Y a t’il un marché pour la mémoire de la retirada ? interviews Joël Mettay et Roger Coste,et articles par Nicolas Caudeville

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Sale temps pour l’histoire, science humaine sujette certes à la subjectivité, mais lorsqu’elle est impartialité peut nous éclairer sur notre présent et notre futur! Mais, voilà que la post-modernité (autre nom pour le chaos) vient tout chambouler et remplacer la mise en perspective de faits par l’émotion. Ainsi sommes nous passé de l’histoire de l’humanité à sa mémoire. Peut être parce qu’on dit souvent que se sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire (après tout Vae Victis comme disait Brennus, pas le bouclier, le gaulois qui a saccagé Rome).

Mais la mémoire et faillible et peut-être reconstruite au grès (50 nuances plus sombres) de la fantaisie ou des intentions de ceux qui la font ressurgir. Elle n’est pas neutre. Elle nous dit laisses toi déborder par tes émotions, là où je t’emmène la raison ne te sera pas nécessaire! Lâches prise, tu verras ça fait du bien! Pleures la colonisation,la fin de l’empire, la retirada espagnole…

A ce propos, s’il est un moment historique que l’on prise par chez nous, parce que notre territoire en a était un point de passage et un des points de stockage principaux: c’est la retirada!

De nombreux enfants, on fait souche ici. Mais, on ne s’interroge que peu, sur les mécanismes qui ont abouti à cette « retirada ». Déjà parce parce que si on l’appelait la défaite, ça raconterait plus de choses. Cela permettrait d’évoquer qu’après des élections en Espagne, on met en place une république. Qu’après un putch de généraux pas en retraite, il y a une guerre civile qui voit s’affronter les républicains,des anarchistes, des Poumistes et des staliniens, faces à des franquistes, des fascistes et des Nazis. Celle-ci sera le prologue de la seconde guerre mondiale. D’abord la trahison des « démocraties bourgeoises  » qui derrière la guerre civile ne veulent pas voir pointer plus tard une révolution prolétarienne, celles-là vont prôner la « Non-intervention » (Un Munich avant Munich), puis ensuite la Russie de Staline, qui était plus encline à faire la guerre aux anarchistes et aux POumistes qu’à faire front face à l’international fasciste qui elle comprenait bien « le sens de l’histoire »

Ainsi donc, ceux qui avait bien leurs intérêts, ont gagné sur le dos de l’espoir de ce qu’aurait pu être une république espagnol (avec notamment les avancées que les anarchistes avaient mis en place sans attendre la fin de la guerre, notamment à Barcelone).

Après la défaite, la fuite. Et le parcage de la population civile et militaire sur des plages pleines de paludisme, battu par une tramontane glacée, qui feront plus de morts encore.

Alors maintenant, on va faire avec des millions d’euros des mémoriaux, des livres et expos pour pleurer sur cette histoire. C’est bon, on a fait acte de contrition, on se dédouane. Je ne ferai pas partie de la cohorte des pleureuses. Et les livres (et particulièrement ceux-là) ne doivent pas être des livres de messes, et les manifestations des processions . Puisse la république espagnole ressusciter comme le Christ après la croix! Ay Carmela !

Pour recadrer le propos en 2017, deux interviews

avec Joël Mettay l’histoire des archives du camp de Rivesaltes, du mémorial pieds noirs de la mairie de Perpignan et on s’interroge sur l’utilité d’un quatrième lieu de mémoire de la « retirada » dans les PO au regard de la qualité scientifique de celui « l’Algérie française « ?!

Roger Coste devant la Librairie Torcatis nous faisait la bande annonce des livres qui compose le chemin qui nous mène à Argeles sur mer le 18 février
« Dans le cadre des désormais traditionnels  » Chemins de La Retirada  » organisés en partenariat avec FFREEE, le Mémorial du Camp d’Argelès-sur-Mer met cette année en avant l’engagement des Républicains Espagnols dans la Résistance.
Les Réfugiés Républicains Espagnols furent parmi les premiers à s’engager dans la résistance française. N’étaient-ils pas, mieux que d’autres, conscients du péril totalitaire qui s’annonçait ?
Le lourd tribut qu’ils ont payé dans leur lutte contre l’occupant nazi, il le fut sans regret, avec le courage et la détermination qui les caractérisait aux côtés de leurs camarades français.
Pour honorer ces Résistants de la première heure – qui luttèrent pour porter haut et aider à garder les idéaux universels de Liberté, d’Égalité et de Fraternité – une exposition leur est dédiée au Mémorial du Camp d’Argelès-sur-Mer, ainsi qu’un cycle de conférences.
Ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h.

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