par Canal Marches
Ensemble participons à la réalisation d’un film sur Nestor Makhno et son écho dans une partie de la résistance ukrainienne d’aujourd’hui.
Ensemble réalisons un film et partons sur les traces de Nestor Makhno !
La cagnotte a été prolongée jusqu’à fin novembre, merci pour votre soutien !
Alors que l’agression russe contre l’Ukraine redouble d’intensité et que le pays se retrouve en difficulté, soumis à la violence et aux privations infligées par la guerre, la résistance ukrainienne tient bon sous une forme d’auto-organisation citoyenne, sociale, syndicale, militaire, culturelle sans attendre ni le soutien de l’Etat ni celui d’aides occidentales qui tardent à se concrétiser. Cet engagement résolu n’est pas sans rappeler celui, il y a tout juste un siècle, du paysan anarchiste Nestor Makhno qui, au cours de la guerre civile consécutive à la révolution d’octobre a levé une armée de 100 000 combattants pour lutter contre l’occupation austro-allemande, contre l’Armée blanche réactionnaire et contre l’Armée rouge de Moscou. Son projet d’alors : permettre l’avènement d’une Ukraine libre, indépendante, sociale et démocratique. L’actuelle ligne de front traverse les territoires qui ont vu naître et se développer le mouvement qu’il a inspiré : la Makhnovtchina.
Le film, qui se déroulera essentiellement en Ukraine, partira sur les traces de Nestor, qui inspire aujourd’hui une partie de la jeunesse Ukrainienne et des combattants qui résistent à l’impérialisme russe. Nous nous efforcerons de rendre l’atmosphère de la guerre, montrant les cicatrices qu’elle laisse sur les femmes, les hommes et les paysages, ruraux comme urbains, éclairant les élans de solidarité et d’entraide que la situation engendre. Nous accorderons une attention soutenue aux populations qui souffrent, luttent, résistent et espèrent, en tentant de rendre cette énergie particulière et inattendue qui irrigue le pays.
L’écriture du film a débuté au mois de mars et a permis d’aboutir à un séquencier du film. Un premier repérage a eu lieu du 10 au 25 juin, ce qui a permis plusieurs prises de contact avec des militants et militaires appartenant à un réseau de plusieurs centaines de combattants, réunissant des activistes de gauche anti-autoritaires, écologistes, animalistes, féministes, LGBTIQ, communistes libertaires, anarchistes engagés au front ou dans différentes formes de soutien direct au front. Ce réseau est bien sûr essentiellement constitué d’Ukrainiennes et d’Ukrainiens, mais on y trouve également des personnes originaires de nationalités diverses (dont bélarusse, russe, kurde, européenne et américaine). Nous avons pu également prendre contact avec des syndicalistes ou encore des figures politiques (député, ex-député, opposants russes pro Ukraine…). Le tournage en Ukraine aura lieu avant la fin de l’année, ainsi probablement que ceux en France. Ainsi le montage du film pourra commencer dès le premier trimestre 2025.
Description des postes de dépenses
La réalisation du film va avoir bien sûr un coût.
Voici pour commencer les grands postes de dépenses concernant le tournage:
Déplacements et frais sur place pour le repérage de juin (15 jours) 1 000€
Déplacements pour l’équipe de tournage 2 000€
Frais sur place pour l’équipe de tournage (3 semaines) 1 500€
Frais d’hébergement pour l’équipe de tournage (3 semaines) 2 500€
Fixeur et interprète sur place 2 000€
Matériel et frais divers 1 000€
TOTAL 10 000€
Bénéficiaires finaux de la collecte
Christophe Cordier et Pierre Chamechaude se connaissent depuis plus de vingt ans au travers de leurs engagements dans le mouvement social et échangent régulièrement sur leur attirance commune pour la figure de Makhno. La guerre en Ukraine est venue réactiver leur envie de faire un film, avec une urgence décuplée par le drame en cours. Dans cette guerre atroce se joue aussi la question d’une issue qui émancipe le peuple ukrainien du joug de l’impérialisme de son voisin et de l’ultra-libéralisme, dont on connait aussi les effets dévastateurs. Ce qui se joue dans ce conflit n’est pas uniquement la question militaire d’un contrôle de territoires mais aussi celle d’une tentative d’émancipation réelle du peuple ukrainien de toutes les oppressions.
Christophe est l’auteur et co-auteur de nombreux documentaires à caractère social et historique. Il attache une attention particulière à mettre au centre de sa focale les hommes et les femmes qui résistent à leur niveau aux différentes oppressions. On retrouve cette approche dans ses films « Le Rêve perdu des hommes du fleuve », « Frères de Classe », « Los Vigilantes », « Contre-feu » ou son dernier film « En grève ». Sa caméra s’est souvent posée en territoires étrangers : au Pérou avec « Le Rêve perdu », au Chiapas avec « Los Vigilantes » ou en Palestine avec « Contre-feu ».
Pierre est l’auteur, sous le nom de Pierre Znamensky, de plusieurs ouvrages sur les arts de propagande dans le système totalitaire soviétique : « Sous les plis du drapeau rouge » aux éditions du Rouergue, « Sovietart » aux éditions Galilée. Il est co-auteur également, sous le nom de Pierre Chamechaude de plusieurs livres sur l’histoire de l’anarchisme (« Les Anarchistes, leur rôle, leurs choix » aux éditions d’Alternative Libertaire), le mouvement social ou l’Ukraine (« L’Ukraine en toutes lettres » aux éditions Syllepse). Adhérent de la CGT, il s’est rendu trois fois en Ukraine dans le cadre de convois humanitaires intersyndicaux depuis le début de la guerre.
Porteurs du projet
La production du film sera assurée par Thélème Films, soutenue par l’association Canal Marches.
Thélème Films a produit plusieurs films documentaires qui donnent la parole aux porteurs de luttes et mettent en relief de grands combats. Nous pouvons citer « Par la fenêtre ou par la porte », soutenu par le CNC et ayant bénéficié d’une sortie en salles, « La Marche aux mille voix », également soutenu par le CNC mais aussi par la Procirep-Angoa, « Les Garçons Ramponeau » soutenu par le CNC et coproduit avec France 3 Ile-de-France ou encore « Les Enfants de Denouval ».
Canal Marches est une association créée par des professionnel.le.s de l’audiovisuel, des chômeur.euses et précaires, des militant.e.s des mouvements sociaux. Son ambition est de contribuer à l’expression, à la visibilité des “sans voix” et de leurs résistances, et plus largement des personnes issues des milieux populaires, par l’appropriation de l’outil vidéo.
Pour plus d’informations:
https://www.helloasso.com/associations/canal-marches/collectes/sur-les-traces-de-nestor
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