mercredi 28 décembre 2022, par duclary.
Des Kurdes sont assassinés en plein jour à Paris. Le meurtrier, récidiviste, n’était pas fiché S. Tuer des Kurdes, des Musulmans, des migrants ne relève pas du terrorisme au même titre que d’autres attentats. Ce criminel n’était pas surveillé, suivi comme le sont certains militants écologistes. C’est juste «un dérangé mental ».
Le même jour, dans un tout autre registre, on apprend que ce même gouvernement fait subrepticement passer un décret pour réduire plus encore les droits des chômeurs. Ceux-ci verront la durée de leur indemnisation plus réduite si le chômage passe sous la barre des 6 %.
Crapulerie décidée pendant cette fameuse trêve de Noël qui vient illustrer les temps calamiteux dans lesquels nous vivons.
On pourrait chaque jour recenser deux, trois infos de ce type : des décisions prises contre les pauvres, les étrangers, les militants pour protéger les plus riches, les destructeurs de la nature.
Il nous reste des ersatz de liberté qui pourraient nous laisser croire que c’est vivable
Nous sommes immergé.e.s dans une société injuste, raciste, sexiste, inégalitaire, qui laisse faire, voire encourage par ses discours, les ratonnades. Ou la justice est aux ordres.
Alors oui, il nous reste des ersatz de liberté qui pourraient nous laisser croire que c’est vivable. Nous ne sommes pas en Russie, ni en Iran ou en Egypte, pour ne citer que quelques pays massacreurs de leur propre peuple. Nous ne sommes pas non plus dans la misère absolue d’Haïti.
Et pourtant, je me sens étouffée et menacée par cette société dans laquelle je vis aujourd’hui, avec le sentiment de me cogner contre les murs d’une prison. Dorée certes, mais une prison quand même.
Alors oui, il y a tout ceux par qui je me sens chaudement entourée. Ceux qui, envers et contre tout, écrivent, luttent, créent d’autres façons de vivre.
Je lis les mots des journaux que j’aime, ceux de Ricochets, de l’Age de Faire rencontrés il y a peu de temps, de Mouais de la vallée de la Roya et de beaucoup d’autres plus ou moins éphémères.
Je reconnais des visages joyeux dans les photos, les films des Gilets jaunes.
Ce monde ne permet aucune paix, aucun répit.
Je rencontre des paysans qui réfléchissent, expérimentent, refusent les modèles agricoles mortifères.
Je me réjouis de tout cela, j’en fais mon miel. Comme des vidéos, des photos volées, arrachées pour montrer le combat des révolutionnaires en Iran.
Mais le danger, la menace d’un monde, ici et aujourd’hui, où l’on bâillonne, mutile, tue ne permet aucune paix, aucun répit.
Bonne année quand même !
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