sociologie d’une ville
lundi 16 mars 2020, par admi2
Qu’est-ce qu’une ville et quelle fonction
occupe-t-elle ? Voilà sans doute la question que chaque aspirant à la
gestion des affaires municipales se gardera de poser. Une ville en 2020
est une machine toute entière dévolue à la reproduction du capital. Aux
côtés du secteur financier, celui de l’aménagement de l’espace supplée
depuis quelques décennies aux difficultés de la réalisation du taux de
profit dans l’industrie manufacturière mondiale.
La Mouette Enragée
Municipales 2020 à Boulogne-sur-mer
Les villes, comme les activités de production échappent au contrôle des producteurs. Toutes identiques dans leur fonction et dans leur vêture, elles ne sont que la manifestation de la rationalité capitaliste appliquée au territoire urbain.
Les villes ne doivent plus être administrées, elles doivent être critiquées radicalement et combattues pour ce qu’elles sont : le lieu privilégié de la réalisation de la rente foncière, du développement de l’industrie sécuritaire, de la colonisation touristique, du verdissement des services parasitaires.
A Boulogne-sur-mer, le duel attendu entre la social-démocratie et l’extrême droite résume à lui seul l’inanité du prétendu débat municipal. Leurs programmes respectifs ne sont que les masques d’une même soumission à la logique de la sujétion et de l’exploitation.
La Social-démocratie : un libéralisme parmi d’autres
Malgré les quelques mesures, sur les fameuses 110 annoncées durant la campagne (1), La social-démocratie accédant au pouvoir en 1981 reprendra bien vite le chemin d’une réal-politique économique et sociale imposée par le patronat par la grève de l’investissement, la fuite des capitaux puis de la délocalisation.
L’équation économique et sociale sera vite tranchée. La dimension
prétendue égalitaire et redistributrice sera évacuée au profit de la
garantie aux détenteurs de l’accès au capital du droit d’entreprendre.
Et tout ce qui va avec : exercice de la concurrence, loi du marché,
profit rémunérateur du risque, économies budgétaires.
Or, la course au profit immédiat exige de réduire au maximum le coût de l’humain.
Parallèlement, la décentralisation initiée en 1982 a reposé sur deux
logiques : une volonté de l’État de se délester de certaines
responsabilités en particulier dans le domaine social, dont il a préféré
en charger les collectivités territoriales ; une redistribution des
pouvoirs en faveur des élus, lesquels sont devenus des potentats locaux
encore renforcés par la création des agglomérations et autres
communautés de communes.
Ce mouvement gomme tous les clivages politiques, les programmes n’étant
que la déclinaison territoriale des plans et décisions élaborés dans
cabinets ministériels, les lobbies et les think tanks nationaux,
européens et internationaux.(2)
Ça va mieux en le disant
Dès le début des années 1980, les socio-démocrates au pouvoir se sont couchés devant le capital et François Hollande l’a reconnu volontiers : « C’est François Mitterrand — avec Pierre Bérégovoy — qui a déréglementé l’économie française et l’a largement ouverte à toutes les formes de concurrence. C’est Jacques Delors qui a été, à Paris comme à Bruxelles, l’un des bâtisseurs de l’Europe monétaire avec les évolutions politiques qu’elle impliquait sur le plan des politiques macroéconomiques. C’est Lionel Jospin qui a engagé les regroupements industriels les plus innovants, quitte à ouvrir le capital d’entreprises publiques. Ce qui lui fut reproché. Cessons donc de revêtir des oripeaux idéologiques qui ne trompent personne. » (3)
C’est en pleine conscience et sans états d’âme que la social-démocratie accompagne la logique capitaliste, ne jurant que par le monde marchand mondialisé et financiarisé. La dilution de la dimension sociale dans le néo-libéralisme ne date pas d’aujourd’hui et le PS, assurément « Macron-compatible » ne fait que poursuivre ses objectifs de parti de gouvernement.
Savoir naviguer
Cette posture politique se retrouve à Boulogne-sur-mer, comme
partout, les délégations de service public se conjuguent aux
Partenariats public-privé, laissant hors de contrôle des habitants
toutes les décisions qui engagent leur vie.
Pour faire bonne mesure, la profession de foi de Frédéric Cuvillier s’
accommode des généralités porteuses : green washing et ville smarty,
tourisme et dispositifs sécuritaires. Une construction en Lego agencée
comme un château de carte.
Frédéric Cuvillier fait aujourd’hui partie du décorum politique
traditionnel local. S’il est considéré par cliché comme socialiste (4)
du coin, ses liens avec le parti sont plus que fluctuants.
En effet, il entame sa carrière politique sur la liste alors dissidente
de Guy Lengagne en 1995 – ce qui lui vaudra d’être exclu du PS –,
laquelle se présente contre la liste officielle de Dominique Dupilet.
Pur produit du « changement » tontonnien, Frédéric Cuvillier représente
l’évolution opportuniste de la social-démocratie et sa solubilité dans
le capitalisme. Il fait partie, si l’on peut dire, des notables
provinciaux « bénéficiaires » de la décentralisation, en terme de
pouvoirs cumulés – hors parenthèses ministérielles partielles(5) les
rendant temporairement impossibles.
Sur le plan politique interne au PS, lors du Congrès de Reims du PS, il
rejoindra la ligne « Socialiste et libérale » de Delanoë. (6) À l’issue
de ce 75ème congrès, le PS est en proie à des dissensions profondes et
n’a pas de ligne claire. C’est pratique !
On connaît la proximité de Cuvillier avec Hollande, qu’il soutiendra
pendant la présidentielle de 2012, duquel il sera ministre délégué sous
le gouvernement Ayrault. Il ne sera plus ministre sous Valls qu’il
considère « trop à droite ».
La suite ? Eh bien, il largue en rase-(non)campagne Hollande pour
soutenir Macron, ex ministre de l’économie choisi par… Valls. En mars
2017, la Voix du Nord écrivait « On sent l’embarras de Jean-Claude
Étienne, le secrétaire des socialistes du Boulonnais quand on
l’interroge sur la position officielle de la section à trente-deux jours
du 1er tour de l’élection présidentielle. »
Géolocalisation variable
Il en va du pragmatisme à l’échelon local comme du national. Et l’élu multi-fonction boulonnais a un sens de l’opportunité des plus aiguisé.
« Macron incarne une forme de réforme populaire » annonçait-il en
2017 (7). Deux ans plus tard avec quelques amis du PS, il défilait
benoîtement contre la réforme impopulaire des retraites.
Après avoir été contre la vidéo-surveillance, Frédéric Cuvillier s’est
rendu-compte que Boulogne devenait le Bronx et qu’il fallait en mettre
la faune incivile sous contrôle.
Il joue désormais son rôle d’élu-local-proche-de-ses-administrés en
tirant du selfie et du gilet jaune en conseil municipal après en avoir
déconsidéré les porteurs par trop vindicatifs à l’égard de son nouveau
mentor.
Au-delà de la personnalisation propre aux scrutins municipaux – et du culte du chef – la politique des socio-démocrates boulonnais repose sur les deux axes désormais phares, propres à la présidentielle. D’une part, une réponse aux attentes du patronat local et des représentations des boîtes internationales, d’autre part aux enjeux affectifs alimentés par l’avenant médiatique. Et puis, qui peut penser encore que l’échelle municipale ait un poids dans les décisions quand presque tous les tiroirs-caisses sont « mutualisés » ( CAB, Région…), décrits par l’État, jaugés par l’Europe ?
Le schéma boulonnais des programmes est le même qu’ailleurs : immobilier, tourisme, haute technologie , sur fond d’insécurité… sociale. Pour s’y résoudre : le scrutin bipolaire. Ce n’est pas raisonnable.
Du côté de l’extrême droite
Quelle que soit la forme sous laquelle elle se présente, l’extrême droite se pique de vouloir changer les choses dans les limites de l’ordre social existant. Comme pour la social-démocratie dont le parlementarisme est à la fois la litière et la lisière, le dessein politique de l’extrême droite est par nature contre-révolutionnaire. Cette dernière se place invariablement au service des intérêts du capital. Ses fondamentaux : le nationalisme, la xénophobie, l’autoritarisme et le culte de la hiérarchie entrent souvent en contradiction avec les impératifs du jeu politique ordinaire dans une démocratie bourgeoise et l’obligent à une certaine plasticité à laquelle elle se plie sans trop de retenue. La mue cosmétologique opérée par le Front National, comme celle du MSI* avant lui en témoignent dans le détail. Mais par delà les apparences, sa fonction demeure inchangée.
Extrême droite et social-démocratie, une liaison vieille de plus d’un siècle
En France au moins, on a confiné l’extrême droite dans un rôle de polichinelle articulé entre les doigts de la gauche ou aujourd’hui entre ceux de Macron, lui conférant par retour une place toujours plus incontournable dans le spectacle politique.
Tout au long du 20° siècle et jusqu’à aujourd’hui, les liens ténus qui unissent l’extrême droite et la social-démocratie ont oscillé entre partition des rôles et complicité ouverte. Le curseur se déplaçant au gré des circonstances et des nécessités. Dans la période de l’après première guerre mondiale, en Allemagne et en Russie, les sociaux-démocrates ne reculèrent devant aucune abjection afin de garantir la dictature des intérêts de la bourgeoisie et de l’Etat(8). En Russie, l’alliance passée entre le général Kornilov(9) et le socialiste Kerensky précipitera la chute de ce denier ouvrant la voie du pouvoir à une autre variété de socio-démocrates, les bolcheviks. A Berlin, les socialistes Hebert et Noske lancèrent les milices d’extrême droite à l’assaut des ouvriers révolutionnaires et firent simultanément assassiner deux des leurs : Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht. En France, le 10 juillet 1940, quatre-vingt-dix députés de la SFIO votèrent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Au Chili, Allende fit entrer les militaires au gouvernement, rassura le patronat avant de sacrifier « la révolution par en bas »(10) ; mal lui en a pris. Et nous ne perdrons pas notre temps à réouvrir le dossier Mitterand …
Gustav Landauer qui paiera de sa vie l’une de ces alliances scellée avec le sang de la classe ouvrière eut cette formule demeurée célèbre : « Dans toute l’histoire naturelle, je ne connais pas de créature plus répugnante que le parti Social-démocrate. »(11)
L’ extrême droite aime les ouvriers …
Le vote ouvrier en faveur de l’extrême droite progresse, du moins chez ceux qui votent encore**. Les restructurations industrielles et l’effondrement du bloc de l’Est ont laissé en Europe le monde ouvrier dans un état d’hébétude et de prostration dont il n’est toujours pas sorti à l’heure d’aujourd’hui. Cette défaite historique, lourde de conséquences, est le terreau sur lequel l’extrême droite prospère depuis les années 80. Elle n’a cessé depuis de grignoter des parts de marché, adaptant son discours et ses pratiques jusqu’à engranger quelques succès électoraux comme dans la commune d’Hénin-Beaumont. En déroulant un discours colbertiste teinté de vernis social, elle ne fait que fredonner à son tour une vieille rengaine jadis reprise en choeur par l’ensemble de la gauche. Qu’elle semble lointaine l’époque où un Steve Briois se faisait mettre à la porte sans ménagement de l’usine Metaleurop par les ouvriers en grève. Si les staliniens n’occupent plus la porte des boîtes, plus grand monde ne s’y précipite et il n’est pas rare désormais d’observer quelques charognards traîner à leurs abords. Ainsi, la fille Lepen s’est fait tirer le portrait devant l’usine Whirlpool d’Amiens puis face à celle de Peugeot-Sochaux. A Boulogne-sur-mer, Antoine Golliot a rendu visite aux travailleurs en lutte de la Continentale et distribué des tracts aux portes de Valéo à Etaples …
Contrairement à ce que proclame la gauche, non sans arrière pensée électorale, le Rassemblement National n’est pas le pire ennemi des travailleurs. Les travailleurs n’ont de pire ennemi au quotidien que le capital lui même. La progression électorale de l’extrême droite chez les exploités souligne simplement l’état de décomposition auquel la forme actuelle du capital et avec lui les institutions qui le servent en sont rendues. Comme la social-démocratie, le Rassemblement National est un parti qui entend lier les ouvriers au sort de la bourgeoisie, ni plus, ni moins.
« qui se tiennent sages ! »
Pour s’en convaincre, il suffit de consulter le programme du candidat du Rassemblement National pour les municipales à venir. Antoine Golliot, qui, tantôt selon les sources ferait profession de « conseiller d’affaire », tantôt d’ingénieur, se présente dans une interview accordée à une chaîne locale comme le véritable « candidat pro-business » de cette élection. Il reproche au socialiste sortant de dénigrer « les acteurs économiques » lui conseillant « retenue et modestie » dans les affaires l’opposant aux magnats des groupes Partouche et H&M. Ce ne sont évidemment pas les rodomontades d’un F. Cuvillier qui feront trembler le patronat de l’industrie textile et guère plus les prosternations serviles qu’affecte son rival d’extrême droite.
La seule réponse à la hauteur de la situation ne fut pas délivrée à Boulogne-sur-mer, mais sur les lieux mêmes de la production et de l’extorsion de la plus-value. Au Bangladesh où « la grande enseigne H&M »(12) n’a payé durant plusieurs années que 5 000 takas bangladais (60 euros) d’impôts sur les sociétés ! Les femmes rivées aux machines s’y sont mises en grève, ont saccagé plus de 50 usines et bloqué la livraison des commandes. Grâce à leur seule détermination, elle sont parvenues à arracher des augmentations de salaire.
Antoine Golliot avoue préférer les prolétaires qui se tiennent sages et les patrons qui se gobergent. Questionné au sujet de la mobilisation contre la casse des retraites, il a d’abord « apporté son soutien symbolique aux manifestations » pour immédiatement après dénoncer les actions des travailleurs en lutte : « Je pense au port de Boulogne-sur-mer qui est paralysé et j’en appelle à la retenue des manifestants (…) Capécure ne doit pas être paralysé car c’est à cette période que les entreprises font leur plus grand chiffre d’affaire … ». Candide, il appelle les travailleurs en grève, pour certains depuis plusieurs semaines, à la retenue. On croit rêver car, hormis son porte parole, les scores électoraux réalisés par l’extrême droite n’abusent personne sur le néant de ses forces réelles. Comme nombre de formations politiques, le Rassemblement National accuse une baisse importante de ses effectifs qui depuis peu auraient été divisés par deux.
Extrême droite et patronat
Le candidat d’extrême droite tombe définitivement le masque lorsqu’il décline le coeur de son programme auquel on peut reconnaître le mérite de la simplicité. Afin « d’entretenir de bonnes relations avec les entrepreneurs et attirer de nouveaux investisseurs », il mise sur « la baisse d’impôts et la sécurité ». Antoine Golliot qui semble trembler de peur la nuit dans les rues de la ville souhaite créer et développer une police municipale. Une marotte partagée sur l’ensemble du territoire par l’extrême droite et les sociaux-démocrates. Mais pour le prétendant RN, avec « le rétablissement de la sécurité, le terrain devient plus attractif pour les entreprises et l’on pourra ainsi lutter contre la pauvreté », CQFD.
Pour terminer, il propose d’en finir « avec les travailleurs détachés » qui depuis trop d’années occupent selon lui des postes dans la construction navale à Boulogne-sur-mer. Gageons que Monsieur Golliot en connaît un rayon en matière de travailleurs « détachés », lui qui en 2017 a confondu le plateau de tournage de la série de Dumont : P’tit Quinquin, avec l’arrivée d’un camp de migrants à l’hoverport de Le Portel. En définitive, le Quinquin n’est pas toujours celui qu’on croit …
Plus sérieusement, il semblerait que des rapprochements entre certaines fractions du patronat et de l’extrême droite soient de nouveau à l’ordre du jour. Une vieille histoire qui, sans pour le moment faire l’unanimité au sein du Medef, connait un regain d’intérêt. Ainsi l’année dernière, Roux de Bézieux avait adressé une invitation à la nièce du clan Lepen pour l’université d’été du Medef. D’après le quotidien Le Monde, Robert Ménard, l’actuel maire de Béziers était pressenti comme remplaçant potentiel en cas de refus. Jolie galerie de portraits en perspective …
La bourgeoisie, sa démocratie, ses élections
Contrairement à ce que déplorent des spécialistes auto-proclamés, il n’y a pas crise de « la démocratie », il y a crise de la société capitaliste sur laquelle la bourgeoisie a bâti ses institutions et imposé sa légitimité. Le problème ne relève donc pas, comme beaucoup l’entendent d’une question d’échelle car de la première marche au plus haut niveau de l’Etat, le contrat social relève de la mystification ; à Hénin-Beaumont autant qu’à Boulogne-sur-mer. L’aménagement capitaliste de l’espace et la rente foncière transforment aujourd’hui le plus petit village en vogue en outil de reproduction du capital. Malgré cela, l’ensemble des partis bourgeois comme des groupes de gilets jaunes et même certains libertaires, ne tarissent plus d’éloges quant aux formes de la prise de décision prétendument locales à promouvoir. Du RIC au Municipalisme en passant par la Démocratie participative ou la Démocratie locale, chacun y va de son remède.
Cette crise est au contraire une opportunité qu’il nous faut saisir afin, non pas de renforcer la démocratie bourgeoise mais d’accentuer les contradictions qui la traversent. La fraction du prolétariat qui a commencé à relever la tête depuis le mouvement des gilets jaunes découvre dans sa confrontation directe avec l’Etat ce qui se dissimule en réalité sous le masque de la démocratie libérale. Les arrestations par milliers, les vexations, les mutilations par dizaines, les peines de prison, les menaces de licenciements et leur mise à exécution, et le pire reste à venir ; tout confirme que les fondés de pouvoir du capital ne reculeront devant aucun moyen à leur disposition afin de se prémunir devant les exigences d’émancipation et de liberté que réclament les prolétaires. Reconnaissons que le travestissement selon Marx de la célèbre devise de la république bourgeoise : « Liberté, Egalité, Fraternité » en « Infanterie, cavalerie, artillerie » n’a jamais résonné dans la société française avec autant d’actualité.
Boulogne-sur-mer le 07/03/2020
(1) Détail : https://www.monde-diplomatique.fr/m…
(2) Sur le plan local voir les numéros de La Mouette enragée consacrés à l’aménagement capitaliste de l’espace.
(3) François Hollande dans « devoir de vérité » édition stock 2006 cité notamment sur : https://www.mondediplomatique.fr/20…
(4) Il entre au PS en 1984 et devient assistant parlementaire de
Lengagne entre 1989 et 1993, il devient ensuite secrétaire de la section
socialiste de Boulogne sur Mer.
(5) S’il renonce effectivement à ses mandats locaux entre 2008 et 2012 –
chaperonnant la prof d’école catho Mireille Hingrez-Céréda, maire
officielle –, il préfèrera cumuler son mandat de maire et la fonction de
secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche du 30
mars au 25 août 2014.
(6) À laquelle contribuent François Hollande et Jean-Marc Ayrault.
(7) https://www.lejdd.fr/Politique/Fred…
(8) Si dès le début le ver était dans le fruit, on relira à propos de
l’abdication historique de la social-démocratie : « La crise de la
social-démocratie » dite « Brochure de Junius ». Rosa Luxemburg. Ed.
Spartcus.
(9) « Avant la révolution, Kornilov était un monarchiste de la nuance
réactionnaire Cent-Noir. ». in La révolution Russe. Léon Trotsky. Ed.
Seuil.
(10) Lire à propos du Chili : « Chili 1970-1973. Mille jours qui ébranlèrent le monde. » Franck Gaudichaud. Ed. Pur. 2015.
(11) Gustav Landauer : anarchiste et révolutionnaire allemand,
théoricien du socialisme libertaire en Allemagne. Il s’est impliqué dans
la création de la république des conseils ouvriers de Bavière. Il sera
assassiné en mai 1919 par les « Corps Francs », ces milices d’extrême
droite travaillant pour le compte des sociaux-démocrates.
(12) « la grande enseigne H&M » selon les mots mêmes d’Antoine Golliot …
* MSI : le Mouvement Social Italien est un parti fasciste créée immédiatement au sortir de la seconde guerre mondiale en Italie et dont le Front National reprendra l’emblème.
** L’extrême droite en milieu ouvrier à Boulogne-sur-mer
Dernièrement, nous nous sommes amusés à rechercher dans un dossier que nous avions réalisé il y a une trentaine d’années des éléments de comparaison sur l’évolution du vote d’extrême droite dans l’agglomération boulonnaise. Lors des législatives de 1986-1988, le PCF réalisait des scores de 30 % au bureau de vote de la rue de Wissant, au sein du plus gros quartier ouvrier de la ville. Est-ce que ces électeurs de l’époque étaient moins protectionnistes, moins chauvins, plus internationalistes, plus conscients, en un mot comme en cent, plus « communistes » que ceux d’aujourd’hui qui dans le même quartier accordent désormais un score équivalent aux pieds nickelés du Rassemblement National ? Nous n’en mettrions pas la main au feu.
Pour autant, une certitude demeure : les élections n’ont jamais été et ne seront jamais le terrain sur lequel le prolétariat affronte directement la bourgeoisie. Ce terrain ne peut être que celui de la lutte de classe, dans les usines, dans bureaux, dans les champs, dans les rues et avec pour unique objectif politique : la révolution sociale et le communisme.
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