Passer en force, tout saccager


Les macronistes sont des forcenés : récapitulatif des attaques prises durant l’été, par un gouvernement qui n’est plus censé gouverner


Macron fait coucou sur le perron de l'Élysée : c'est un forcené qui doit être délogé.

«Quand l’extrême droite prend le pouvoir, elle ne le rend pas». Cette expression, nous l’avons souvent entendue à propos d’une possible victoire de Marine Le Pen. Sauf qu’actuellement, c’est bien Macron, le «centriste», le «modéré», le «barrage aux extrêmes», qui fait comme si les élections, qu’il a perdu après les avoir lui-même convoquées, n’avaient jamais eu lieu.

Le 8 juillet, après la défaite majeure de son camp aux législatives, le Premier Ministre Gabriel Attal présentait sa démission. Macron la refuse et maintient le gouvernement tel quel depuis 6 semaines, en totale violation des règles de la République. Comme s’il n’y avait jamais eu d’élections. Pire, alors que l’immense majorité de la population a montré, à plusieurs reprises, dans les urnes et dans la rue, son rejet clair des politiques néolibérales, Macron règne comme s’il avait remporté le scrutin.


Il continue son travail de destruction à marche forcée depuis le début de l’été. Récapitulons :


  • Le 11 juillet, trois jours après la démission théorique du gouvernement, le Ministre de l’Économie Bruno Le Maire propose de supprimer 5 milliards d’euros supplémentaires dans les dépenses publiques. «Ma responsabilité est d’éviter que les dépenses ne dérivent en 2024», expliquait celui qui, en principe, ne devrait même plus être ministre et qui a contribué à creuser la dette massivement en faisant des cadeaux aux patronat. Cette annonce d’un nouveau plan d’austérité fait suite aux 10 milliards d’euros «d’économies» qu’il avait déjà réalisées au début de l’année, en ponctionnant le budget de l’enseignement, la recherche, l’écologie et la santé.
  • Le 16 juillet, Gérald Darmanin continue de piétiner les «institutions républicaines» qu’il prétend défendre, en signant discrètement, malgré la défaite électorale de son camp, plusieurs décrets d’application de l’infâme loi immigration. Des mesures racistes inspirées du programme du Front National.
  • Le 25 juillet, Macron invite à l’Élysée des grands patrons internationaux venus pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, notamment Elon Musk et Bernard Arnault. «Selon une conseillère élyséenne, Emmanuel Macron a voulu “rassurer” les patrons inquiets après des élections législatives désastreuses, en se portant garant que ses réformes structurelles (baisse de la fiscalité sur le capital et les plus riches, flexibilisation du marché du travail, chômage, retraites…) ne seraient pas remises en cause» explique Mediapart. Le président français affirme donc clairement aux patrons du monde qu’il n’a aucune intention de respecter son propre peuple et qu’il sert avant tout leurs intérêt.
  • Le 9 juillet, la ministre de l’Éducation assure sur France Info que les «groupes de besoins» seront appliqués dans les collèges dès la rentrée, quelle que soit la composition du futur gouvernement. Concrètement, il s’agit de séparer les élèves en fonction de leurs notes, empêchant toute mixité dans les classes. Une mesure vivement critiquée par les syndicats enseignants, les partis de gauche et des chercheurs qui expliquent qu’une telle organisation sera stigmatisante pour les élèves de classes populaires.
  • Le 31 juillet, au cœur de l’été et alors que tous les regards sont rivés vers les épreuves sportives, le gouvernement décide de licencier d’un seul coup 500 professionnels de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, pour réaliser entre «1,6 et 1,8 million d’euros d’économie», autant dire rien à l’échelle du budget de l’État. Lina, éducatrice spécialisée, dit dans Libération : «Je suis partie en congé et à mon retour, la semaine dernière, j’ai appris qu’il me restait vingt jours pour dire au revoir aux gamins que j’accompagne depuis des mois».
  • Le 5 août : Macron prépare un budget 2025 avec «2 milliards d’euros en moins pour les hôpitaux», explique Marine Tondelier. La responsable des Écologistes révèle que le gouvernement démissionnaire prépare «en catimini» un budget 2025 avec de nombreuses économies, «les remontées que l’on a des fonctionnaires participant à certaines des réunions […] on nous parle de 2 milliards d’euros en moins pour les hôpitaux en 2025». Les hôpitaux sont pourtant déjà au bord de la rupture, et certains services ont déjà basculé dans la maltraitance, augmentant les mauvaises prises en charge et la mortalité.
  • Le 16 août : la presse révèle que il y aura, à la rentrée prochaine, 1.510 postes d’internes en moins dans les hôpitaux. Il n’y aura que 7.974 postes pour les nouveaux internes en septembre, contre 9.484 en 2023. La médecine générale perd 18% de ses postes. À la rentrée, la totalité des CHU vont perdre des internes. Le gouvernement répond qu’en cas de sous-effectif, des médecins venus de l’étranger, moins coûteux et parfois moins bien formés, seront embauchés.

Macron s’est imposé par le chantage électoral en 2017, il s’est maintenu à coup d’état d’urgence, de 49.3 et de répression sanguinaire, y compris lorsqu’il était minoritaire à l’Assemblée. Il règne désormais sans même faire semblant de prendre en compte les résultat d’un vote. C’est un phénomène inédit depuis la seconde guerre mondiale.


Ce président est un forcené. Et un forcené, ça se déloge.

https://contre-attaque.net/2024/08/17/passer-en-force-tout-saccager/

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