de : Ernest London
dimanche 27 septembre 2015 – 11h01
La richesse et la pauvreté n’ont rien de naturel. Dès que les hommes ont su stocker leurs productions, les inégalités sont apparues. Le travail est source de richesses. Les productions vendues génèrent des bénéfices inégalement partagés entre ceux qui produisent et ceux qui possèdent les outils de production. Un couple de sociologues et un dessinateur proposent de comprendre la façon dont vive les très riches, les plus que riches et comment ils s’organisent pour conserver leurs privilèges. Grâce à la transmission de leurs capitaux financiers, culturels, sociaux et symboliques, les très riches, les plus que riches peuvent ne rien faire, de génération en génération, tandis que d’autres s’occupent d’augmenter sans cesse leurs richesses. Leur préoccupation permanente demeure la conservation de leurs privilèges.
Ce fascicule expose, fort simplement, les enjeux de notre société. Les plus jeunes comme les autres y trouveront des définitions claires de la lutte des classes, de l’injustice sociale, des exemples édifiants : si les employés et les ouvriers représentent la moitié de la population active, seulement 15 employés (et aucun ouvrier) siègent à l’Assemblée Nationale ! Peut-être un peu naïvement, ce manuel invite à lutter contre la classe dominante, en supprimant les niches fiscales, lutter contre les paradis fiscaux, taxer les spéculateurs… Il a cependant le mérité d’être très accessible, ce qui reposera de la lecture de certains autres. Les auteurs connaissent leur sujet puisqu’ils l’étudient depuis de nombreuses années, comme d’autres les Bororos ou les Nambikwaras, chaussant souliers vernis et escarpins pour arpenter les avenues des beaux quartiers, déjeuner et discutant avec les très riches, les plus que riches dans leurs châteaux ou leurs hôtels particuliers.
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POURQUOI LES RICHES SONT-ILS DE PLUS EN PLUS RICHES ET LES PAUVRES DE PLUS EN PLUS PAUVRES ? Mon premier manuel de pensée critique. Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon. Illustré par Étienne Lécroart. Éditions La ville brûle – Montreuil – septembre 2014. 66 pages – 8,50 euros
http://bibliothequefahrenheit.blogs…
Parce qu’il faut d’abord comprendre le monde pour pouvoir le changer, Parce qu’il faut tirer les leçons des luttes passées pour s’en inspirer, pour n’en pas renouveler les erreurs, pour prendre le meilleur dans tout, Parce qu’il faut sans cesse se battre contre la bêtise, la haine, l’injustice, la barbarie, Parce qu’il faut des armes pour se battre, Parce qu’on a déjà perdu, si on renonce, Voici, en permanente construction, une bibliothèque de références pour ceux qui souhaitent nourrir leur culture politique, analyses et comptes rendus de lectures utiles. Ernest London, le bibliothécaire-armurier.
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