Trois jours avant son décès, Siné écrivait sa dernière « zone » dans les colonnes de son journal « Siné Mensuel ». Jusqu’au bout de sa vie, cet homme est resté fidèle à ses convictions, à ses combats contre les injustices, contre tous les autoritarismes et contre les cons.
Souhaitons que « Siné Mensuel » jette encore de nombreux pavés dans le paysage médiatique.
Et comme il avait coutume de signer sa « zone » BANZAÏ!
Par Siné, le 4 mai 2016
Depuis quelque temps, vous avez dû remarquer que je ne nageais pas dans une joie de vivre dionysiaque ni dans un optimisme à tous crins, ce qui est pourtant mon penchant habituel.
Je ne pense, depuis quelque temps, qu’à ma disparition prochaine, sinon imminente, et sens la mort qui rôde et fouine sans arrêt autour de moi comme un cochon truffier.
Mon moral, d’habitude d’acier, ressemble le plus souvent maintenant à du mou de veau !
C’est horriblement chiant de ne penser obsessionnellement qu’à sa mort qui approche, à ses futures obsèques et au chagrin de ses proches ! Je pense aussi à tous les enculés qui vont se frotter les mains et ça m’énerve grave de crever avant eux !
Heureusement que vous êtes là, admirateurs inconditionnels, adulateurs forcenés… vous ne pouvez pas savoir comme vos messages me font du bien, un vrai baume miraculeux !
Quand je lis vos mots d’encouragement, c’est comme si j’éclusais un délicieux verre de vin nature, à la température idéale, dans un hamac, au soleil, avec un chat sur les genoux : le bonheur parfait !
Je sais que vous n’êtes pas des lèche-culs, vos compliments tombent pile-poil là où ça fait du bien et où j’en ai besoin !
Merci, merci… c’est bon de se sentir aimé surtout dans ces moments merdiques et désespérants, difficiles à supporter.
Voilà, je n’ai rien d’autre à vous dire cette semaine, mais je suis bien content de vous l’avoir dit !
Et banzaï malgré tout !
PS : Puisqu’une fois évacuée, la flotte continue d’envahir mon poumon, après maints revirements et changements de cap, l’opération est finalement programmée pour aujourd’hui, mercredi.
Alea jacta est, comme dirait ce connard de César !
Je n’en mène pas trop large, je vous l’avoue et je serre les fesses comme un pressoir à olives pour évacuer le stress !
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