par Sophie Chapelle 2 juin 2016
Vers 7h30 ce 2 juin, une quarantaine de parents d’élèves bloquent avec une chaine la grille du collège Surcouf, situé à Saint-Malo, avant d’être rejoints par des professeurs et des élèves. Une manière de manifester leur mécontentement face à la décision le 31 mai du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine de fermer ce collège à la rentrée 2017. « Cette décision n’est pas acceptable d’autant qu’il s’agit d’un collège en réseau d’éducation prioritaire », précise le Syndicat national des enseignements du second degré (SNES-FSU) Bretagne dans un communiqué. « C’est la quatrième décision de fermeture d’un collège public dans l’académie cette année. » Un peu plus tard dans la matinée, les forces de l’ordre interviennent pour permettre l’accès du collège. Mais la situation se complique comme en témoigne cette vidéo du Télégramme.
Saint-Malo. Intervention des forces de l’ordre… par Letelegramme
« C’était très calme, les enfants chantaient, les parents et enseignants discutaient de l’avenir du collège, commente un parent d’élève à Libération. Tout à coup, vers 10 heures, une petite dizaine de policiers a lancé l’assaut ». « La police, présente, est intervenue sans sommation, fonçant sur le regroupement et bousculant violemment les enfants et les adultes », confirme France 3 Bretagne. Au total, « onze élèves ont été pris en charge par les pompiers et trois légèrement blessés ont été transportés à l’hôpital de Saint-Malo », rapporte France Bleu. Ils souffrent respectivement d’une entorse à la cheville, d’une luxation du poignet et d’une blessure au genou.
Dans un communiqué, le maire de Saint-Malo, Claude Renoult, demande « des explications sur cette intervention sans concertation préalable avec le maire de la commune ». L’évacuation aurait été diligentée à la demande de l’Éducation nationale. Le SNES-FSU Bretagne « condamne cette violence qui a touché des collégiens et des parents d’élèves ». Et précise qu’il continuera à « contester cette nouvelle fermeture d’un collège à Saint-Malo » qui renforcerait le déséquilibre « au profit du réseau privé confessionnel ». La bataille pour un service public de l’éducation se poursuit.
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