20 novembre 2016 par Floréal
« A la cour, tout est courtisan :
le prince du sang, le chapelain de semaine,
le chirurgien de quartier, l’apothicaire » (Chamfort).
A la une des journaux, ce dimanche 20 novembre.
Parmi chômage croissant, boulots qui ne permettent pas même d’avoir un toit ni de vivre décemment, pauvreté extrême ou « ordinaire » qui s’étend, racisme « décomplexé », poussée de l’extrême droite et autres calamités, quel peut bien être le sujet susceptible d’amener des dizaines de personnalités à se regrouper pour exprimer leur colère dans un texte commun au bas duquel s’affichent leurs noms prestigieux ?
Eh bien, rien de tout cela ! Non, ce qui les scandalise aujourd’hui, c’est le fait de dénigrer le président de la République, de critiquer sans cesse le bilan de cet « ennemi de la finance » qui aura permis à celle-ci de croître et multiplier ses bénéfices, bilan que ces gavés de la culture et autres chouchous du Médiatisme n’estiment pas si catastrophique que cela. Comme ce ne sont pas des gens comme nous, ils emploient, pour dénoncer cette « injustice » suprême, le langage des cuistres, pour qui le dénigrement, un terme que tout le monde comprend, devient le « bashing ».
Voilà ce qu’est présentement, dans le monde d’aujourd’hui, le principal sujet de mécontentement de cette coterie de privilégiés : qu’on ne sache pas, comme le dit l’omniprésent et pontifiant Denis Podalydès, reconnaître en François Hollande un homme d’Etat, lui qui aura permis, au nom de prétendues valeurs humanistes de gauche, que de plus en plus de citoyens se retrouvent dans un triste état.
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