Mieux la connaitre pour mieux la combattre Cartographie de l’extrême droite française [mise à jour janvier 2022]

lundi 10 janvier 2022 23

Nouvelle mise à jour d’une cartographie de l’extrême droite que nous publions régulièrement depuis 10 ans en collaboration avec le site antifasciste REFLEXes, et qui sera peut-être la dernière de notre part : l’atomisation du camp nationaliste, la faiblesse des structures collectives au détriment de la mise en avant d’individus nous obligent à repenser cet outil de compréhension de l’extrême droite. On s’en explique en comparant la première version du schéma à la situation actuelle, tout en vous proposant, comme à chaque fois, un descriptif détaillé de la carte. N’hésitez pas à proposer vos éventuelles corrections et ajouts dans les commentaires.

Nous n’avons pas la prétention de présenter ici l’extrême droite de façon exhaustive, qu’il s’agisse de ses représentant·es ou des liens qui pourraient les relier. L’idée est simplement de proposer de façon synthétique et visuelle quelques repères pour s’y retrouver, ce qui oblige fatalement à faire des choix et parfois aussi quelques simplifications. En complément, il nous a semblé utile, comme nous le faisons à chaque édition de la cartographie, d’apporter des compléments d’information sur les groupes cités.

Évolution et limite de la cartographie

Il y a 10 ans, quand nous avons collectivement travaillé sur la première version du schéma, nous faisions le constat que l’extrême droite française était certes morcelée, mais structurée autour d’un certain nombre de mouvements.

Première version du schéma, diffusé en 2011

Le Front National (FN) version Marine Le Pen continuait de purger le mouvement des cadres historiques ou des militants non compatibles avec la nouvelle ligne (qui s’organisaient parfois à la marge du FN, comme la Nouvelle Droite populaire ou le Parti de la France) tandis que du côté des groupes extraparlementaires, les Identitaires avaient échoué à présenter un candidat à la présidentielle et à transformer durablement leur structure dans un mouvement capable de garder ses militant·es une fois rentré·es dans la vie active. Ils subissaient également la concurrence de Troisième Voie de Serge Ayoub, des Jeunesses Nationalistes d’Alexandre Gabriac ou encore du Renouveau français. C’était aussi l’époque où Égalité & Réconciliation servait de lieu de rencontre virtuelle à de nombreux militants d’extrême droite.
Comparée à celle d’aujourd’hui, la situation était finalement assez lisible. En effet, en 2022, nous faisons face à une forte atomisation de l’extrême droite française. Le Rassemblement national (ex FN) a abandonné toute velléité de maintenir une activité militante de terrain au profit d’une présence quasi-quotidienne sur les plateaux de télévision et les studios de radio. L’Action Française n’est réellement implantée que dans certaines villes et avec la dissolution de Génération Identitaire disparait la dernière structure qui pouvait revendiquer une petite dizaine de sections locales à travers la France. Les réseaux de soutien à Zemmour sont encore trop jeunes pour que l’on puisse évaluer leur capacité à rassembler durablement autour d’eux, et il n’est pas certain qu’ils survivront à la campagne électorale.
Ainsi, il n’existe plus réellement de structure nationaliste implantée au niveau national de façon conséquente, et on constate logiquement l’explosion du milieu nationaliste le plus radical en de multiples petits groupes affinitaires adoptant une culture stade sans pour autant s’affilier à un groupe politique identifié, et dont la violence est le plus souvent la seule forme d’expression politique (comme les Zouaves Paris), même si certains ont opté pour une implantation locale avec l’ouverture d’un lieu : les anciens du Bastion Social sont présents dans plusieurs villes, mais il n’existe aucun fonctionnement en réseau permettant d’affirmer qu’ils ont une dynamique nationale.
En parallèle, on assiste à une montée en puissance de l’importance des réseaux sociaux qui permettent à des individus isolés d’accéder à une visibilité inespérée tandis que les rédactions très à droite, voire d’extrême droite de certains titres de presse qui jusque-là ne dépassaient pas le cercle du lectorat d’extrême droite classique (Valeurs Actuelles, Causeur, L’Incorrect, Boulevard Voltaire…), on peut désormais voir leurs journalistes parader sur les plateaux de CNEWS, C8 voir BFM TV. Les youtubeurs masculinistes et autres influenceuses pro-Zemmour eux aussi se trouvent parfois invités par les médias et ils semblent parfois servir davantage de porte-parole aux idées d’extrême droite que les groupes militants. Cette survalorisation de la sphère virtuelle dans la stratégie de propagande du camp nationaliste est à double tranchant : si on peut y voir sans conteste une banalisation réussie des thématiques racistes et sexistes, elle révèle aussi en creux la difficulté de l’extrême droite à s’organiser concrètement sur le terrain.

LES ÉLECTORALISTES

Pour l’union des droites

On observe depuis plusieurs années la droite conservatrice se radicaliser sur les questions liées à la sécurité, l’immigration et l’identité. L’arrivée en tête de la primaire des Républicains d’Eric Ciotti l’illustre bien, lui qui, avec son mouvement À droite ! appelle à ce que « la France reste la France » Certain·es rêvent ainsi de faire sauter la digue entre toutes les droites : c’est l’objectif de structures comme Sens commun devenu Mouvement conservateur, ou d’individus comme les époux Ménard qui avait organisé la Convention de la droite de 2019 à Béziers dans ce but.
Jusqu’à présent, ces tentatives étaient restées sans lendemain faute d’une personnalité rassembleuse : alors que beaucoup souhaitaient le retour de Marion Maréchal en politique, c’est finalement Eric Zemmour qui incarnera ce rassemblement de la droite de la droite, avec son mouvement Reconquête !.
Tous ceux qui en voulaient à Marine Le Pen se sont précipités pour le soutenir, comme Jacques Bompard, ainsi que la droite conservatrice qui s’était rangé derrière François Fillon en 2017 et les mouvements les plus conservateurs comme Via de Jean-Frédéric Poisson.
De nouvelles têtes se sont aussi rangés derrière Zemmour, comme Génération Z. Mais si Zemmour ne transforme pas la vague d’espoir qu’il a fait naître en résultats électoraux concrets, plus dure sera sa chute…
« Ni droite ni gauche  »

Fondé en 1972 entre autres par les néofascistes d’Ordre nouveau, le Front National (FN) rassemblait au début des années 1980 tous les courants de l’extrême droite sous l’autorité de Jean-Marie Le Pen. La scission de 1998 a affaibli le parti durant plusieurs années, jusqu’en 2011 où Marine Le Pen a succédé à son père avec la volonté affichée de s’affranchir du folklore nationaliste.
Si ce « nouveau » FN a permis à des radicaux comme Philippe Vardon, ex-leader des Identitaires, ou Damien Rieu (Génération identitaire) de s’inviter dans un parti prétendument normalisé, il a aussi fait le ménage dans ses rangs et renforcé sa ligne «  ni droite ni gauche  » en mettant davantage de préoccupations sociales dans son programme. Arrivée au second tour de la présidentielle de 2017 mais défaite, Marine Le Pen a déçu les attentes de son camp (en particulier sur sa droite), et le FN a connu des troubles internes. Lors de son congrès de refondation en 2018, le Front national a changé de nom pour devenir le Rassemblement national (RN), dont le jeune Jordan Bardella est aujourd’hui le président. Si le RN est aujourd’hui sans véritables alliés, sa base électorale est solide, et les outrances de Zemmour ont permis à Marine Le Pen de se recentrer tout en lui donnant du crédit, et ses chances d’être à nouveau présente au second tour en mai 2022 restent importantes.
L’avenir semble en revanche bouché pour les souverainistes qui refusent l’étiquette « de droite » comme l’UPR de François Asselineau ou Les Patriotes de Florian Philippot qui rêvent d’un « souverainisme des deux rives » : son investissement précoce dans le mouvement de contestation des mesures sanitaires prises face à la pandémie de Covid 19 l’a pour le moment surtout assimilé au milieu conspirationniste, sans gain sur le plan électoral.
Quant à la poignée de nostalgiques du FN des années 1980, on les retrouve autour de Jean-Marie Le Pen qui peut compter sur la fidélité des Mousquetaires (d’anciens membres du DPS, le service d’ordre du FN) et du Parti de la France, fondé en 2009 par Carl Lang, ancien n°2 du FN, et aujourd’hui présidé par Thomas Joly : le PDF cherche à rassembler les éléments les plus radicaux et de faire de l’agitation, tout en se présentant parfois à des élections, avec des résultats insignifiants.

LES RÉACTIONNAIRES


Au-delà des partis favorables à l’union des droites, le mouvement conservateur est aussi représenté par des personnalités politiques de la droite «   hors les murs   », comme Marion Maréchal ou Philippe de Villiers, et par de petites structures souvent issus des Républicains, comme Sens commun devenu Mouvement conservateur ou l’Avant-Garde de Charles Million (qui avait conclu des accords électoraux avec le FN dès les années 1990), qui a beaucoup fait pour la création de l’ISSEP, une école pour former les cadres conservateurs de demain, avec pour le moment un succès très relatif.
Mais la guerre culturelle est surtout menée par des sites internet (comme Boulevard Voltaire créé en 2014 par Robert Ménard ou plus récemment le Livre Noir créé en 2021 par Eric Tegnèr (un ancien des Jeunes Républicains qui avait fondé Racine d’Avenir, en sommeil actuellement) ou des revues, comme Causeur ou L’Incorrect, qui entendent prendre leur revanche sur l’hégémonie supposée de la gauche dans ce domaine, et saturer l’espace public de leurs obsessions patriarcales, islamophobes, et nationalistes.
Tous sont pour l’essentiel derrière Zemmour, même si on observe chez certains, comme Maréchal ou Millon, un manque de confiance dans la capacité du polémiste, pourtant issu de leurs rangs, à jouer le rôle qu’on lui assigne.
Du côté des organisations de jeunesse, Zemmour peut en tout cas compter sur le soutien sans faille de la Cocarde étudiante, un syndicat dont les militants n’hésitent pas à faire le coup de poing et qui se pose en concurrent de l’UNI, le syndicat de droite « historique », et de l’Action française (cf. infra). Depuis peu, une structure féminine a vu le jour, le collectif Nemesis qui, sous couvert de «  féminisme de droite  », défend en réalité le modèle patriarcal.
Collectif créé en 2012 et soutenu par la droite catholique, la Manif pour Tous (LMPT) a organisé en 2012-2014 des manifestations massives contre le projet de loi sur le mariage homosexuel. LMPT, toujours présidée par l’une de ses cofondatrice Ludovine de la Rochère, s’est aujourd’hui essoufflée, et peine à se réinventer autour de la mobilisation contre la PMA : son vice-président, Albéric Dumont, par le biais de son entreprise Ultreia, est chargé de la sécurité de Zemmour.
Les nationaux-catholiques



Les réseaux catholiques traditionalistes sont denses car ils peuvent s’appuyer sur plusieurs paroisses réparties sur tout le territoire. Ce courant souvent mal connu dispose par ailleurs de nombreux médias et structure qui lui assure un certain dynamisme.
Ainsi, le seul quotidien nationaliste vendu en kiosque, Présent , est national-catholique, tout comme Radio Courtoisie, longtemps la seule radio d’extrême droite de la bande FM. Ce courant dispose également de plusieurs maisons d’édition, comme les éditions du Chiré, de sites internet, comme le Salon beige ou Média Presse Info, et même d’une structure antiraciste, L’Agrif, qui lutte contre la « christianophobie » et le « racisme anti-blanc », porte plainte et se constitue partie civile dans des procès.
Avec comme mot d’ordre « Dieu, Famille, Patrie », Civitas, présidé par le Belge Alain Escada, va encore plus loin, puisqu’il s’agit ni plus ni moins d’un parti politique voulant imposer sa foi à toute la société, à travers un discours ouvertement islamophobe et plus discrètement antisémite. On imagine le scandale s’il existait un équivalent musulman de Civitas, et son président serait vraisemblablement en prison : mais avec les cathos, pas de problème !
La lutte anti-IVG est aussi l’un des combats historiques des cathos tradis : les Marches pour la Vie rassemblent chaque année plusieurs milliers de gens et la Fondation Lejeune, depuis 1996, associe recherches scientifiques sur les maladies génétiques et engagement militant contre l’avortement. On retrouve les anti-IVG un peu partout, que ce soit dans les mobilisations homophobes de LMPT ou dans le mouvement antivax, avec des personnalités comme la généticienne Alexandra Henrion Caude.
Academia Christiana, fondée en 2013, est une structure de formation animée par Victor Aubert dont l’université d’été regroupe des centaines de participants. Son réseau est assez étendu et a tendance à grossir : il va de mouvements traditionalistes (comme la Fraternité Saint-Pie-X) jusqu’aux activistes identitaires, en passant par la Nouvelle Droite.

LES MÉDIAS


Prétextant une volonté de se démarquer des médias mainstream, des médias nationalistes comme Breizh Info tentent de faire passer leur propagande pour de l’information. L’un d’entre eux, TV Libertés, a choisi un modèle économique de type professionnel. Certains, comme Vincent Lapierre, formé chez E&R (cf. infra), se font passer pour des médias « indépendants » politiquement, alors que Le Média pour Tous a toujours été au service de l’extrême droite.
D’autres se contentent d’exploiter les possibilités offertes par les réseaux sociaux, en mettant en pratique le concept de réinformation forgé par le think tank Polémia, créé en 2002 par Jean-Yves Le Gallou, proche des Identitaires et ancien du GRECE, associant critique des médias et réhabilitation des idées d’extrême droite. Le site FdeSouche, animé par Pierre Sautarel, fut l’un des pionniers en proposant dès 2005 une actualité très sélective de faits divers impliquant uniquement des immigrés.
Mais aujourd’hui, ce sont aussi des médias mainstream qui servent de relais à leur propagande, sous l’impulsion de propriétaire de médias comme le milliardaire catholique Vincent Bolloré avec Cnews, ou à l’initiative de ses animateurs, comme André Bercoff de Sud Radio. À noter queRussia Today (RT) ou Spoutnik, deux médias pilotés par le gouvernement de Vladimir Poutine, jouent la même partition, en surexposant l’extrême droite afin de valoriser une critique nationaliste de l’État français et ainsi tenter de le déstabiliser.
D’autres rêvent d’associer la diffusion de leur propagande à de l’activisme sans y parvenir, faute de militants. C’est le cas de l’islamophobe Riposte laïque officiellement géré par des Suisses mais en réalité piloté par son créateur Pierre Cassen, ou de l’antisémite Égalité & Réconciliation qui n’est plus désormais que le fan-club de son fondateur Alain Soral. Les négationnistes comme Vincent Reynouard ou Hervé Ryssen, condamnés à plusieurs reprises, peuvent en tout cas remercier E&R qui a contribué à populariser leurs thèses délirantes.
Dans le sillage de Soral, avec lequel tous sont fâchés ou presque, divers individus se sont fait un nom à travers des vidéos en affichant leur amour du nazisme comme Daniel Conversano, ou en remettant au goût du jour la figure du macho réac franchouillard et raciste comme Papacito, l’ex-FNJ Julien Rochedy ou Baptiste Marchais, le tout avec un certain goût pour la provocation puérile. Quelques filles tentent aussi de se faire un nom : la catho tradi Virginie Vota fut l’une des pionnières, et devenir « influenceuse » est aujourd’hui une porte de sortie pour des militantes exposées, comme Thaïs d’Escufon, ex-égérie de Génération identitaire. Chaque semaine ou presque, de nouvelles personnalités émergent (influenceuses pro-Zemmour sur TikTok, masculinistes suivis par le public des forums de JVC), ce qui illustrent qu’aujourd’hui, pour engranger des followers ou accumuler des vues, s’afficher d’extrême droite est devenu un moyen comme un autre…
La Nouvelle Droite

Pour réhabiliter sa vision inégalitaire du monde et pouvoir à nouveau s’imposer dans le débat public, l’extrême droite devait lutter sur le terrain des idées. Depuis les années 1970, deux groupes de réflexion, le Groupement de Recherche et d’Étude pour la Civilisation Européenne (GRECE), inactif aujourd’hui, et le Club de l’Horloge (devenu le Carrefour de l’Horloge) y travaillent, donnant naissance à ce que les observateurs ont appelé la Nouvelle Droite.
Alain de Benoist est le principal représentant de ce courant, et le seul à être véritablement un intellectuel. Esprit plutôt libre, il n’est d’aucune chapelle, ce qui lui permet de brouiller les cartes. La revue  Éléments met en pratique cette stratégie confusionniste, en singeant un pluralisme qui ne remet en rien en cause sa ligne éditoriale.François Bousquet, qui tient la Nouvelle Librairie à Paris, milite lui ouvertement pour l’union des droites et adopte des positions plus conservatrices. À l’instar d’Academia Christiana pour le camp national-catholique, la Nouvelle Droite dispose aussi d’un outil de formation, l’institut Illiade, qui organise des conférences et des cycles de formation sur «  le grand effacement  », les «  pensées non-conformes  » ou la défense de la civilisation européenne, dans la continuité de ce que proposait le GRECE.

LES ACTIVISTES


Née à la fin du XIXe siècle, l’Action française (AF) est le plus vieux mouvement nationaliste en activité. Royaliste, historiquement école de formation, l’AF organise toujours des colloques mais aussi des actions de rue, attirant à lui de nouveaux militants. Une énième scission en 2018 a éloigné les anciens restés fidèles à l’antisémitisme historique et à la nostalgie vichyste. L’AF d’aujourd’hui se réfère toujours à Maurras, mais en concentrant ses attaques contre les musulmans et en essayant d’être moderne.
Les Identitaires ont tenté depuis leur création en 2002 de se démarquer de l’extrême droite traditionnelle : sans référence idéologique, ils ont tout misé sur la communication. Sa structure jeune, Génération identitaire (GI), a pris son autonomie en 2012, et cherchait elle aussi surtout à faire le buzz. GI était déjà en perte de vitesse au moment de sa dissolution en mars 2021 et les identitaires peinent depuis à se réinventer : ses locaux restent cependant ouverts, maintenant ainsi une activité dans plusieurs villes, comme à Lyon (Les Remparts) ou à Lille (La Citadelle).
Les groupes violents
Des groupes implantés localement et se revendiquant «  identitaires  » ou royalistes, sans être liés à une organisation précise, souvent autour d’un lieu, comme l’Alvarium récemment dissous, ou encore Des Tours et des Lys (Tours) ou Jeunesse Saint-Roch (Montpellier). De leur coté, les héritiers du GUD (mouvement étudiant nationaliste-révolutionnaire) se sont éclatés en un multitude de groupes aux stratégies variées : animation de lieux pour certains (Audace Lyon, Tenesoun), bandes affinitaires pour d’autres, comme les Zouaves Paris récemment dissous. Ces derniers, qui reçoivent à l’occasion le renfort de supporters de foot d’extrême droite, comme les MesOs de Reims, n’ont pas vraiment d’expression politique en dehors de leurs attaques contre des militant·es de gauche et la publication d’images néonazies sur le canal Ouest Casual.
Quelques autres groupuscules radicaux tout aussi confidentiels se revendiquent ouvertement du fascisme historique. C’est le cas des Nationalistes (ex-PNF) qui s’inscrivent dans la continuité de l’Œuvre française dissoute en 2013, proche des nostalgiques de Vichy ou de l’Algérie française ; ils sont aujourd’hui quasiment inexistants. Localement, des groupes comme la Ligue du Midi, animée par la famille Roudier.
Les néonazis n’ont plus d’organisation les fédérant depuis la dissolution en 2013 de Troisième Voie de Serge Ayoub (qui s’est recyclé en fondant un club de bikers), mais des bandes informelles représentent toujours une menace. Des sites de distribution de musique (Martel en tête) ou de vêtements associés au MMA (Pride France) continuent à diffuser du matériel à la gloire du nazisme.

La Horde

https://lahorde.samizdat.net/Cartographie-de-l-extreme-droite-francaise-mise-a-jour-janvier-2022

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