MON COMMUNISME

de : Nemo3637
jeudi 2 juillet 2020 – 21h55 –

Description de cette image, également commentée ci-après

Le Président Macron l’avait dit sur tous les tons : c’est la guerre ! L’épidémie, comme un monstre diabolique, a mis à mal l’économie et nous serions condamné au chômage, à une misère sans rémission. Ne nous prévoit-on pas une « rentrée » catastrophique ?

Mais à bien y regarder, c’est à une bien étrange guerre à laquelle nous devrions faire face …

Le spectacle de villes mortes est certes affligeant. Pourtant des guerres nous gardons l’image dramatique de terribles destructions, de champs de ruines, d’usines et de centres de production anéantis.

Mais rien de cela aujourd’hui : tout est resté debout, prêt à fonctionner. Et même si la désindustrialisation a fait mouvoir une grande partie de la production en Extrème-Orient, là-bas comme ici, tout est partout intact. Il ne tient qu’à un effort des humains, facile à fournir, pour retrouver et même dépasser le niveau des productions d’avant-confinement.

Si l’on met « tout sur la table » on se rend bien compte, en régulant cette production selon les besoins que tout le monde devrait pouvoir être satisfait avec une répartition équitable.

En 1921, Sébastien Faure (1858-1942) (1), dans un petit ouvrage intitulé « Mon Communisme » imagine une nouvelle société – à l’opposé de ce que faisaient les bolchéviques alors fraichement au pouvoir – où chaque ville, comme par exemple Bordeaux, est décrite avec son agglomération, son urbanisme, ses industries, ses richesses et les transformations et améliorations à apporter pour que les besoins de tous soient satisfaits de façon égalitaire et harmonieuse .

Sébastien Faure ne prévoyait pas les progrès techniques et surtout la guerre. Il s’agit là d’une pure utopie qui a le mérite de nous rendre palpable un autre avenir différent de celui évoqué par les capitalistes qu’ils soient libéraux ou capitalistes d’état (bolchéviques)..

Aujourd’hui nombreux sont ceux qui, fort justement, veulent faire passer les intérêts sanitaires avant les intérêts d’une l’Economie de Profit.

Les stupidités et l’indifférence de Trump à l’égard du peuple américain lui coûteront probablement son siège.

L’Utopie de Sébastien Faure retrouve des couleurs, celles du réalisme. Producteurs locaux, agriculture nouvelle, respect de l’environnement, industrie relocalisée, révolution énergétique… De plus en plus de monde est d’accord pour tourner le dos aux oiseaux de malheur, aux sacrifices sans fin, pour inverser la manette dans l’autre sens, dans celui d’une production au service des desoins des populations.

Une minorité de participants à la Convention sur l’Environnement, préconisèrent la semaine de 28 heures… Quand on y réfléchit bien n’est-ce pas là une voie de bon sens ?

Et la crise ne serait bientôt plus finalement qu’un tigre de papier…

(1) Sébastien Faure (1858-1942) « Né le 6 janvier 1858 à Saint-Étienne (Loire), mort le 14 juillet 1942 à Royan (Charente-Maritime) ; agent d’assurances ; membre de la Franc-maçonnerie qu’il abandonna en 1914 ; militant anarchiste par l’écrit et par la parole à partir de 1888 environ. » Dictionnaire biographique « Le Maitron ».

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article163696

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