Un reporter blessé par la police

Publié samedi à 18 h· Mise à jour le 2 juillet

Mercredi soir, un photojournaliste travaillant pour plusieurs sites d’Infos a été touché directement a la cuisse par une grenade GM2L. Ces faits ont eu lieu à la fin de la manifestation organisée à la mémoire du jeune Nahel, lâchement assassiné par la police.
(Trigger warning : les images des blessures en fin d’articles peuvent choquer)

Place Sainte Anne à Rennes, une soixantaine de personnes s’étaient regroupées et un simple feu de poubelle avait été allumé devant l’église (banale tradition rennaise). Dans l’intention de disperser le groupe, les forces de l’ordre ont cru bon de faire directement usage d’armes de guerre alors qu’aucun danger ne se présentait à eux. En effet, après les sommations, elles ont tout de suite dégainé l’artillerie lourde en employant des grenades GM2L plutôt que d’évacuer la place en usant des habituels gaz lacrymogènes. Le groupe a ainsi été visé par deux grenades aux effets potentiellement mortels. Rappelons que les grenades GM2L sont celles qui ont été massivement utilisées à Sainte Soline, blessant grièvement nombre de camarades (dont Serge D).

L’une de ces grenades a explosé au contact de la cuisse du photojournaliste, ce qui lui a causé une plaie délabrante profonde. Heureusement, ce dernier a été rapidement pris en charge par une équipe de Médics (dont on ne remerciera jamais assez le formidable travail qu’iels accomplissent) qui lui ont prodigué les premiers soins. Escorté jusqu’à l’hôpital, un éclat de grenade de plusieurs centimètres lui a été retiré de la plaie.

L’objet de cet article n’est en aucun cas d’alerter exclusivement sur la blessure individuelle d’un photojournaliste dans l’exercice de son métier. Mais il vise bien à rappeler que cette blessure prend place dans un contexte plus vaste de mutilation généralisée et répétée de tou.te.s celleux qui osent s’élever contre cet ordre néo-libéral et autoritaire.

Alors que les quartiers rennais, comme l’ensemble de ceux du reste de l’hexagone, se sont une nouvelle fois soulevés les nuits dernières, il est évident que les violences, les blessures, les mutilations, et les meurtres perpétrés par les « forces de l’ordre » vont se multiplier.

A cet effet, N’HESITEZ PAS A SIGNALER TOUS LES CAS DE BLESSURES, MUTILATIONS OU AUTRES, qu’elles soient physiques ou psychiques. Ne gardons pas le silence face aux violences policières !

LA POLICE MUTILE ! LA POLICE TUE ! LA POLICE ASSASSINE !

^{Trigger warning : blessures / sang}