12 janvier 2016 par Commission Web
Ce 12 janvier 2016 est tombé le jugement de 8 travailleurs Goodyears poursuivit suite à une action collective de séquestration des dirigeants voyous de l’entreprise : 9 mois fermes ! Face à l’état qui veut faire des exemples en criminalisant durement les syndicalistes et les travailleurs en lutte, et face à la répression généralisée dans un contexte sécuritaire nourrit de l’état d’urgence, les Goodyears lancent un appel qui pourrait faire tâche d’huile sous les pieds des casseurs sociaux du patronat et du gouvernement.
Neuf mois de prison fermes pour les salariés de Goodyear… Et pendant ce temps là le groupe qui a détruit plus de 1143 emplois est bien tranquille : comme aux autres multinationales, le gouvernement continue à lui servir la soupe.
Le procureur de la République avait réclamé en novembre 2015 de lourdes peines alors que la firme et les dirigeants retenus dans l’usine en janvier 2014 avaient retiré leurs plaintes : une preuve si les sceptiques en avaient encore besoin que les poursuites sont politiques, « pour l’exemple ». c’est un an de prison « ferme aménageable » et un an avec sursis que le procureur a requis : les barreaux pour celles et ceux qui ne se résigneront pas et continueront de lutter collectivement pour leur dignité et la justice sociale !
Comme le disait très justement le communiqué de la CGT Goodyear Nord du 17 novembre 2015 qui dénonçait la procédure au tribunal correctionnel et appelait à un rassemblement de soutien aux inculpé.e.s, « Ce ne sont pas 8 ex goodyear qui sont convoqués en réalité mais tous les goodyear » , et nous pouvons poursuivre aujourd’hui au regard du contexte social et politique actuel que ce ne sont pas que les travailleurs et les travailleuses de goodyear qui sont ainsi criminalisé.e.s, mais bien l’ensemble des travailleurs et des travailleuses du pays qui ne plient pas aux injonctions antisociales, qui n’acceptent pas de courber l’échine devant les représentants du capital et le gouvernement.
Après ce verdict inique, ce verdict de classe, une procédure en appel sera lancée, qui ouvrira une fenêtre de tir pour organiser un vaste mouvement de solidarité.
Devant le siège de Goodyear à Rueil, le 12 février 2013. Les « Goodyears » se battent contre les plans de licenciemments massifs et la fermeture de l’usine sans interruption depuis 2009.
cc Marie-Au Krasnyi 12-02-2013
Tandis que de l’autre côté du pays à Annecy l’inspectrice du travail Laura Pfeiffer et un travailleur de l’entreprise Teffal sont eux aussi mit au ban des accusé.e.s par le patronat, tandis que les travailleurs et travailleuses d’Air France font face aux licenciement et à la répression orchestrés par la direction et à la caricature médiatique de leur résistance, le processus de casse des acquis sociaux et de réécriture pro-patronale du droit du travail continuent : bloquons les !
L’appel lancé le 7 janvier, avant ce jugement du 12 janvier, reproduit ci-dessous, donne le ton qui doit être celui de notre camp social : briser la résignation, organiser la solidarité et le rapport de force, faire tâche d’huile sous les pieds des casseurs sociaux patronaux et gouvernementaux.
par la Commission Web.
— logo : cc Marie-Au Krasnyi 12-02-2013
Appel et pétition lancés par le syndicat CGT de Goodyear Amiens
Pour la première fois depuis un demi siècle un gouvernement a demandé que soit requis des peines de prison ferme contre des syndicalistes pour avoir participer avec les salariés à des actions en vue d’empêcher la fermeture de leur usine.
En même temps qu’ils préparent la suppression dans quelques mois de plus 1000 articles du Code du travail, Hollande, Valls et Macron ont décidé de déclencher une répression sans précédent des syndicalistes qui luttent dans les entreprises.
Avec les 8 condamnés de GOODYEAR l’exécutif veut faire un exemple.
Le gouvernement affiche sa volonté de mettre les Procureurs et les forces de polices aux services des grands groupes pour briser toute résistance à la destruction des emplois et de l’industrie.
Évidemment les militants de terrain en général et ceux de la CGT en particulier sont les plus touchés.
C’est pourquoi nous en appelons à l’ensemble des salariés, aux militants, aux syndicats d’entreprises, unions locales, départementales, régionales, fédérations ou simples salariés solidaires, pour qu’ensemble nous fassions la démonstration de notre force.
Nous pouvons être des millions à faire reculer Hollande, Valls et Macron en commençant par leur imposer l’arrêt des poursuites contre les 8 de GOODYEAR et en organisant le plus grand rassemblement solidaire en prévision de l’appel.
Accéder à la pétition en ligne !
Alternative libertaire milite pour la constitution de Fronts anticapitalistes partout où c’est possible. L’objectif ? Regrouper localement toutes celles et ceux qui veulent riposter globalement aux attaques du gouvernement et du Medef, qu’ils/elles soient organisé-e-s ou pas, et qui souhaitent le faire sur une base anticapitaliste.
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