1)Les “gilets jaunes” : repères sur un mouvement composite; et 2) Informations libertaires

Quelques repères et réflexions …avant 2019Adieux à “la gauche radicale”, qui a approfondi un peu plus son ridicule à l’occasion du mouvement des “gilets jaunes”!Bonne année pour une gauche libertaire et cosmopolitique d’émancipation (non confusionniste, non dogmatique, non manichéenne)!1) Les “gilets jaunes” : repères sur un mouvement composite; et 2) Informations libertaires    

    1) Les “gilets jaunes” : repères sur un mouvement composite Quelques notes préalables autour du mouvement des “gilets jaunes”  

Le mouvement dit des “gilets jaunes”, amorcé en octobre 2018 sur le territoire français, apparaît composite, doté de contradictions et d’ambiguïtés, avec ses faces ensoleillées (affirmation d’une dignité bafouée au coeur de la question sociale pour certaines fractions des milieux populaires et des couches moyennes ou formes d’auto-organisation légitimement rétives aux logiques oligarchiques des régimes représentatifs indûment appelés “démocratiques”) et ses faces troubles (attraits des discours conspirationnistes ou zones idéologiques d’extrême droite présentes dans le mouvement). Il y a peut-être plusieurs mouvements différents dans ce qui est appelé “le mouvement des gilets jaunes”? Une de ses caractéristiques extérieures est d’avoir été soutenu par un arc de forces politiques improbable : le Rassemblement National de Marine Le Pen à l’extrême droite, Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan entre l’extrême droite et la droite, Les Républicains de Laurent Wauquiez du côté de la droite ultra-conservatrice, le Parti socialiste d’Olivier Faure, La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon et de François Ruffin, le Nouveau Parti Anticapitaliste d’Olivier Besancenot et de Philippe Poutou, l’organisation politique Alternative libertaire et (plus tardivement) la Fédération Anarchiste. Du côté de ce qu’on appelle “la gauche radicale”, le mouvement des “gilets jaunes” a aussi été soutenu par l’association Attac, la Fondation Copernic et l’Union syndicale Solidaires. Dès les premiers pas du mouvement, il a été traité avec sympathie par une très grande partie des médias (comme l’a mis en évidence un article du journaliste Dan Israel sur Mediapart, et ce contrairement à ce qu’ont répété des soutiens du mouvement, comme si la dénonciation des “méchants médias” était devenue un mantra, de la gauche radicale à l’extrême droite, même quand la réalité du traitement médiatique dément cette formule devenue un dogme magique). Du côté de la presse d’opinion, le mouvement des “gilets jaunes” a été soutenu de la droite ultra-conservatrice de Valeurs actuelles et du Figaro à la gauche critique de Mediapart et de L’Humanité. Une part importante des milieux intellectuels inscrits dans la mouvance de la gauche radicale a également appuyé le mouvement, mais également des intellectuels d’extrême droite. L’arc des soutiens intellectuels aux “gilets jaunes” va ainsi d’Alain Soral ou Eric Zemmour pour l’extrême droite à Emmanuel Todd ou Frédéric Lordon pour les gauches critiques, en passant par des figures affectées de confusionnisme comme Christophe Guilluy et Jean-Claude Michéa. Qu’il s’agisse des organisations ou des intellectuels, les discours de soutien au mouvement ont principalement consisté à projeter sur celui-ci les conceptions propres à ces soutiens, dans une attention faible à ses caractéristiques effectives. L’attitude de ces soutiens a alors souvent débouché sur une forme de paternalisme, avec la prétention de fixer le(s) sens pluriel(s), mouvant(s), ambigus(s) et hésitant(s) du mouvement de l’extérieur, en fonction de leur propres visions des choses, le mouvement étant ravalé au rang d’illustration d’orientations politiques et/ou intellectuelles pré-constituées. L’extrême ridicule a été atteint par intellectuels, des universitaires et des chercheurs qui ont vu dans le mouvement la confirmation de leurs propres travaux… Un respect critique vis-à-vis de ce mouvement aurait été plus digne, respect pour l’inédit et critique des ambiguïtés. Pour exprimer ce respect critique, suit une sélection de repères dans ce qui a été écrit sur le mouvement des “gilets jaunes”. Afin de nourrir un tel respect critique, il faudrait pouvoir prendre en compte ensemble ces analyses et points de vue partiels. Je fais l’hypothèse que les ambiguïtés du mouvement des “gilets jaunes” sont pour partie liées au contexte politico-idéologique actuel de brouillage des repères politiques antérieurement stabilisés autour des notions de “gauche” et de “droite” (qui ont émergé à la fin du XVIIIe siècle). On assiste en particulier à une fragilisation des liens historiques entre critique sociale et émancipation et, sur cette base, à un développement des usages ultra-conservateurs de la critique sociale via des tuyaux rhétoriques conspirationnistes, en particulier sur internet et sur les réseaux sociaux. Dans ce cadre, on observe une extension des domaines du confusionnisme, c’est-à-dire de zones idéologiques et politiques permettant des passages entre des thèmes de gauche, de droite et d’extrême droite, au profit principalement de bricolages idéologiques ultra-conservateurs. Il faudrait pouvoir déployer les différents aspects d’une telle analyse et fournir les indices empiriques qui l’étayent. Cela devrait être amorcé dans un livre à paraître en avril-mai 2019 aux éditions du Cerf : La grande confusion.Winter is coming. Selon cette analyse, nous allons peut-être devoir nous habituer à des mouvements sociaux réunissant dans les mêmes cortèges des personnes qui auraient hier rejoint ceux du Front Populaire, d’autres qui auraient manifesté le 6 février 1934 avec les ligues d’extrême droite et d’autres, plus nombreuses encore, pour qui ces catégorisations politiques n’ont plus de sens…En attendant, joyeux Noël quand même!

Philippe Corcuff ancien militant de la gauche radicale, aujourd’hui militant d’une gauche libertaire et cosmopolitique d’émancipation 21 décembre 2018a)

Contexte idéologique et politique     – Dan Israel : « ʺGilets jaunesʺ, pourquoi les trouve-t-on si gentils ? », Mediapart, 19 novembre 2018, https://www.mediapart.fr/journal/economie/191118/gilets-jaunes-pourquoi-

les-trouve-t-si-gentils Un démenti documenté au mantra “les méchants médias contre les gilets jaunes”   – Daniel Béhar, Hélène Dang Vu et Aurélien Delpirou : “«France périphérique» : le succès d’une illusion”, Alternatives Economiques.fr, 29 novembre 2018, https://www.alternatives-economiques.fr/france-peripherique-succes-dune-illusion/00087254 Sur le succès médiatique des thèse sur “la France périphérique” de l’essayiste confusionniste Christophe Guilluy (souvent qualifié de “géographe”, bien que non reconnu comme tel par la plupart des géographes universitaires et du CNRS), souvent associé au mouvement des “gilets jaunes” (à gauche, à droite et à l’extrême droite), et sur leur invalidation par nombre de recherches en sciences sociales, par des universitaires en géographie et en urbanisme   – Gérard Mauger : “De l’illisibilité du champ politique”, site AOC, 5 décembre 2018, https://aoc.media/analyse/2018/12/05/de-lillisibilite-champ-politique/ Analyse par le sociologue Gérard Mauger du brouillage actuel de la perception classique du champ politique à travers la grille “gauche”/”droite”   – Philippe Corcuff : “L’agonie claironnante de la gauche radicale”, Le Monde daté du 16-17 décembre 2018, https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/12/15/les-gilets-jaunes-ont-le-droit-au-soutien-paternaliste-de-la-gauche-radicale_5397967_3232.htm (accès abonnés, texte intégral ci-après)   Apportant son soutien au mouvement des « gilets jaunes », Eric Hazan a lancé, le 7 décembre, dans un entretien donné à Mediapart : « Les ennemis de mes ennemis ne sont pas vraiment des amis, mais un peu quand même ». On a là une expression de la déliquescence de la gauche radicale par une de ses figures intellectuelles. Une agonie qui se vit comme un illusoire revival tapageur. On peut dater l’émergence de ladite « gauche radicale » autour d’avril 1991, quand l’ancien ministre communiste Charles Fiterman initie le manifeste « Refondations ». Elle prend son envol lors du mouvement social de l’hiver 1995 et pèse intellectuellement et politiquement sur les débats publics jusqu’en 2005 (date de la victoire du non au référendum sur le traité constitutionnel européen) et 2006 (marquée par le succès du mouvement social contre le contrat première embauche). Cependant, le sarkozysme, comme facteur de libération publique d’une xénophobie sécuritaire – y compris sous des formes soft à gauche -, l’entêtement social-libéral de la gauche de gouvernement, le relookage de l’extrême droite mariniste, ainsi que la percée de discours « néo-réac » vont contribuer à accélérer le brouillage des repères politiques et l’extension du confusionnisme idéologique. La présidentielle de 2017 a stimulé davantage encore ce brouillard. Aujourd’hui, l’un des piliers intellectuels de la gauche depuis sa naissance à la fin du XVIIIe siècle, qui associe la critique sociale et l’émancipation, est même en train de s’effondrer. Quand on critiquait des injustices, c’était en prenant appui sur un horizon social d’émancipation individuelle et collective. Or, sur la fragilisation de ce lien historique, des usages ultraconservateurs de la critique se développent, un peu dans les médias traditionnels, et surtout sur les réseaux sociaux : la critique du « système », de « la mondialisation », de « l’Europe » », de « la finance », des « médias » est reliée, de plus en plus souvent, à une défense de « l’identité nationale », menacée par « les migrants », « les musulmans », « les juifs », « le multiculturalisme » ou « le communautarisme » ; les « lobbys antiracistes », « féministes » ou « gay » sont dénoncés ; et le libéralisme politique est amalgamé au libéralisme économique. Le « peuple » est appréhendé comme une entité compacte et fermée. Renouer les liens entre critique et émancipation constitue un des enjeux intellectuels importants d’une possible réinvention de la gauche. Pourtant, nombre de secteurs de la gauche radicale ne perçoivent pas ces risques. La formule « les ennemis de mes ennemis » d’Eric Hazan constitue une trace de cet aveuglement. Le thème de « l’ennemi » privilégiant le combat contre des visages identifiables dans une rhétorique dérivant facilement vers le complotisme. Quant aux « gilets jaunes », ils ont le droit au soutien paternaliste et avant-gardiste d’une gauche radicale qui prétend détenir le sens du mouvement de l’extérieur, dans une sorte de course effrénée et tragi-comique derrière « ce qui bouge ». On peut penser qu’un respect critique, qui ne serait ni apologie ni caricature, serait à la fois plus humble et plus nuancé. Respect pour la dignité qui s’affirme et l’inédit qui tâtonne.   b) Faces ensoleillées d’un mouvement inédit     – « Qui sont et que veulent les gilets jaunes ? », entretien avec le sociologue Benoît Coquard, par Ugo Palheta, Contretemps web, 23 novembre 2018, https://www.contretemps.eu/sociologie-gilets-jaunes/ Des observations sur des barrages de “gilets jaunes” essentiellement issus des catégories ouvriers et employés dans des cantons ruraux désindustrialisés marqués par un “survote” pour l’extrême droite. Les analyses de Benoit Coquard sont globalement favorables au mouvement, mais il reconnaît qu’à travers Facebook (une des liaisons principales du mouvement) circulent beaucoup plus de documents d’extrême droite que de gauche critique. Les premiers résultats d’une étude menée par des chercheurs en sciences sociales sur 166 questionnaires auprès de participants du mouvement (voir “Gilets jaunes” : une enquête pionnière sur “la révolte des revenus modestes””, Le Monde daté du 12 décembre 2018, https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/12/11/gilets-jaunes-une-enquete-pionniere-sur-la-revolte-des-revenus-modestes_5395562_3232.html) incitent à ne pas généraliser hâtivement les caractéristiques sociologiques observées localement par Benoit Coquart, car deux catégories y apparaissent surreprésentées : les employés (33,3% pour l’ensemble des “gilets jaunes” et 44,7% parmi les plus actifs dans le mouvement, contre 27,2% pour l’ensemble de la population active) et les artisans-commerçants-chefs d’entreprise (10,5% pour l’ensemble des “gilets jaunes” et 14% parmi les plus actifs dans le mouvement, contre 6,5% pour l’ensemble de la population active).   – Samuel Hayat : “Les Gilets jaunes, l’économie morale et le pouvoir”, 5 décembre 2018, https://samuelhayat.wordpress.com/2018/12/05/les-gilets-jaunes-leconomie-morale-et-le-pouvoir/ Le chercheur libertaire en science politique Samuel Hayat pointe, à travers la notion d'”économie morale” (c’est-à-dire “des conceptions largement partagées sur ce que devait être un bon fonctionnement, au sens moral, de l’économie”), l’importance de la revendication de dignité, inscrite dans une éthique commune, comme une des façons principales de poser la question sociale présente dans ce mouvement. Il formule également une mise en garde : “ce n’est pas parce qu’un mouvement est authentiquement populaire, ancré dans les croyances les plus communément partagées par la grande majorité, qu’il est émancipateur”, car “ses potentialités d’exclusion ne sont pas que des scories dont on pourrait aisément se débarrasser : elles sont au cœur du mouvement. Pour ne prendre que l’exemple le plus flagrant, les revendications contre la libre circulation des migrants, pour les expulsions d’étrangers, et plus encore pour l’intégration forcée des non-nationaux («Vivre en France implique de devenir Français (cours de langue française, cours d’histoire de la France et cours d’éducation civique avec une certification à la fin du parcours)»), tout ceci est indissociable du mouvement, car c’est la conséquence logique de la mise en œuvre d’une économie morale d’abord communautaire, même si elle peut ensuite être travaillée par le mouvement dans différentes directions”.   – Pierre Dardot et Christian Laval : “Avec les gilets jaunes : contre la représentation, pour la démocratie”, Mediapart, 12 décembre 2018, https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/121218/avec-les-gilets-jaunes-contre-la-representation-pour-la-democratie Un soutien au mouvement dans sa composante “anti-néolibérale” et radicalement démocratique, mais qui reconnaît que deux voies peuvent se dessiner pour la suite : “la voie démocratique, écologique et égalitaire” et “la voie nationaliste, protectionniste, hyperautoritaire, anti-écologiste” A noter une reprise, peu sérieuse dans ce cas, du mantra anti-médiatique sur “la propagande éhontée du gouvernement […] complaisamment relayée par les médias inféodés”…     c) Faces troubles du mouvement dans un contexte idéologico-politique confusionniste     ​- Des dérapages : Des dérapages inquiétants, localisés et en nombre très limité, ont émaillé les débuts du mouvement des “gilets jaunes” : violence homophobe contre un couple homosexuel à Bourg-en-Bresse, agression islamophobe contre une femme portant un foulard musulman à Saint-Quentin (Aisne), insultes racistes à l’égard d’une jeune femme noire à Cognac ou injures et violences racistes à l’encontre du reporter bénévole d’une radio associative à Besançon (voir  “Agression homophobe, insultes racistes, menaces…Le mouvement des «gilets jaunes» a (aussi) dérapé”, site de FranceTVInfo, 19 novembre 2011, https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/prix-des-carburants/agression-homophobe-insultes-racistes-menaces-le-mouvement-des-gilets-jaunes-a-aussi-derape_3040609.amp), accueil favorable de l’humoriste antisémite Dieudonné sur un barrage à Langon (voir “Gironde : Dieudonné en soutien aux gilets jaunes à Langon”, Sud-Ouest, 19 novembre 2018, https://www.sudouest.fr/2018/11/19/gironde-dieudonne-en-soutien-des-gilets-jaunes-a-langon-5579590-2932.php), usage du signe à connotation antisémite dit de “la quenelle” sur certains barrages (voir “Dieudonné solidaire des gilets jaunes, des «quenelles» aux barrages”, La Dépêche, 19 novembre 2018, https://www.ladepeche.fr/article/2018/11/19/2909359-dieudonne-va-venir-provoquer-valls-a-barcelone.html ). Par ailleurs, le 21 novembre 2018 à Flixecourt, des “gilets jaunes” ont “interpellé” et remis à la gendarmerie six migrants découverts dans un camion-citerne en tenant des propos racistes : la CGT des douanes a porté plainte pour « incitation à la haine raciale » (voir  “Quand les «gilets jaunes» dérapent…”, communiqué, site de la CGT Douanes, 21 novembre 2018,  https://www.cgtdouanes.fr/actu/article/propos-sur-la-douane-des-manifestants-gilets-jaunes-a-flixecourt).Ces dérapages ont été peu publicisés et minorés par les médias. ​ – Un tweet antisémite sur un site national des “gilets jaunes”…invisible pour les médias : Un tweet antisémite (tweet qui suggère un complot entre les « Etats-Unis et la juviserie ») est repéré en Une d’un site national du mouvement des “gilets jaunes” (https//www.blocage17novembre.com/ transformé depuis en https://www.gilets-jaunes.com ) par le sociologue Antoine Bevort le 20 novembre 2018 (capture d’écran à 10h38, voir “Dérapage antisémite intolérable sur le site https//www.blocage17novembre.com/”, par Antoine Bevort, blog d’Antoine Bevort, 20 novembre 2018, https://antoinebevort.blogspot.com/2018/11/derapage-antisemite-intolerable-sur-le.html et « Quelques réflexions sur un tweet antisémite sur le site national des ʺgilets jaunesʺ », par Philippe Corcuff, site d’Antoine Bevort, 20 novembre 2018, https://antoinebevort.blogspot.com/2018/11/philippe-corcuff-quelques-reflexions.htm). Ce message est encore présent à la même place 24h après la première capture d’écran d’Antoine Bevort (capture d’écran de Philippe Corcuff le 21 novembre 2018 à 10h52). Puis le tweet antisémite disparaît de la Une du site, mais demeure sur le site plus de deux semaines de suite sur https://www.blocage17novembre.com/direct avec la complaisance active des administrateurs du site (voir Antoine Bevort, « Tweet antisémite toujours en place avec semble-t-il l’aval des administrateurs du site blocage17novembre.com », site d’Antoine Bevort, 22 novembre 2018, https://antoinebevort.blogspot.com/2018/11/tweet-antisemite-toujours-en-place-avec.htm. Le tweet antisémite était toujours présent sur ce site plus de sept jours après le repérage initial d’Antoine Bevort (capture d’écran de Philippe Corcuff le 26 novembre 2018 à 23h). Il a aujourd’hui disparu avec la transformation du site. Aucun média ne semble avoir signalé ce problème.   – “Gilets jaunes” et extrême droite : Antoine Bevort : “Les Gilets jaunes : terrain de manoeuvre pour l’extrême droite?”, blog d’Antoine Bevort, 30 novembre 2018, https://antoinebevort.blogspot.com/2018/11/les-gilets-jaunes-terrain-de-manuvre.html   – Des commentaires conspirationnistes autour des “gilets jaunes” (Alain Soral, jean-Claude Michea, Emmanuel Todd et Mohamed Louizi) : Haoues Seniguer (politiste) : “Gilets jaunes et violence : à chacun sa causalité diabolique!”, site Conspiracy Watch, 7 décembre 2018, https://www.conspiracywatch.info/gilets-jaunes-et-violence-a-chacun-sa-causalite-diabolique.html   – Conspirationnisme chez les “gilets jaunes” après l’attentat de Strasbourg (11 décembre 2018) : Rudy Reichstadt (directeur de publication du site Conspiracy Watch) : “Chaque événement marquant est dorénavant accompagné de sa version complotiste”, entretien avec Thimas Mahler, Le Point.fr, 5 décembre 2018, https://www.lepoint.fr/societe/les-gilets-jaunes-sont-ils-complotistes-05-12-2018-2276879_23.php    – Confusionnisme, d’Etienne Chouard à François Ruffin : Sylvain Boulouque (historien) : “De Le Pen à Ruffin, en  passant par Chouard, le RIC ou la confusion des genres”, L’Obs.fr, 20 décembre 2018, https://www.nouvelobs.com/politique/20181219.OBS7404/tribune-de-le-pen-a-ruffin-en-passant-par-chouard-le-ric-ou-la-confusion-des-genres.html


​2) Informations libertaires    

Michael Löwy : Rosa Luxemburg. L’étincelle révolutionnaire, éditions Le temps des cerises, 2018, 220 p., 12 euros, https://www.letempsdescerises.net/?product=rosa-luxemburg-letincelle-incendiaire Un recueil de textes sur la grande figure révolutionnaire Rosa Luxemburg, alors que le centième anniversaire de son assassinat (le 15 janvier 1919 à Berlin) approche. Dans sa préface, le sociologue et philosophe “marxiste libertaire” Michel Löwy lance : “la petite révolutionnaire Juive/polonaise/allemande, qui marchait en boitant, mais avait la nuque raide, était tendre et insolente, brillante et téméraire, reste l’étoile la plus lumineuse de ma constellation” (voir https://blogs.mediapart.fr/michael-lowy/blog/251118/letincelle-incendiaire-essais-sur-rosa-luxemburg-preface ). Avec la traduction d’un texte inédit de Rosa Luxemburg sur Marx. Voir aussi : “Rosa Luxemburg (1871-1919) : des contradictions de l’action émancipatrice aux rivages de l’intimité”, par Philippe Corcuff, Mediapart, 22 septembre 2009, https://blogs.mediapart.fr/philippe-corcuff/blog/220909/rosa-luxemburg-1871-1919-des-contradictions-de-l-action-emancipatrice-aux-rivages-de-l-intimit (article paru initialement dans la revue ContreTemps, n° 6, février 2003, sous le titre “De Rosa Luxemburg à la social-démocratie libertaire”)
  – “Eloge de la perruque” : 1) “One Piece at a Time ou les arts tactiques au travail”, par Jan Middelbos, et 2) Note de lecture sur Sorti d’usines. La “perruque” un travail détourné, de Robert Kosmann (2018)”, par Guillaume de Gracia, site de réflexions libertaires Grand Angle, 8 décembre 2018, http://www.grand-angle-libertaire.net/lecture-sorti-dusines-la-perruque-un-travail-detourne-de-robert-kosmann/   – Rappel : Un livre d’entretiens de Philippe Corcuff (maître de conférences de science politique à Lyon, France) et Francis Dupuis-Déri (professeur de science politique à Montréal, Québec, Canada) avec Mimmo Pucciarelli : Aux croisements des chemins anarchistes. Entretiens avec Philippe Corcuff et Francis Dupuis-Déri, réalisés par Mimmo Pucciarelli, Lyon, Atelier de Création Libertaire, collection “L’anarchisme en personnes”, 96 p, 7 euros, commande sur : http://www.atelierdecreationlibertaire.com/Aux-croisements-des-chemins-anarchistes.html “Un anarchisme pragmatique porteur d’un individualisme solidaire”, par Philippe Corcuff “Un chemin libertaire québécois, entre militantisme et enseignement”, par Francis Dups-Déri

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