Marinaleda, ou l’autogestion andalouse contre l’état monarchiste

de : Bandera blanca y verde
dimanche 24 mars 2013 – 09h08
12 commentaires

Alors que l’État monarchiste espagnol bat des records de chômage et d’expulsions, à Marinaleda, c’est l’Andalousie autogestionnaire !

France 2 en replay | 13h15, le Samedi | Diffusé le 23-03-2013 à 13:15. « Carnet d’utopies n°2 », de Michel Mompontet, Antoine Morel et Mathilde Rougeron.

Alors que toute l’Espagne, et plus particulièrement l’Andalousie, battent des records de chômage et d’expulsions, une ville a décidé depuis 30 ans de suivre une autre expérience politique. Une ville vécue comme une immense coopérative militante.

A Marinaleda, le chômage est à moins de 5% (40% dans les villes alentours) et tous les habitants sont propriétaires contre un remboursement de 15€ par mois. A la tête de ce village d’irréductibles, un maire qui est en train de devenir un exemple de rébellion pour des milliers d’Espagnols qui, face au désastre veulent essayer d’autres chemins. Une expérience utopique en marche et rentable.

Le film : http://pluzz.francetv.fr/videos/13h…

Le site officiel de Marinaleda : http://www.marinaleda.com/

« Pas de chômeurs, pas de promoteurs. Collectivisation des terres et des moyens de production. Et la démocratie, la vraie, la directe ! C’est tout ce dont nous parlons depuis fort longtemps. C’est ce dont parlent également les Indignés espagnols. Il y a un endroit où cela fonctionne depuis 1978. C’est le village de Marinaleda. » Un reportage avec Antoine Chao : http://www.dailymotion.com/video/xj…

Répondre à cet article
Imprimer cet article

Commentaires de l’article
vidéo : Marinaleda, ou l’autogestion andalouse contre l’état monarchiste
24 mars 2013 – 11h14 – Posté par J. – 733a687be1847a164f207e3f783ffbff…

Un coup de massue dans le PAF, un reportage sur France 2, je n’en crois pas mes yeux, ni mes oreilles, ce samedi à 13h 15 au journal, un vrai reportage télévisé et honnête sur MARINALEDA une utopie en marche et sur les luttes des paysans journaliers andalous ; ça nous change de la télé propagande des « Envoyés Spéciaux » en tous genres, émissions d’opinions à la Calvi, de ses perroquets libéraux, préparées à toutes les sauces d’une actualité sélectionnée et triturée jusqu’à l’écoeurement.
Une réalité aussi sur ce que vaut la « démocratie espagnole » et le véritable pouvoir aux mains des héritiers du franquisme dont le Roi, chef d’une cohorte de parasites, intronisé par le Caudillo est le premier représentant.

Répondre à ce message

vidéo : Marinaleda, ou l’autogestion andalouse contre l’état monarchiste
24 mars 2013 – 11h22 – Posté par arnold – 9bdf23776e844d5fbbe3a034000bb99c…

Converti par mes soins et mis en téléchargement ici : http://p9t9cx.1fichier.com/

Répondre à ce message

vidéo : Marinaleda, ou l’autogestion andalouse contre l’état monarchiste
24 mars 2013 – 12h11 – Posté par Bandera blanca y verde – c4f8e66dfc7173184c724d66e5041c10…

merci Arnold, moi j’avais pas réussi.

Répondre à ce message
vidéo : Marinaleda, ou l’autogestion andalouse contre l’état monarchiste
24 mars 2013 – 14h05 – Posté par arnold – 9bdf23776e844d5fbbe3a034000bb99c…

Bandera blanca y verde,

Si tu souhaites récupérer des docs de la TV, je te recommande ce logiciel gratuit : http://captvty.fr/

Répondre à ce message
vidéo : Marinaleda, ou l’autogestion andalouse contre l’état monarchiste
24 mars 2013 – 14h22 – Posté par c4f8e66dfc7173184c724d66e5041c10…

sauf pour Mac… merci quand même

Répondre à ce message
vidéo : Marinaleda, ou l’autogestion andalouse contre l’état monarchiste
24 mars 2013 – 11h25 – Posté par V13 – 8d6bf3710653403224a0cdccd008d5b4…

Tout le monde propriétaire, tout le monde bosse. Le rêve d’un capitalisme qui fonctionnerait comme il le prétend, quoi…

Répondre à ce message

vidéo : Marinaleda, ou l’autogestion andalouse contre l’état monarchiste
24 mars 2013 – 13h18 – Posté par jean 1 – bf11fabc25b425ba2ca51f0af71227ac…

Surtout tout le monde est appelé à se réunir pour collectivement décider de leur vie.On peut être sûr que le capitalisme dont tu rêves avec son représentant le duc vont tout faire pour casser les reins à cette expérience:ils n’ont pas hésité à malmener l’environnement en abattant des arbres afin d’arrêter la luttes de ces villageois dont la persévérance a payé.Un grand merci à Arnold pour ta conversion.Cette émission est la seconde partie du reportage effectué par Mompontet.La première partie diffusée il y a plus d’un mois sur france 2 également un dimanche à 13h15 décrivait entre autre le fonctionnement en scoop d’une scierie autogérée.

Répondre à ce message
vidéo : Marinaleda, ou l’autogestion andalouse contre l’état monarchiste
24 mars 2013 – 13h22 – Posté par jean 1 – bf11fabc25b425ba2ca51f0af71227ac…

Erreur ci-dessus :remplacer »également un dimanche à 13h15″ par également un samedi à 13h15

Répondre à ce message
vidéo : Marinaleda, ou l’autogestion andalouse contre l’état monarchiste
24 mars 2013 – 13h54 – Posté par richard PALAO – aa45a62e50b36b8e9e829cee5aec7f0b…

EXCELLLENT REPORTAGE , toutefois je ne crois pas avoir entendu dire que le maire était communiste , membre D IZQUIERDA UNIDA et du syndicat des travailleurs d’ ANDALOUSIE ( SALT) après avoir quitté le syndicat CCOO qu’il jugeait trop réformiste ( le syndicat commissions ouvrières CCOO peut être comparé à notre CGT )

Répondre à ce message

vidéo : Marinaleda, ou l’autogestion andalouse contre l’état monarchiste
24 mars 2013 – 14h17 – Posté par LBL – c4f8e66dfc7173184c724d66e5041c10…

Le syndicat andalou c’est le SAT (Syndicat andalou des travailleurs et travailleuses) : http://www.lejpb.com/paperezkoa/201…

Face au néo-féodalisme
Andalousie : des centaines d’ouvriers se réapproprient des terres livrées à la spéculation

Par Philippe Baqué (28 février 2013)

Au sud de l’Espagne, des ouvriers agricoles occupent une ferme de 400 hectares, menacée par la spéculation. Ils contestent une répartition féodale des terres, réservées aux grands propriétaires. Et développent une agriculture biologique et paysanne, qui nourrira bientôt des milliers de personnes. Reportage en Andalousie, dans la ferme de Somonte, devenu le symbole d’une lutte populaire contre les inégalités et pour la souveraineté alimentaire. « Land and freedom », version 2013.

Réagir à cet article
Recommander à un-e ami-e
Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Imprimer

« Quand nous sommes arrivés à Somonte pour occuper les terres, c’était un matin très tôt, au lever du soleil, se souvient Javier Ballestero, ouvrier agricole andalou. J’ai été surpris par le silence. Il n’y avait pas d’oiseaux sur ces terres ! Pas de vie ! Rien ! » C’était il y a presque un an, le 4 mars 2012. Cinq cents journaliers agricoles, des habitants des villages voisins et des citoyens solidaires venus de toute la région ont commencé à occuper la « finca » (ferme en espagnol) de Somonte. Le lendemain, la propriété, qui appartient au gouvernement autonome régional, devait être vendue aux enchères, très certainement à l’un des puissants propriétaires terriens de la zone, qui l’aurait achetée à un prix avantageux.

Le SOC-SAT [1], syndicat d’ouvriers agricoles qui a organisé l’occupation, est habitué aux luttes foncières. C’est lui qui a mené tous les combats historiques des journaliers andalous depuis les années 70. Mais les occupations de terre ne datent pas d’aujourd’hui. En 1936, elles s’étaient multipliées. Javier évoque la répression féroce qui s’en suivit lors de la victoire des franquistes. Un puissant propriétaire terrien fit exécuter 350 journaliers à Palma del Rio, le village voisin de Somonte. La plupart des terres qui jouxtent la « finca » appartiennent aux descendants de cet homme.

« La terre est à vous. Reprenez-la ! »

En ce matin hivernal, une trentaine de personnes se pressent autour d’un brasero, installé devant la petite cuisine de la « finca ». Deux hommes réparent un vieux tracteur Fiat sur lequel est fiché un drapeau andalou portant le sigle SOC-SAT. Quand le tracteur finit par démarrer, des responsables du lieu répartissent les tâches entre les occupants et les visiteurs solidaires, selon les décisions prises la veille au soir en assemblée générale. Un groupe ira désherber le champ d’oignons dont les plants viennent d’être mis en terre. Un autre ramassera les piments, les Piquillo, la variété locale, rouge sang, qui seront ensuite mis à sécher en grappes. Le troisième groupe préparera le repas collectif de la mi-journée.

Une dizaine de militants portugais d’extrême gauche, en visite, et quelques militants français et espagnols, de passage ou séjournant à Somonte, se dirigent vers le hangar où est entreposé le matériel agricole. Peint sur le bâtiment, un slogan rappelle les enjeux de l’occupation : « Andalous, n’émigrez pas. Combattez ! La terre est à vous. Reprenez là ! » Au passage, les travailleurs matinaux croisent une patrouille de la Guardia civil, qui vient relever, comme tous les jours, les numéros des plaques d’immatriculation des voitures stationnées sur le parking de la ferme. A voix basse, les moqueries fusent. Les guardias demeurent indifférents. Ils ne descendent jamais de leur véhicule. Ils notent et repartent.

Développer une agriculture biologique paysanne

Près du hangar, sous les regards complices de Malcolm-X, Zapata et Geronimo, immortalisés par un artiste sur un mur, Javier et son collègue Pepe distribuent sarcles et bêches, puis accompagnent les militants jusqu’au champ d’oignons. Les allées sont interminables. Briefés par les deux hommes, les militants se courbent et s’accroupissent. Les herbes résistent, déchirent les doigts. Une main arrache par inadvertance un plant d’oignon. Un pied en écrase un autre. Difficile de s’improviser paysan. Ceux qui ont l’habitude avancent en ligne. Les autres tentent de s’appliquer, s’assoient, redressent leur dos… Les conversations vont bon train. Les chants révolutionnaires s’élèvent, repris en chœur.

Peu à peu, la brume se lève. Apparait en contre-bas la plaine du fleuve Guadalquivir, qui s’étend à perte de vue dans cette partie de la province de Cordoue. Une terre rase, ondulante, sans un arbre, sans une haie. Cette même terre épuisée, sur laquelle poussera en été, sous la chaleur ardente, blés ou tournesols. Les journaliers qui occupent les quatre cents hectares de Somonte ont décidé d’abandonner ces pratiques agricoles intensives. « Depuis que nous sommes ici, les oiseaux sont revenus et la vie aussi, confie Javier. L’homme appartient à la terre. Nous devons la respecter et veiller sur elle. C’est pour cela que nous allons faire ici de l’agriculture biologique paysanne. » Pour développer une agriculture en rupture avec le modèle dominant, les journaliers andalous font appel à leur sensibilité et à leur mémoire, ravivée par leurs parents ou leurs grands-parents.

Contre une répartition « féodale » des terres

Comme la plupart des 25 occupants permanents de la finca, Lola Alvarez se définit comme « journalière agricole, depuis toujours », et fière de l’être. Elle rappelle que les premiers pieds de tomates plantés dans le jardin de Somonte proviennent de semences très anciennes apportées par son père de 84 ans. « Dès que nous avons occupé Somonte, beaucoup de personnes âgées sont venues nous apporter des semences de piments, d’oignons, de laitues… Toutes les semences traditionnelles qu’elles avaient héritées de leurs parents et qu’elle avaient conservées et protégées précieusement année après année. » Les occupants ont aussi reçu des graines du réseau andalou Semences et de la coopérative française Longo Maï. Somonte sera libre de semences transgéniques et de pesticides. « Nous sommes fatigués de voir ceux qui spéculent avec la terre spéculer aussi avec les produits chimiques, avec les semences et avec l’eau. Il va être difficile de mettre les 400 hectares en agriculture biologique mais nous allons le faire », explique simplement Lola.

Les occupants ont aussi décidé d’en finir avec l’injuste et scandaleuse répartition féodale des terres en Espagne qui fait que la duchesse d’Alba possède encore 30 000 hectares de terres et le duc del Infantado, 17 000. Plus de 60 % des terres les plus riches du pays sont entre les mains d’une poignée de puissantes familles, qui spéculent avec elles et perçoivent la majorité des aides agricoles [2]. « La terre n’appartient à personne. Elle n’est pas une marchandise, s’insurge Lola. Elle doit être entre les mains de celles et de ceux qui la travaillent. Nous l’occupons pour nourrir nos familles et vivre dignement. »

Javier Ballestero, né dans une famille paysanne anarchiste, se réclame encore de cette tradition. « Les moyens de production doivent être au service du peuple. Pour cultiver sainement, nous n’avons pas besoin d’un patron qui nous exploite et nous vole. Nous voulons décider nous-mêmes de notre avenir. » Dans les années 80, pour initier une réforme agraire, le gouvernement autonome andalou (dirigé par le Parti socialiste ouvrier espagnol, PSOE) avait acheté plusieurs dizaines de milliers d’hectares aux grands propriétaires terriens. Il les avait grassement payés, pour qu’il n’y ait pas trop de mécontents. Mais n’avait pas redistribué les terres. L’objectif étant surtout de désamorcer un vaste mouvement d’occupations de terres organisé par le SOC qui réclamait alors des expropriations sans indemnisation.

Droit d’usage

Une partie de ces terres sont alors louées à des coopératives de petits paysans. Mais la grande majorité d’entre elles demeurent sous la responsabilité de l’Institut andalou de la Réforme agraire (IARA), et sont consacrées soit à des cultures intensives, soit à de vagues projets destinés à la recherche, pourvoyeurs d’importantes subventions européennes. Quelques hectares de la finca Somonte servaient ainsi de champs d’expérimentation à des cultures destinées à la production d’agro-carburants. Aujourd’hui, les socialistes dirigent toujours le gouvernement autonome. Comme les caisses sont vides, 22 000 hectares de terres appartenant à l’IARA ont été mis en vente aux enchères en 2011. Plus de la moitié ont été vendus.

« Le SOC a mené des occupations très dures dans les années 80. Elles ont notamment abouti à la création de la coopérative El Humoso, dans le village de Marinaleda, sur 1 200 hectares expropriés à la duchesse d’Alba », commente Lola Alvarez. « Depuis des années, nous ne menions plus que des occupations symboliques pour tenter d’infléchir la politique du gouvernement. Mais quand nous avons vu que les terres gérées par le gouvernement andalou allaient revenir entre les mains des spéculateurs, nous avons décidé de reprendre les occupations effectives. » Depuis l’occupation, la vente des terres a été suspendue. Mais les occupants ne souhaitent pas devenir propriétaires de Somonte. Il réclament un simple droit d’usage. Rappelant que depuis 20 ans, ces 400 hectares n’ont nourri personne.

Somonte, symbole d’une lutte populaire

L’Andalousie connaît actuellement un taux de chômage record de 34 % pouvant aller jusqu’à 63 % chez les jeunes de moins de 25 ans [3]. De nombreux Andalous, partis travailler comme ouvriers du bâtiment dans d’autres régions d’Espagne, reviennent aujourd’hui chez eux et proposent leur force de travail sur un marché agricole andalou déjà saturé et en crise. Avec la mécanisation à outrance et les mauvaises récoltes des oranges et des olives, il est désormais impossible aux 400 000 ouvriers agricoles de la région de réunir les 35 journées de travail annuelles nécessaires pour bénéficier d’une allocation mensuelle de 400 euros.

Fin 2012, le parlement andalou a demandé que le nombre de journées de travail exigé soit diminué. En vain. Cette crise sociale n’alarme pas les grands propriétaires terriens qui profitent de la situation pour mettre en concurrence les journaliers andalous avec la main d’œuvre immigrée, bien moins payée. Le SOC-SAT réunit des ouvriers agricoles de tous les horizons et organise régulièrement des grèves pour défendre leurs droits. Il dénonce aussi les injustices sociales, en organisant dans des supermarchés des opérations de récupération de produits alimentaires de base, distribués ensuite à des cantines de quartiers pauvres.

Durant l’été 2012, des marches ouvrières ont parcouru toutes les provinces andalouses pour dénoncer les mesures d’austérité. Une grande ferme appartenant à l’armée, laissée à l’abandon, a été brièvement occupée. Ce contexte social et politique tendu, et toutes ces luttes, font aujourd’hui de Somonte un symbole très populaire de la capacité des ouvriers à prendre en main leur destin. L’alimentation est au cœur des luttes.

Nourrir des milliers de familles de la région

Peu à peu, avec le soutien des anciens, d’ingénieurs agronomes, d’organisations locales et de réseaux de solidarité internationaux, le projet agricole de Somonte prend corps. Trois hectares de légumes ont déjà été mis en culture pour l’autoconsommation, la vente sur les marchés locaux ou dans une coopérative de consommateurs de Cordoue. Plusieurs dizaines d’hectares vont être consacrés à des cultures maraîchères. Quarante hectares seront réservés à de grandes cultures en rotation avec notamment du blé biologique. Les occupants de Somonte envisagent de planter près de 1 500 arbres de variétés locales, de développer des vergers d’abricotiers, de cerisiers, d’amandiers, de créer une oliveraie, d’entretenir des haies.

En décembre 2012, près de 700 arbres sont plantés le long du domaine. Une eau saine sera récupérée grâce à des retenues, des puits et à une protection des petits cours d’eau existants. Les occupants veulent réunir rapidement un troupeau d’au moins 300 brebis. Une grande partie de la production agricole de la finca sera transformée sur place dans des ateliers. Le projet agro-écologique et social de Somonte, organisé sous forme de coopérative de travailleurs, pourra donner du travail à plusieurs centaines de personnes et permettre à des milliers de familles de la région de se nourrir.

Occuper les terres, les logements et les banques

La situation de Somonte est aujourd’hui suspendue à la situation politique en Andalousie. Le nouveau parlement autonome élu début 2012 est majoritairement à gauche. Cela n’a pas empêché le Parti socialiste de faire expulser les occupants de Somonte, le 26 avril 2012, le jour même où il signait un accord avec la Gauche Unie. Le 27 avril au matin, la finca était de nouveau occupée. Aucune menace d’expulsion n’a été formulée depuis, mais les négociations sont au point mort.

« S’ils nous expulsent 20 fois, nous occuperons 21 fois ! », ironise Lola. « Nous n’avons pas le choix. Le gouvernement ne sait pas comment réagir. Et nous, pendant ce temps, nous montrons qu’une autre voie est possible. Nous disons qu’il faut occuper les terres pour avoir un travail et pour vivre. Mais il faut aussi occuper les logements pour donner un toit aux familles. Et il faut occuper les banques pour dénoncer les aides financières que nos gouvernements leur apportent tout en faisant payer les plus pauvres. Il faut occuper ! Voilà la solution. »

Texte et photos : Philippe Baqué

Notes

[1] Le SOC-SAT est l’ancien Syndicat des ouvriers agricoles (SOC). En 2007, il a été rebaptisé, syndicat des travailleurs andalous (SAT).

[2] Voir « Andalousie : la terre contre la crise », Jean Duflot, Archipel, journal du Forum civique européen de juin 2012.

[3] Voir « Un Robin des bois en Andalousie », Sandrine Morel, Le Monde, le 29 août 2012.

http://www.bastamag.net/article2955.html

Répondre à ce message
vidéo : Marinaleda, ou l’autogestion andalouse contre l’état monarchiste
24 mars 2013 – 23h17 – Posté par richard PALAO – aa45a62e50b36b8e9e829cee5aec7f0b…

GORDILLO est adhérent du syndicat SAT ( mes excuses pour la faute de frappe de mon article précédent )communiste et membre du parti CUT ( colectivo de unidad de trabjadores ) affilié à IZQUIERDA UNIDA ( IU) .

Répondre à ce message

vidéo : Marinaleda, ou l’autogestion andalouse contre l’état monarchiste
25 mars 2013 – 11h01 – Posté par c0c3cc03df1248eeaaf411af8b7f83c6…

Important, Communiste, il est affilié à IU, sans être toutefois au PCE, dont a direction malheureusement n’est pas une référence révolutionaire en Espagne, il n’est pas non plus chez les écologistes . il ne faut pas non plus oublier que les CCOO ne sont plus ce qu’elles étaient au début, ceci dit sans nostalgie, car la situation est un peu différente qu’à l’époque franquiste, cependant ce syndicat avant tout ouvrier s’est quelque peu limé les dents, comme la CGT dans son intégration à la CES en compagnie de l’UGT, l’équivalent de « notre » syndicat « FO » en Espagne.

Répondre à ce message

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.