Le mieux n’est pas forcément l’ami du bien. Certes, les prétentions du gouvernement Attal à réduire encore drastiquement les droits de l’ensemble des chômeurs ont été rognées par les déculottées électorales de son camp au printemps. Cependant, l’accord sur l’assurance chômage et celui sur l’emploi des seniors que devraient parapher dans les prochains jours la CFDT, la CFTC et probablement Force ouvrière – critique sur son contenu mais hostile à ce que le gouvernement reprenne la main en l’absence d’accord – entérinent une baisse des droits pour les demandeurs d’emploi les plus âgés, à côté de quelques améliorations. Ici le gouvernement souhaitait un recul de la borne d’âge pour avoir des droits prolongés, depuis qu’il avait repoussé l’âge de départ à la retraite de deux ans.
Ainsi, dans la nouvelle convention de l’assurance chômage qui s’appliquera pour quatre ans à compter du 1er janvier 2025, les chômeurs âgés de 53 à 55 ans n’auront plus une durée d’indemnisation maximale rallongée du fait des difficultés à retrouver du travail après 50 ans. Pour elles et eux, ce sera 18 mois, comme l’ensemble des chômeurs, au lieu de 22,5 mois précédemment. Une durée qui était encore de 30 mois avant la réforme de l’assurance chômage du 1er février 2023.
Pour les demandeurs d’emploi de plus de 55 ans, la durée maximale passera à 22,5 mois au lieu de 27 mois, alors qu’ils pouvant bénéficier d’une couverture chômage jusqu’à 36 mois avant 2023. Enfin les plus de 57 ans pourront prétendre à une durée d’indemnisation maximale de 27 mois. Une mauvaise nouvelle pour les seniors, au moment où les plans sociaux se multiplient : près de 200 recensés par la CGT. Et ce, pendant que 21 % des 55-61 ans n’étaient ni en emploi ni à la retraite en 2023, selon les données de l’Insee.
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