publié dans 19 février 2016 par JR dans Actualités, luttes
JR: Ajoutons que l’attaque sans précédent contre les salariés, avec la casse du droit du travail, va exiger d’utiliser tous les moyens qui seront nécessaires pour faire plier ou éjecter ce gouvernement de casseurs du MEDEF, y compris la grève.
17 Février – Jacques Chastaing
J’ai compté 1383 grèves et luttes en France pour la dernière quinzaine, du 4 février au 17 février 2016, soit à peine plus que la quinzaine précédente ( 1371 du 19.01 au 3.02). La tendance à la hausse se confirme donc toujours, avec en environ un mois, plus du double du nombre de luttes qu’aux mois de septembre ou d’octobre et le quadruple du mois de juin.
Ce qui est le plus notable pour ce dernier mois de luttes, c’est d’une part l’augmentation significative du nombre de conflits de longues durées autres que des conflits contre des fermetures d’entreprises, et, d’autre part – ce qui va avec – l’inflation de l’utilisation de la formule « grève illimitée » pour qualifier les mouvements à leur lancements. Toutes ces luttes, sont loin d’être illimitées, loin s’en faut, mais l’utilisation de ce vocabulaire en même temps que l’augmentation réelle des durées, témoigne d’une détermination à la lutte en train de grandir. Cela témoigne de la moins grande pression du chômage sur les salariés et la pression quasi nulle de l’état d’urgence ou de la répression syndicale.
Les grèves et luttes sur les salaires commencent à apparaître dans le privé avec toujours l’argument des profits considérables opposé au blocage des salaires. Leur nombre pour le moment encore modeste devrait augmenter fin février et au mois mars avec l’annonce des NAO dans les plus gros groupes. La question des salaires va être aussi à nouveau ré-ouverte dans la fonction publique avec les NAO. Après la réussite de la journée du 26 Janvier, on verra la suite d’ici peu.
Globalement, au vu des grèves annoncées pour les prochains jours et semaines, le plus probable est que le niveau actuel de luttes devrait se maintenir sinon vraisemblablement encore augmenter entre mi février et mi mars/fin mars, au point où la question sociale pourrait bien finir par sortir au grand jour, monter sur la scène publique et s’imposer comme le problème politique majeur du moment malgré tout ce qui est fait pour occulter cette question ainsi que le mouvement des grèves qui va avec.
Le mouvement des agriculteurs en a peut-être donné un avant-goût.
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