Association 24 août 1944 • 22, rue Mélingue – 75019 Paris
24aout1944@gmail.com • www.24-aout-1944.org
Association régie par la loi de 1901
Déclaration J.O. n° 42 du 19 octobre 2013
Paris, 4 janvier 2016
POUR que l’année 2016 soit l’année où resurgit la mémoire des temps de fraternité et de lutte
– l’année où la liberté et la justice ne seraient plus un rêve –, il faut nous souvenir de ce
peuple d’idéalistes qui partageaient tant d’espoir avec l’avenir, ces libertaires qui essaimèrent sur le sol de France les germes d’un monde meilleur.
Ces « graines d’ananar », comme les a nommés le poète, nous ont légué leur utopie
pour avancer avec nos frères humains.
L’association 24 août 1944 est heureuse de partager avec vous ce poème de l’un d’entre eux, Manuel Lozano. Pacifiste et soldat pour la liberté durant dix longues années, il participa à la Libération de Paris, au sein de la Nueve, le 24 août 1944.
Nous vous donnons rendez-vous les 15 et 16 janvier au théâtre Trévise pour deux
spectacles de Résistance, avec le Trio Utgé-Royo :
– Vendredi 15 : « No Pasarán – Exils », chants de mémoire, de lutte et d’exil, avec en
première partie des lectures de témoignages d’exilé(e)s.
– Samedi 16 : « L’espoir têtu », chansons d’aujourd’hui, d’amour et de dignité, avec
en première partie Éric Frasiak, notre Ardennais qui dit NON !
En attendant de vous y retrouver, tou(te)s les membres de l’association préparent
d’autres rendez-vous et vous souhaitent une année de bonheur, santé et liberté, pour vous et
ceux et celles que vous aimez.
Zarzales (fragmentos)
Murió Franco…
Los campos respiran.
Surgen las margaritas,
Bellas como las rosas,
Blancas como la nieve,
Suaves como la seda.
Las amapolas sonríen
Cómo los labios
De una niña enamorada.
Pasan los años.
Los recuerdos de mi infancia
Brotan en mi cerebro ;
Me lío la “manta”,
Marcho para mi pueblo.
Marcho por la vereda
A través de los llanos,
Miro el río Guadalete,
Parece que está durmiendo.
Las margaritas están tristes.
Las amapolas no sonríen,
Están invadidas
Por zarzales con muchas espinas.
Ronces (fragments)
Franco est mort…
Les champs respirent.
Surgissent les marguerites,
Belles comme les roses,
Blanches comme la neige,
Douces comme la soie.
Les coquelicots sourient
Comme les lèvres
D’une fillette amoureuse.
Les années passent.
Les souvenirs de mon enfance
Poussent dans mon cerveau ;
Je m’embrouille,
Je pars vers mon village.
Je prends par le sentier
À travers les plaines,
Je regarde le fleuve Guadalete,
On dirait qu’il dort.
Les marguerites sont tristes.
Les coquelicots ne sourient pas,
Ils sont envahis
Par des ronces aux nombreuses épines.
Manuel Lozano, Ortiga, poesía, revista Los amigos de la poesía, prosa y verso, 1987.
Commentaires récents