les arrières cuisines électorales sont souvent claire comme une marée noire de bateaux poubelles! Alors, forcément, la réalité rattrape les adeptes de « les mains propres » en politique on n’est pas à une contradiction près.
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Lors de l’université d’été du Front national, à Marseille, le 6 septembre.
Le Front national (FN) a été mis en examen en tant que personne morale, mercredi 9 septembre, pour recel d’abus de biens sociaux et complicité d’escroquerie dans l’enquête sur le financement de la campagne des élections législatives de 2012, a annoncé Wallerand de Saint-Just, le trésorier du parti.
« Nous sommes innocents de toutes les accusations portées contre nous », a-t-il déclaré à sa sortie du bureau du juge, dénonçant « l’acharnement du procureur de la République de Paris ». Invité d’i-Télé, Florian Philippot, vice-président du FN, a pour sa part dénoncé un « dossier d’un vide intégral, d’un néant absolu ».
Dans cette enquête, les juges soupçonnent des responsables du parti d’extrême droite, d’une entreprise amie, Riwal, et du microparti Jeanne, géré par des proches de Marine Le Pen, d’avoir mis en place un système de surfacturation lors des législatives de 2012 et d’avoir escroqué l’Etat, qui rembourse les frais de campagne.
Six personnes ont déjà été mises en examen dans cette affaire, dont Frédéric Chatillon, le patron de l’entreprise Riwal, ancien leader du Groupe Union Défense (GUD, organisation étudiante d’extrême droite) et ami proche de Marine Le Pen, et Jean-François Jalkh, vice-président du FN, ainsi que deux personnes morales, la société Riwal et le microparti Jeanne.
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Les « kits de campagne » au cœur de l’enquête
Au centre de ce système, les « kits de campagne » proposés par l’entreprise Riwal aux 525 candidats frontistes. Composés de tracts, d’affiches et de sites Web, les kits étaient vendus 16 650 euros, somme remboursée par la suite grâce au financement politique public, attribué par l’Etat aux candidats ayant obtenu au moins 5 % des voix. Ils auraient été largement surfacturés aux candidats « dans l’unique but de majorer des dépenses électorales remboursables » alors qu’ils « ne correspondai[en]t pas nécessairement à leurs besoins ».
« Certaines prestations étaient basées sur des fausses factures », assurent les juges Renaud Van Ruymbeke et Aude Buresi. Selon une enquête de l’Obs, certaines d’entre elles étaient facturées jusqu’à cinq fois le prix du marché.
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Ces kits auraient également été imposés par l’état-major du parti comme « la contrepartie obligatoire de leur investiture », ce qui est interdit par le code électoral. Selon l’ancien commissaire aux comptes de Jeanne, 99 % d’entre eux y ont souscrit. Certains « contrats forcés » auraient même été paraphés avec des signatures frauduleuses.
Pour se justifier, l’état-major du FN explique qu’il s’agit là du seul moyen de contourner la réticence des banques à financer ses candidats. Au total, la justice estime à 10 millions d’euros l’argent détourné par Riwal et Jeanne.
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