5 janvier 2016
En Belgique comme dans de nombreux autres pays, le service public est fortement attaqué par le gouvernement qui obéit ainsi aux diktats des patrons et actionnaires. Ils veulent tout privatiser, tout marchandiser, pour s’en mettre plein les poches avec les activités rentables, en abandonnant celles qui ne le sont pas mais demeurent pourtant nécessaires à la collectivité.
En Belgique comme dans de nombreux autres pays, les droits des travailleurs et des travailleuses sont remis en cause. Les patrons, les actionnaires, les banquiers et les gouvernements qui sont à leur service mènent une véritable guerre sociale contre les salarié-es, les chômeurs-ses, les retraité-es, les jeunes en formation. De multiples procédés sont utilisés pour tenter de bâillonner les luttes collectives, notamment les mouvements syndicaux dès lors qu’ils ne se soumettent pas au jeu du « dialogue social ». Ce jeu par lequel on veut nous faire croire que dans une discussion à froid, sans rapport de forces, celles et ceux qui ont le pouvoir dans l’entreprise et dans la cité et celles et ceux qui devraient juste obéir, ont le même poids et les mêmes chances de « convaincre » !
Les cheminots et les cheminotes de Belgique sont confronté-es à ces attaques antisociales. Sécurité ferroviaire dégradée, suppression d’emplois et chômage des jeunes, productivité accrue et conditions de travail plus mauvaises, stress et accidents de travail, fermetures de gares et dessertes abandonnées, salaires dérisoires et cadeaux aux patrons, … Les motifs de faire grève sont nombreux ; ils sont communs à bien des secteurs professionnels, à bien des régions du monde.
Depuis des semaines, les syndicats CGSP-cheminots (FGTB) et CSC-Transcom ont annoncé la grève de janvier, si le gouvernement et les patrons des entreprises ferroviaires belges refusaient de négocier. Loin d’utiliser ce délai pour organiser des négociations, ces derniers ont choisi d’amplifier une intense campagne antisyndicale et anti-grévistes, menée déjà depuis plusieurs mois. Des divisions sont apparues au sein du mouvement syndical cheminot, mais pour l’essentiel l’heure est toujours à la mobilisation collective, à la construction du rapport de forces, pour défendre les droits des cheminots et des cheminotes, et à travers eux les droits de tous les travailleurs et les travailleuses.
Les organisations du Réseau syndical international de solidarité et de luttes, et notamment celles membres du Réseau Rail Sans Frontières, saluent la grève des cheminots et des cheminotes de Belgique, y apportent tout leur soutien.
La solidarité internationale des travailleurs et des travailleuses, l’internationalisme, ne sont pas que des mots ; ce sont des valeurs fondamentales pour le syndicalisme, du moins celui que nous défendons et pratiquons. Nos organisations font connaître cette lutte dans nos différents pays.
Bon courage et plein succès aux grévistes pour ce mouvement du 5 janvier, 22 heures au 7 janvier, 22 heures !
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