Samedi 31 mai à Paris, les premières grenades lacrymogènes ont été tirées sans distinction avant même la tombée de la nuit. Les derniers gaz étaient envoyés à l’aube, vers 5h30 du matin, devant la Tour Eiffel. Toute la nuit, la capitale a baigné dans une odeur piquante, et un énorme dispositif policier a déployé toute sa brutalité contre les dizaines de milliers de personnes venues fêter la victoire du PSG.
À 22h30, alors que les débordements étaient encore rares, Bruno Retailleau tweetait déjà sur les «les barbares venus dans les rues de Paris pour commettre des délits et provoquer les forces de l’ordre». Retailleau affirmait avoir «demandé aux forces de sécurité intérieure de réagir avec vigueur» tout en évoquant «la sauvagerie d’une minorité de voyous qui ne respectent rien».
Ce type de dispositif de répression, qui est désormais systématique à chaque moment de liesse populaire, ne sert qu’à générer du chaos et toujours plus de violences. Charges, colonnes de motards de la BRAV qui frappent au hasard, matraquages au sol, coups gratuits sur des personnes en fuite… Une véritable stratégie de la tension.
Près de 600 personnes ont été arrêtées. Macron a tweeté «champions mon frère». Champion d’accord, mais champion de la répression. Qui sont les barbares ?
Images : Enzo Rabouy, CLpress
https://contre-attaque.net/2025/06/01/ligue-des-champions-deferlante-policiere-a-paris/
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