lundi 6 avril 2015
Le 1er avril, les expulsions ont repris. L’association « Droit au logement » a installé en plein Paris une grand tente afin de faire comprendre au gouvernement qu’il doit agir pour les mal-logés. Elle souhaite que l’Etat prenne des « engagements d’hébergements stables ».
Des enfants courant à la recherche d’oeufs en chocolat à proximité d’un campement de mal-logés en plein coeur de Paris : l’association « Droit au logement » a fêté Pâques dimanche en cherchant à interpeller les autorités après la fin de la trêve hivernale.
Depuis mardi, une grande tente de près de cent mètres de long, formée de larges bâches tendues entre des arbres, a été montée par l’association sur la place de la République.
« C’est une installation pour une manifestation permanente, mise en place depuis la veille de la fin de la trêve hivernale des expulsions et le début de la fermeture des logements d’urgence », a expliqué à l’AFP le président de Droit au logement (DAL) Jean-Baptiste Eyraud.
« La fin de la trêve, c’est 120.000 familles qui risquent d’être mises à la porte, des milliers de sans-abris qui vont être mis à la rue parce qu’il n’y a pas de place dans les structures d’accueil, ceci malgré le fait qu’on n’a jamais compté autant de logements vacants dans notre pays », a-t-il dénoncé.
Le DAL entend se servir de ce « point de visibilité » pour obtenir au plus vite un rendez-vous avec la maire de Paris, Anne Hidalgo, et la ministre du Logement, Sylvia Pinel, pour obtenir des « engagements d’hébergements stables ».
« Il faut savoir qu’environ 250 personnes participent déjà au mouvement. La nuit dernière, il y avait quelque 150 personnes qui dormaient là. Et plus les pouvoirs publics vont tarder à apporter des réponses, plus ce nombre risque de grossir », avertit M. Eyraud.
Parmi eux figurent « des mineurs isolés qui normalement devraient être pris en charge au titre de la protection de la jeunesse, des personnes expulsées depuis le 1er avril et des mal logés prioritaires de la loi DALO (Droit au logement opposable) qui sont soit menacés d’expulsion ou très mal logés », a-t-il détaillé.
« Sur cette place de la République, on demande l’application des lois de la République : la loi DALO, la mise en oeuvre du droit à l’hébergement et la prise en charge de ces jeunes. On est prêt à partir dès qu’on aura des engagements. Il y a des immeubles vides à Paris, et si on cherche, on peut trouver des solutions », a-t-il affirmé.
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