Pas vu à la télé : à Paris, un pro-israélien menace avec une arme à feu une manifestation pour la Palestine

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Voyant qu'il est armé, des policiers braquent le provocateur pro-israélien à Paris.

On se souvient toutes et tous des longues journées de scandale médiatique sur BFM, LCI ou Cnews à propos de pochoirs d’étoiles de David à Paris. Ces graffitis, présentés comme un retour des années 1930 et attribués par Darmanin aux «islamistes et à l’ultra-gauche», avaient en fait été réalisés par des militants d’extrême droite d’Europe de l’Est qui voulaient soutenir Israël.

Plus récemment, on se souvient du délire médiatique mensonger à propos d’un prétendu «pogrom» totalement imaginaire à Amsterdam : il s’agissait en fait de hooligans israéliens racistes et violents qui avaient reçu quelques coups après avoir attaqué des habitants.

Par contre, on ne se souviendra pas de l’agression bien réelle, avec une vraie arme à feu, commise par un pro-israélien en plein Paris. C’est normal, aucun média de masse n’en a parlé. C’est comme si cela n’avait jamais existé.

Le 7 décembre 2024, comme chaque samedi, une manifestation de soutien à la Palestine et au Liban arpente les rues de Paris. Un homme agressif d’une soixantaine d’années, se revendiquant pro-Israël, s’en prend à des manifestant-es et arrache des pancartes. Sur l’une d’elle est écrit «Netanyahou, criminel protégé par la France». Insupportable pour cet individu.

Jusqu’ici, malheureusement, rien d’inhabituel tant les médias de masse ont diabolisé la cause palestinienne. Il faut dire qu’on entend depuis plus d’un an des appels à «dégommer physiquement» la France Insoumise, entre autres injures et diffamations qui encouragent à passer à l’acte violent contre celles et ceux qui ne soutiennent pas inconditionnellement Israël.

Sauf que cet homme va ensuite exhiber une arme à feu à sa ceinture, et menacer les manifestant-es. Le vice-président d’EuroPalestine, présent sur place, explique au média Révolution Permanente : «Un homme a menacé des manifestants de notre cortège. Il avait commencé à arracher une pancarte lorsque des camarades lui ont demandé pourquoi il faisait ça. Il a sorti un flingue de sa ceinture. Nos camarades ont eu le réflexe d’appeler aussitôt la police qui était à proximité et qui est intervenue. L’homme a été arrêté».

Un autre manifestant raconte : «Une camarade vient me voir en courant en me disant « il y a un sioniste là-bas, il m’a arraché ma pancarte et m’a photographié ». Je suis allé vers cette personne et je l’ai photographié. Ça ne lui a pas plus, il s’est énervé […] il ouvre sa veste et il exhibe une arme à sa ceinture, il répète le geste une deuxième fois. Je suis immédiatement parti en courant vers la police».

Des récits corroborés par deux vidéos, prises sous deux angles différents, qui montrent effectivement cet homme pro-Israël montrer son pistolet alors que des policiers le mettent en joue, puis l’interpellent. Cet homme a-t-il été poursuivi ? Quelles sont les suites ? Aucune rédaction n’a pris la peine d’enquêter.

Un drame a été évité de justesse : et si les manifestant-es agressé-es avaient répondu à ses provocations, quel crime aurait pu commettre ce défenseur d’Israël venu avec une arme à feu ? Un carnage en plein Paris ?

La question mérite d’être posée, car une forme de terrorisme pro-Israël se diffuse depuis plusieurs mois dans le monde, sans être jamais évoquée sérieusement.

À Chicago le 15 octobre 2023, un petit garçon palestinien de 6 ans seulement, Wadea Al-Fayoumé, ainsi que sa maman, ont été sauvagement attaqués par le propriétaire qui leur louait un appartement. Cet homme de 71 ans avait d’abord tenté d’étouffer la mère en criant «Vous, les musulmans, vous devez mourir». Équipé d’un couteau militaire, il a poignardé à 12 reprises cette femme, qui a survécu, avant d’assassiner le petit garçon de 26 coups de couteau. Une lame de 15 centimètres a été retirée du ventre de l’enfant.

«Les détectives ont pu déterminer que les deux victimes de cette attaque brutale ont été ciblées par le suspect parce qu’elles sont musulmanes et en raison du conflit en cours au Moyen-Orient», a précisé la police. L’oncle paternel du garçon, immigré palestinien, a déclaré : «Nous ne sommes pas des animaux, nous sommes des êtres humains», en référence aux récents propos des responsables Israéliens.

Toujours aux USA, dans le Vermont, le 26 novembre 2023, trois jeunes hommes d’origine palestinienne ont été visés par des tirs en pleine rue alors qu’ils se rendaient à un dîner familial pour la fête de Thanksgiving. Ils portaient des Keffieh, le foulard traditionnel palestinien. Ils ont été très gravement blessés, l’un d’eux a notamment été atteint à la colonne vertébrale. La police a évoqué un crime motivé par la haine.

Le 14 octobre 2023, c’est dans le sud de la France qu’un sexagénaire d’origine maghrébine a été attaqué par deux hommes, dont l’un portait une kippa, qui ont hurlé «Sale arabe, je vais te découper en morceau et t’envoyer à Jérusalem !» La victime a reçu des coups de poings et de marteau. Un des deux attaquants avait été arrêté, l’autre a pris la fuite.

Depuis plus d’un an, des dizaines de soldats franco-israéliens qui participent au génocide à Gaza, se filmant en train de commettre les pires exactions contre la population civile. Mais ce n’est pas tout, ils ont aussi réalisé de nombreuses vidéos menaçant directement des députés français, notamment Insoumis, alors qu’ils étaient en tenues de combat et lourdement armés. D’autres ont carrément écrit le nom de personnalités pro-palestiniennes sur les missiles israéliens, et en ont diffusé les photos en ligne.

Imaginez que des français partis combattre dans des groupes islamistes au Proche-Orient publient le même genre de contenu : comment seraient-ils qualifiés par les médias et la justice française ?

Plus récemment, à Paris, un groupe de soutiens à Israël est allé dévaster une fresque du collectif d’artistes Black Lines pour la Palestine, réalisée le 25 novembre dernier. Le lendemain, ce groupe lié à l’extrême droite sioniste a diffusé le nom et les photos des artistes, provoquant une intense campagne de harcèlement et de menaces de mort à leur encontre. Et le groupuscule sioniste LDJ a menacé de s’en prendre physiquement aux artistes. L’objectif est, ici encore, de faire peur et faire taire les soutiens de la Palestine.


Pas un mot dans les médias dominants, pour qui il y a visiblement la bonne et la mauvaise terreur.

https://contre-attaque.net/2024/12/09/pas-vu-a-la-tele-a-paris-un-pro-israelien-menace-avec-une-arme-a-feu-une-manifestation-pour-la-palestine/

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