C’est aujourd’hui extrêmement sérieux… Ce ne sont plus des débats idéologiques, des affrontements dans la rue ou sur les plateaux de télévision,… Il s’agit de vie ou de mort pour des êtres humains.
Ce que le nationalisme et osons le mot, le fascisme a de plus abject est en train de refaire surface à propos d’êtres humains menacés de mort et pour lesquels il refuse toute solidarité.
Le phénomène n’est pas nouveau dans notre histoire et nous renvoie à ses heures les plus sombres quand l’extrême droite s’en prenait – avant de collaborer avec les nazis – aux italiens immigrés, aux polonais, aux réfugiés espagnols fuyant le franquisme, aux Juifs fuyant le nazisme, mais aussi plus tard, aux Algériens assassinés en masse par le gouvernement de la République gaulliste.
Fricotant avec les franges les plus abjectes et réactionnaires de l’Eglise Catholique, ces politiciens/nes n’hésitent pas à flatter les plus bas instincts pour engranger des voix lors des prochaines élections. Ils/elles n’ont aucune honte à faire leur marché électoral sur le dos de malheureux qui ne veulent qu’une chose : vivre en paix. Leur bigoterie d’opérette leur permet de se donner en spectacle en tant que défenseurs de « valeurs humanistes chrétiennes » qu’ils interprètent à leur façon et en fonction de leurs intérêts politiques : l’autre n’a d’intérêt que dans la mesure où il ne me gène pas et surtout où il me ressemble. Curieuse manière d’interpréter les « textes sacrés ».
Ces pseudo-défenseurs de la laïcité utilisent un bien curieux argument – parmi d’autres – pour rejeter les réfugiés : les chrétiens soit, mais pas les autres ( ?), et ce avec l’argument que « l’Europe serait chrétienne » ( ?)… « chrétienté» qui peut se résumer à intolérance, massacres, excommunications, bûchers, Inquisition,…. Imaginez un instant que ces sinistres individus accèdent au pouvoir… C’est la guerre civile garantie, l’affrontement intercommunautaire,… et pire comme on a pu le voir en Europe au 20e siècle. Ils comptent d’ailleurs sur cette haine qu’ils distillent pour accéder au pouvoir.
Les faux culs (des noms ?) qui gravitent autour de la bête, qui ont peur d’être doublés par elle lors des scrutins et qui se donnent des visages avenants ne valent pas mieux… L’œil fixé sur leur électorat, ils se surpassent en démagogie, fuyant leur responsabilité morale, ils surnagent dans l’eau glacée de leur égoïsme et de leur irresponsabilité. Car disons-le clairement : il va falloir, en Europe en particulier, accueillir les réfugiés, tous les réfugiés. On en a la capacité, encore faut-il en avoir la volonté.
La victoire sur la bête n’est pas que politique, elle est plus que ça,… elle est morale, éthique. Si nous perdons ce combat c’est le retour à la barbarie.
13 septembre 2015 Patrick MIGNARD
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