats. Pour disperser cette foule, le général commande à trois reprises à ses hommes de tirer. « Armes à terre ! », crie le sergent Verdaguer. Les soldats fraternisent alors avec le peuple.
Le général Lecomte est fusillé par ses soldats, en même temps que le général Clément Thomas, le massacreur de la révolution de 1848, reconnu près de la place Pigalle par un lieutenant de la Garde Nationale.
Dans l’après-midi, Thiers fuit Paris, dans un coupé escorté par les gendarmes, pour se réfugier à Versailles. Le Comité central de la Garde nationale s’installe à minuit, à l’Hôtel-de-Ville et appelle les Parisiens à élire leur propre assemblée. Les élections se déroulent le 26 mars. La Commune est proclamée deux jours plus tard.
- sur la Commune de 1871 :
- le web officiel des Amis de la Commune, notons que l’année 2005 rend hommage aux Femmes dans la Commune.
- une collection impressionnantes de photos et lithographies sur la Commune de 1871.
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