ARTISANS DE LA PAIX TOUS ET TOUTES A BILBO LE 14 JANVIER !

Nous, collectif regroupant 25 organisations, partageons totalement la philosophie exprimée dans les courriers et déclarations de ceux qui ont été nommés « les artisans de la paix ». Nous aussi nous considérons comme tels, car nous travaillons au quotidien pour la résolution du conflit, et en particulier sur la question des prisonniers et exilés politiques basques.

Aujourd’hui nous sommes ici réunis pour aborder la question des prisonnier.e.s politiques basques.

Il y a actuellement 348 prisonnier.e.s politiques basques incarcéré.e.s en France et en Espagne.

Il y a un an elles/ils étaient 420, 74 d’entre elles/eux ont été libéré.e.s, non en raison d’un changement de politique des gouvernements à l’égard des prisonnier.e.s politiques basques, mais uniquement parce que majoritairement, elles/ils avaient purgé leur peine.

En outre, 29 autres prisonnier.e.s politiques basques pourraient être également dehors:

11 étant gravement malades,

11 pouvant bénéficier d’une libération conditionnelle (16 autres peuvent également y prétendre mais ont un MAE, 17 autres ont des peines de sûreté)

7 pouvant bénéficier d’une confusion des peines en Espagne (48 pouvant en bénéficier dans un avenir proche).

Cependant, elles et ils et sont toujours incarcéré.e.s, en raison de l’obstination des Etats français et espagnols à ne pas faire évoluer leur politique à l’égard des prisonnier.e.s politiques basques, ainsi que de leur refus de rentrer dans le processus de paix initié avec vigueur par une partie de la société civile et soutenu par un nombre important d’élu.e.s. et, alors même qu’ETA a renoncé définitivement à la lutte armée en 2011. Processus de Paix unilatéral pour l’instant du fait de ce refus. Nous dénonçons cette obstination.

12 d’entre eux sont incarcéré.e.s en France.

Le délibéré concernant la demande de libération conditionnelle de Ion Parot a été prolongé, en raison des nouvelles lois antiterroristes votées cet été. Ces lois sont, de facto, appliquées également aux prisonnier.e.s politiques basques. Il n’est nulle part pris en compte que l’ETA a définitivement arrêté la lutte armée depuis 2011.

Depuis 2012, seules 5 demandes de libération conditionnelle sur 18 ont été acceptées !!!

Ibon Fernandez Iradi s’est vu refuser sa demande de suspension de peine ; d’après les juges son traitement pouvant être suivi en prison. Or, deux expertises médicales sur trois au cours de la procédure concluaient à l’inverse ! Cette décision est intolérable.

Manu Azkarate, exilé gravement malade, a été arrêté afin que sont MAE soit appliqué. Il est actuellement hospitalisé à Marseille en attente d’être remis à l’Espagne, où nous savons que les conditions sont très dures pour les prisonniers malades.

Par ailleurs, nous avons appris que deux prisonniers basques incarcérés à Villepinte étaient au mitard depuis le 18 novembre, alors qu’ils sollicitaient l’application de leur droit à une détention digne, et notamment la mise à disposition d’une cellule individuelle. Les prisonnier.e.s basques ont toujours lutté pour leurs droits et pour leur dignité en prison.

Ces quelques exemples, parmi tant d’autres, représentent de très graves violations de droits. Ils montrent que le but poursuivi par les Etats français et espagnol est de freiner la marche vers le processus de paix, en gagnant du temps sur les processus de libération des prisonnier.e.s politiques basques.

Aujourd’hui nous demandons des comptes au gouvernement français : au pays dit des Droits de l’Homme, comment justifiez-vous de ne pas respecter vos propres lois et les droits humains les plus élémentaires, pour des bénéfices politiques partisans ?

Nous n’acceptons plus cette situation de blocage, et un grand pan de la société en Pays Basque en a assez ! Nous en avons eu une nouvelle preuve ces dernier jours ! Il reste 5 mois au gouvernement socialiste pour exprimer un engagement politique réel afin d’arriver à la résolution du conflit et à l’instauration de la paix au Pays Basque.

Nous exigeons donc :

la libération d’Ibon Fernandez Iradi et de l’éxilé Manu Azkarate

la libération des prisonnier.e.s pouvant bénéficier d’une liberté conditionnelle

le rapprochement, la fin de l’éloignement

le respect des droits de tous et toutes les autres.

BAGOAZ redoublera d’efforts dans les prochain mois.

Nous appelons toutes les personnes qui partagent la philosophie Artisans de la Paix à participer le 14 janvier à la manifestation de Bilbao pour les droits des prisonnier.e.s basques (des bus seront organisés depuis le Pays Basque nord, inscription sur notre site internet).

Ainsi que à la marche à Lannemezan organisée par le comitée de soutien à Didier Aguerre incarcéré depuis 15 ans.
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http://www.bagoaz.eus/2016/12/21/artisans-de-la-paix-tous-et-toutes-a-bilbo-le-14-janvier/

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