Prison et esclavage moderne au « paradis » des travailleurs

24 septembre 2024 par Floréal

Déjà épinglé pour les conditions dans lesquelles doivent exercer leur travail les membres des missions médicales envoyées à l’étranger, considérées comme relevant d’une forme d’exploitation des travailleurs assimilée à de l’esclavage moderne, l’Etat cubain se voit aujourd’hui mis en cause, dans un rapport de l’ONU, pour sa politique répressive auprès des détenus de ses innombrables prisons. Si, bien sûr, aucune illusion n’est à nourrir concernant d’éventuelles améliorations que ce type de rapport pourrait entraîner à Cuba, où rien ne changera tant que ce régime castriste perdurera, il est cependant utile d’en souligner le contenu pour ce qu’il révèle.

Le rapporteur spécial sur les formes contemporaines d’esclavage auprès de l’ONU, Tomoya Obokata, affirme, entre autres, dans son rapport remis au Conseil des droits de l’homme : « L’existence de lois et de règlements nationaux qui permettent le travail obligatoire pour avoir exprimé des opinions politiques ou participé à des grèves continue d’être un motif de préoccupation à Cuba. »
La production de charbon de bois et la coupe de la canne à sucre sont deux des principales activités que le régime cubain impose dans le cadre de cette forme contemporaine d’esclavage, qui implique au moins neuf types de violation des droits :
1. L’absence de prévention et de garantie des mesures de santé et de sécurité sur le lieu de travail.
2. Le non-paiement du salaire légalement établi à Cuba.
3. Le non-consentement des détenus pour effectuer ces travaux.
4. Non-respect des conditions d’hygiène et d’entretien.
5. Dépassement de la durée maximale hebdomadaire de travail.
6. Exploitation de jeunes gens mineurs.
7. Absence de contrats établis entre les détenus et les centres pénitentiaires.
8. Menaces de représailles et refus injustifié de certains droits au sein des prisons en cas de résistance à l’obligation de travailler.
9. Manque de formation et de compétence pour les emplois en question, entraînant des accidents et des sanctions pour « indiscipline au travail ».

Pour rappel, en août dernier – et cela n’a pas changé depuis –, il y avait encore 1105 prisonniers politiques dans les geôles cubaines, tous condamnés pour participation aux diverses manifestations de protestation qui agitent l’île depuis trois ans maintenant, à cause des innombrables et interminables coupures de courant, de la très grave pénurie alimentaire qui sévit, de l’état désastreux du système de santé et du manque total des libertés les plus élémentaires.

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