Cette lettre dresse le bilan politique de Pedro Sánchez et, selon lui, du « gouvernement le plus progressiste de l’histoire ». La « loi de mémoire démocratique » n’a pu être adoptée au parlement par manque de majorité. Si un jour, elle est adoptée, cette nouvelle loi maintiendra l’impunité des tortionnaires du régime franquiste. La loi de sécurité citoyenne (ley mordaza, loi bâillon), promue par Mariano Rajoy, n’a pas été abolie. Elles s’appliquent aujourd’hui aux anarchistes et aux grévistes de la baie de Cadix. La loi mordaza a été utilisée pour une action disproportionnée de la police lors des arrestations des travailleurs en lutte. Cette même loi a été appliquée pour condamner à plusieurs années de prison les rappeurs Voltonyc et Pablo Hásel pour « apologie du terrorisme » et pour des « menaces et des injures faites à la couronne ». Le gouvernement socialiste n’abroge pas la loi travail existante, mais maintient l’essentiel de la réforme du travail de 2012 du Parti populaire. Le gouvernement s’est entendu avec les patrons et les bureaucraties syndicales pour une nouvelle réforme du travail qui laisse intacts les aspects les plus néfastes des précédentes réformes et qui constitue une nouvelle carte blanche pour les patrons. Novembre et décembre ont été des mois de luttes sociales, de Cadix à Euskal Herria en passant par Saragosse, Valence et les Asturies. Ces grèves ont été déclenchées alors que le gouvernement du PSOE et d’Unidas Podemos a misé toute sa politique du travail sur le soutien aux entreprises par le biais des ERTE (une procédure par laquelle les entreprises peuvent licencier, suspendre les contrats de travail ou réduire les heures de travail de manière temporaire), en payant 70 % des salaires des travailleurs avec de l’argent qui sort de leurs propres poches. À Ceuta, en Andalousie, le gouvernement espagnol « le plus progressiste de l’histoire » applique les réglementations européennes en matière d’immigration. Les troupes espagnoles jettent des réfugiés à la mer, ils sont rassemblés et détenus, dans des conditions épouvantables. Des milliers de réfugiés se sont vus refuser les droits juridiques, déjà maigres, qu’ils sont censés avoir. La justice reproche à Josep Miquel Arenas Beltran, 24 ans, vendeur de fruits et légumes à Palma de Majorque (îles Baléares), de s’être livré dans ses textes en catalan à une « apologie du terrorisme », à des « menaces » et à des « injures contre la couronne ». Le rappeur Valtónyc a été condamné à trois an et demi de prison. Enfin, nous vous offrons un retour sur les années 70 en Catalogne. De années qui réveillèrent l’esprit créatif, révolutionnaire et libertaire de toute une génération. Pendant quelques années d’instabilité politique, les jeunes catalans ont pu vivre sur une marge libertaire. Il s’agissait d’un besoin existentiel urgent d’échapper aux griffes de l’autoritarisme et du franquisme à l’époque du rock-and-roll, de la contre-culture et du mai 68 français. |
Une nouvelle loi de mémoire qui maintient l’impunité pour les crimes de Franco. Les socialistes au pouvoir depuis 4 ans, ne peuvent pas obtenir le nombre de votes nécessaires pour adopter la loi de la mémoire démocratique telle qu’elle est actuellement proposée. Le parti Unidas Podemos a affirmé que cette loi ouvrait la porte au jugement des tortionnaires de Franco, mais le ministre de la présidence, le socialiste Félix Bolaños, est allé jusqu’à reconnaître qu’en réalité, elle n’aurait aucun effet pratique, car elle n’abroge pas la loi d’amnistie de 1977, mais, au contraire, elle ratifie sa validité. Pour en savoir plus : http://memoire-libertaire.org/Une-nouvelle-loi-de-la-memoire-qui-maintient-l-impunite-pour-les-crimes-de La loi de sécurité des citoyens (ley mordaza, loi bâillon) n’a pas été abolie. Près de sept ans se sont écoulés depuis l’approbation de la loi sur la sécurité des citoyens, connue sous le nom de loi bâillon (ley mordaza), promue par le gouvernement de Mariano Rajoy. Le PSOE et ses partenaires se sont engagés à l’abroger, mais elle est toujours en vigueur et intacte. Le Congrès prépare une réforme, mais elle ne satisfait pas tout le monde : beaucoup considèrent que cette réforme est insuffisante, car elle n’élimine pas ou ne modifie pas en profondeur les éléments les plus néfastes pour les droits de l’homme. Pour en savoir plus : http://memoire-libertaire.org/La-ley-mordaza-la-loi-baillon-du-Parti-populaire-a-six-ans Le gouvernement « progressiste » n’a pas abrogé la réforme du travail. Le Conseil des ministres a approuvé le mercredi 21 décembre le décret-loi relatif à la nouvelle réforme du travail convenu entre le gouvernement du PSOE et de Unidas Podemos, le patronat et les bureaucraties des CCOO (Commissions ouvrières) et de l’UGT (Union générale des travailleurs) à la veille de Noël. Le gouvernement socialiste n’abroge pas la loi existante, mais maintient l’essentiel de la réforme du travail de 2012 du PP (Parti populaire de droite). Cette réforme du travail laisse intacts les aspects les plus néfastes des précédentes réformes, ce qui constitue une nouvelle carte blanche pour les patrons. Pendant ce temps, ces derniers mois, une augmentation drastique des prix érode le niveau de vie de larges secteurs de la classe ouvrière. Pour en savoir plus : http://www.memoire-libertaire.org/Le-gouvernement-progressiste-n-a-pas-abroge-la-reforme-du-travail |
Manifestation du bloc unitaire CNT-CGT-Solidaridad Obrera contre les réformes Vague de grèves dans toute l’Espagne. Avec la grève des métallurgistes de Cadix comme épicentre de la lutte des classes, des dizaines de conflits syndicaux commencent à s’étendre aux quatre coins de l’État espagnol, malgré la passivité des bureaucraties syndicales. Pendant ce temps, le gouvernement « progressiste » continue d’envoyer la police et les chars pour réprimer les métallurgistes. Pour en savoir plus : http://www.memoire-libertaire.org/Vague-de-greves-en-novembre Migrants à Ceuta. Déclin vers la barbarie. Le dernier épisode d’un long feuilleton se déroule actuellement sur les écrans de télévision. Dans l’enclave espagnole de Ceuta, à l’extrême nord du Maroc, des personnes désespérées, prêtent à sacrifier tout ce qu’elles ont, tentent de trouver une nouvelle vie. Ce qui a ajouté une dimension supplémentaire au drame, c’est l’accueil réservé par l’armée espagnole à l’afflux de réfugiés, avec les images de passages à tabac apparaissant dans les médias. Ces scènes sont survenues un jour seulement après que des corps de migrants se soient échoués sur la côte de Ceuta. Il apparaît également que les autorités espagnoles ignorent les procédures légales de traitement des migrants. Pour en savoir plus : http://www.memoire-libertaire.org/Migrants-a-Ceuta-Declin-vers-la-barbarie Le rappeur Valtónyc condamné à trois an et demi de prison pour « apologie du terrorisme » et « menaces et injures à la couronne ». Depuis mai 2018, Valtónyc est visé par un mandat d’arrêt européen, émis par la justice espagnole. La même année, un tribunal de Gand avait rejeté l’exécution du mandat estimant que les faits n’étaient pas constitutifs d’un délit en Belgique, mais le ministère public avait fait appel. Trois ans et demi de prison, c’est la peine qui attend le rappeur espagnol Valtónyc. La justice reproche à Josep Miquel Arenas Beltran, 24 ans, vendeur de fruits et légumes à Palma de Majorque (îles Baléares), de s’être livré dans ses textes en catalan à une « apologie du terrorisme », à des « menaces » et à des « injures contre la couronne ». Pour en savoir plus : http://memoire-libertaire.org/La-justice-belge-refuse-l-extradition-du-rappeur-Valtonyc-117 L’underground et la contre-culture en Catalogne dans les années 1970. Les années 70 furent des années où l’utopie, l’enthousiasme et la créativité de toute une génération a bouleversé la Catalogne et a remis en question l’austère régime franquiste, son immobilisme et sa répression. Elles réveillèrent l’esprit créatif, révolutionnaire et libertaire de toute une génération. Pour en savoir plus : http://www.memoire-libertaire.org/Annees-70-L-underground-et-la-contre-culture-en-Catalogne |
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