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Date Sun, 28 Apr 2013 12:36:37 +0300
« Je répète que je suis ennemi de l’ordre d\aujourd’hui et répète qu’avec toutes mes forces, tant que je pourrai respirer, je le combattrai. —- Je méprise ce monde. Je méprise, son ordre, ses lois, son autorité étayée par la force. Pendez-moi pour cela ». —- Louis Lingg – Un des Martyrs de Chicago —– LES BASTILLES RESTENT A PRENDRE… LES LUTTES RESTENT A MENER… — Dans l’histoire sociale certaines dates sont des références obligées tel le 1er Mai, intimement lié à la revendication de la journée de huit heures et à nos compagnons anarchistes de Chicago pendus en 1886, victimes de la barbarie capitaliste. —- Depuis son origine, le 1er Mai a connu bien des vicissitudes : du 1er Mai ensanglanté de Fourmies en 1891…
aux grandes messes et parades de chars d’assauts de l’ex Union « soviétique »… en passant par les rassemblements unitaires de 1936-1937 qui menèrent la révolte ouvrière dans l’impasse politicienne… les manifestations férocement réprimées à Barcelone par les sbires à Franco… à Santiago par les tortionnaires à Pinochet… à Ankara par la soldatesque fascisante… à Varsovie par les bureaucrates « communistes »… à Tien an Men par les chars « rouges » de l’armée du même nom, rouges du sang des ouvriers…
Il y a 25 ans, en 1988, Le Pen décidait de fêter « la Sainte pucelle » une semaine plus tôt. La provocation a fait son lit car les fachos défilent impunément dans les rues de la capitale et ailleurs, et même se permettent d’agresser toutes celles et tous ceux qu’ils considèrent comme « indésirables », « étrang-er-ère-s » ou « différent-e-s »…
Mais, après tout il y a soixante-douze ans (en 1941), un vieillard sénile avait bien découvert que sa fête tombait ce jour là : la Saint Philippe puisqu’il s’agissait de Pétain. Il fit de cette journée de contestation du Capital et de l’arbitraire étatique, une fête du Travail agrémentée de muguets.
UNE DIMENSION RADICALE ET RÉVOLUTIONNAIRE.
Dès le départ, le 1er Mai a eu une dimension radicale et révolutionnaire. Au centre des préoccupations de tous ces êtres exclus, spoliés, exploités, aliénés par les tenants du pouvoir et du capital (les « gangs » des nantis et des profiteurs) : la LIBERTÉ et l’ÉGALITÉ !
Ces deux revendications allaient marquer en profondeur, toutes leurs révoltes, tous les moments forts de contestation qu’ils allaient mener afin de renverser l’ordre social autoritaire, l’arbitraire et l’injustice érigée en système.
Une LIBERTÉ égale pour tous et dans tous les domaines, car ils avaient compris que sans égalité la liberté ne pouvait être que fictive…
Une ÉGALITÉ créatrice et dynamique pour tous les individus et les groupes, car sans liberté, l’égalité aurait conduit à l’uniformité et à la dépersonnalisation.
TOUS ces lutteurs et TOUTES ces lutteuses du passé voulurent l’égalité, comme condition de la liberté et de son développement et vice et versa.
Dans l’histoire, les anarchistes se sont toujours mobilisés pour revendiquer, avant tout, le droit d’être eux-mêmes, des individus libres, dignes, responsables de leurs actes, en tentant constamment de créer une société sans exploitation, sans oppression, sans État et sans violence.
En ce début de vingt et unième siècle, nous nous considérons comme leurs héritiers.
Nous avons toujours le même désir de Libération, même si pour certains il peut paraître « utopique ».
Dans une époque faite d’équilibres fragiles et d’étatisme triomphant, la liberté pour laquelle nous devons nous battre, n’aura de sens qu’à la condition qu’elle puisse se conjuguer avec l’autonomie et le droit à la différence des individus, dans l’acceptation de leurs singularités.
La société que le vieux monde nous a léguée, et qu’il continue de nous imposer, nous offre encore et toujours les mêmes recettes. Les vieux plats réchauffés que sont l’ordre hiérarchique, les injustices économiques et sociales, les exclusions de type ethnique, culturel, sexuel, les valeurs nationalistes et guerrières, l’hypocrisie et la morale religieuse faites de renoncement et d’acceptation de l’injustice humaine…
Voilà le menu des cantines gouvernementales, qu’elles soient de la droite singulière, de la gauche plurielle, voire de l’extrême droite pourrie…
CETTE SOCIETE, NOUS N’EN VOULONS PLUS !
Nous n’en voulons plus de ce monde, où les seules solutions qui nous sont offertes, ravalent les hommes et les femmes au rang de l’animalité. Si le fascisme est la négation de la liberté, affirmons haut et fort que le libéralisme est la négation de l’humanité, que le capitalisme représente le chaos économique, que la politique politicienne est l’abandon de la souveraineté individuelle…, que l’État n’a produit que la
misère sociale dans l’indifférence générale et la complicité de la représentation politique, toutes couleurs confondues.
Nous ne voulons plus nous produire sur la scène publique sur le mode spectaculaire, au même titre que les « partenaires » politiques ou sociaux, ce qui, au plus, fait de nous des partenaires parmi d’autres.
CE VERS QUOI NOUS VOULONS ALLER…
Nous devons nous organiser dans notre vie au quotidien. Tous les lieux où nous vivons et où nous nous rencontrons, nous offrent un vaste domaine d’expérimentation de la société libre que nous voulons toutes et tous.
La concrétisation de cette société libre passe par les expériences des collectifs de quartier, des lieux alternatifs – qu’ils soient sociaux, culturels, éducatifs -, des syndicats « révolutionnaires » et non plus réformistes, des collectifs de chômeurs et précaires etc…
La révolution est devenue une nécessité vitale.
Le réformisme, jadis alternative au projet libéral s’est effondré.
Les espaces de liberté que nous devons créer ou conquérir ne s’inscriront pas dans la continuité de la société actuelle. Ils n’existeront qu’¢en rupture avec elle.
La tâche est complexe et exaltante. Unifions nos efforts individuels et collectifs afin de sortir du Moyen âge et de la barbarie politicienne.
Vendredi 3 Mai 2013 Librairie Infos A 19H Conférence /Débat
« Autogestion et gestion directe »
Vendredi 17 Mai 2013 Cinéma de Saillagouse A 19H Conférence /Débat
« …Cerdagne libertaire 1936-1939 ! »
Groupe Puig Antich Librairie Infos
2bis, 2 ter rue Théodore Guiter (Près de la place des Poilus) – PERPIGNAN
Permanences : Samedi de 15 à 19H antich@wanadoo.fr
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