Égalité et Réconciliation réitère, du 11 au 17 juillet, son université d’été dans les Pyrénées-Orientales « en immersion totale (hébergement sur place en gîte, yourte, dôme ou tente) dans un environnement paisible, naturel et préservé ». 5 jours, 6 nuits ; Au Bon Sens (la vitrine écolo du business E&R, qui porte fièrement les initales d’Alain Bonnet Soral) comme pavillon ; Soral, François Roby, Lucien Cerise, Monsieur K et « Le Vénérable Marco » pour formateurs. Tarifs : 650 euros pour un actif, 550 euros pour un chômeur ou un étudiant.
Soral bien sûr, mais en distanciel. En fuite à Lausanne grâce à sa double nationalité française et suisse, le « socialiste national » français ne va pas se risquer à passer par la case prison de son jeu (du pas) de l’oie, vu le nombre de condamnations que son casier judiciaire comporte, et le nombre de ses procédures en cours.
Mais pourquoi dans les Pyrénées-Orientales, plutôt qu’aux Chapuis à Ternant (58), la colonie de travail siège de Réconciliation nationale ? ou dans l’école (très privée) Fleming à Nîmes, des Bengtsson, les anciens gérants de la société Eau vive à Anduze, grossistes qui approvisionnaient en produits bio les vaches à lait financières de Soral Au Bon Sens / Culture pour tous ? voire en Bourgogne où, en décembre 2020, le siège de Culture pour Tous à été transféré (depuis la rue du Fort de la Briche à Saint-Denis (93) à la rue du Chapeau Rouge à Dijon) ? Et quid de Roby, Cerise, Monsieur K et du « Vénérable Marco » ?
E&R dans les Pyrénées-Orientales, une implantation au long cours
E&R s’incruste dans les Pyrénées-Orientales depuis au moins 2013. Pourtant, même les élus les plus directement concernés paraissent l’ignorer. Ainsi, à l’annonce par le CVA66 de cette université d’été E&R 2021, la maire d’Amélie-les-Bains [1] se contentait de déclarer : « Revoilà le groupuscule Egalité-Réconciliation sur notre commune sous la houlette de l’antisémite obsessionnel Alain Soral, par ailleurs négationniste (…) Nous n’avons aucun moyen légal de nous y opposer (…) Cette impuissance d’action n’est pas pour autant un consentement sans réaction.(…) Restons debout. Ne laissons pas faire ». Passons sur le terme de « groupuscule » à propos d’un mouvement, certes peu présent dans la rue, du moins sous sa bannière, mais dont le site internet principal recueillait en moyenne, chaque mois en 2020, plus de 3,7 millions de connexions. Par contre, prétendre « revoilà E&R sur notre commune »…
En décembre 2014, l’Autre JT diffusait un reportage d’Allan Henry. La localisation de ces stages alors organisés par Prenons le maquis était facile, au moins pour les antifas du cru : la gare d’arrivée était Perpignan, ces stages se déroulaient dans le nord des Pyrénées-Orientales, à Opoul-Périllos, dans un accueil en yourtes, exploité en permaculture et produisant de la spiruline.
Ces stages survivalistes de Prenons le maquis ont été ultérieurement transférés plus au sud du même département, au mas de la Griffe, à Amélie-les-Bains. Là, pas de spiruline, mais toujours des yourtes et de la permaculture, parmi bien d’autres points communs avec la Belle Auriole.
Et ces stages s’y déroulent toujours, désormais sous la houtlette d’Au Bon Sens : « Au contact du réel avec le Vénérable Marco. »
De 2015 à 2018, les Pyrénées-Orientales voient se succéder plusieurs des têtes de gondoles associées à Soral, pour des conférences E&R ou initiées par des tiers mais bénéficiant de la com E&R : Séverac (La guerre secrète contre les Peuples), Sigaut, Colombi, Jovanovic, Vernochet…
En octobre 2016, Thierry Casasnovas (RGNR) fait pour E&R Perpignan une conférence : « Vivre ou survivre ». Il vient en voisin, puisqu’il a basé ses stages et les sièges de ses entreprises dans le village familial de Montescot. Il n’a pas encore implanté ses activités à Taulis (dont il deviendra un conseiller municipal aux élections de 2020).
Il n’est pas encore ce « pape du crudivore » aux 543.000 abonnés Youtube, aux vidéos visionnées près de 100 millions de fois et aux chiffres d’affaires spectaculaires, ni l’invité vedette de médias complotistes comme Radio Quebec du qAnon Cossette-Trudel. Et il n’est pas encore visé par des centaines de signalements comme gourou, outre quelques plaintes pénales. Mais par association (et à l’occasion avec Dieudonné), E&R devient un tremplin pour Casasnovas. Bien sûr dans la stratégie « gagnant-gagnant » entre les partenaires.
En novembre 2018, les conférences E&R Perpignan culminent avec « Catalogne en dépendance – Un chaos (bien) organisé ? » de Pedro Varela Geiss.
Le national-socialiste catalan, ancien dirigeant du CEDADE, négationniste et antisémite condamné pour apologie de génocide, incitation à la haine raciale et, en Autriche, pour propagande nazie, put y développer ses théories d’une Seconde Guerre mondiale comme « tentative d’en finir avec les élites « avec la défaite du national-socialisme perdent force tous ceux qui défendaient une idée ethnique de la Nation ». Une conférence hagiographique de Varela sur Adolf Hitler.
Repères
Le 1er avril 2017, avant Nice, Lille, Lyon, Nantes, Strasbourg, Paris, c’est près de Perpignan, à Claira, que débute le « tour anniversaire » des 10 ans d’E&R, avec Soral, Sancery, Hindi, Damien Viguier (docteur en droit civil de l’université de Perpignan en 2008 et avocat de Faurisson, de Soral, de Dieudonné ou encore de Ilich Ramírez Sánchez Carlos), Vincent Lapierre (encore du clan Soral pour quelque temps), Philippe Guêpe.
On y présente un dessinateur perpignanais, très actif sur le site d’E&R, qui « fait face au CRIF et à la LICRA » pour des caricatures de Valls. Sans surprise son avocat est Viguier (lequel n’a pas encore publié son commentaire comminatoire à l’adresse du prof décapité : « Samuel Paty, est ce que tu avais, toi, un doute sur l’existence des chambres à gaz ? Non mais en tant que professeur d’histoire… »), qui lui offre un exemplaire de Mein Kampf des éditions Kontre Kulture. En cour d’Appel à Montpellier, Riket Kosmos (Eric Comas) écope pourtant en décembre 2020 de 3 mois avec sursis pour apologie du terrorisme.
Deux semaines après le passage de la caravane Soral, Marine le Pen tient à Perpignan l’un de ses derniers meetings du premier tour des élections présidentielles. La télé internet d’E&R couvre l’événement. Publié entre les deux tours, son reportage « À la rencontre des électeurs de Marine Le Pen à Perpignan » est un exercice flagrant de dédiabolisation/normalisation du FN (et de manipulation d’une unique manifestante présentée comme « antifa »), assez édifiant quand on connaît le passif entre Marine Le Pen et l’ex-membre du comité central du FN Soral. En 2009, malgré la protection de Le Pen père, Soral n’avait pas pu obtenir la tête de liste des élections européennes en Ile-de-France et avait claqué la porte du parti. Il avait ensuite pourfendu la ligne « Marine » ». Il affirmait encore en février 2016 : « le problème du FN pour aller au pouvoir, c’est elle. »
La soudaine allégeance de son mouvement à MLP est encore plus voyante en se situant à Perpignan, où le patron du FN est Louis Aliot (devenu maire en 2020), alors compagnon de Marine le Pen. L’hostilité de Soral à l’égard d’Aliot est pourtant notoire. Ce denier avait même fait condamner Soral pour injures et diffamation [2] par une cour d’appel moins de deux ans plus tôt.
Le 5 juillet 2018, Dieudonné réunit dans un spectacle secret quasiment 1000 personnes à Montescot, donc dans le fief de Casasnovas. Dieudonné à Montescot, le 5 juillet 2018.
La localisation n’a été communiquée par SMS aux clients que deux heures avant le début du show. Le propriétaire du terrain dira « tomber des nues » et avoir seulement voulu dépanner une petite compagnie de théâtre amateur, pour 150 spectateurs maxi, en se fiant à son interlocuteur : L’esprit de la forêt (l’un des faux-nez de Dieudonné avec Les Productions de la plume).
Le 26 août 2018, E&R scelle une croix de 5 mètres en acier sur le Roc Saint-Sauveur (1234 m, commune d’Amélie-les-Bains). Cette croix s’y trouve toujours. Sans précédent sur ce sommet, un nouveau symbole chrétien ostentatoire, béni par un prêtre intégriste et salué par les medias catholiques les plus réactionnaires, ressemble fort à une provocation, déjà au regard de la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’État. Mais, selon les élus concernés, il n’y aurait pas pour autant de « trouble à l’ordre public ». Est-ce à dire que E&R a bénéficié d’une autorisation officielle ? Cette question publiquement posée n’a jamais encore reçu la moindre réponse.
Deux ans plus tard, profitant de cette impunité, est érigée une autre croix, de dimension plus modeste mais à presque 2700m, sur le Tossal Colomer, voisin du Carlit, le plus haut sommet des Pyrénées-Orientales. Là aussi, l’implantation d’une croix chrétienne ne peut se justifier par un précédent sur le sommet. C’est l’oeuvre d’une équipe des Caryatides, le mouvement de femmes du PNF, avec la participation d’Yvan Benedetti, mais le « vénérable Marco » est de la partie, et ERTV couvre l’événement et le diffuse.
2019 & 2021 : universités d’été (et autres) chez les Faisans
Les 25-31 août 2019, au Mas de la Griffe à Amélie, Prenons le maquis pilote l’université d’été E&R. Au programme : réveil un peu martial, initiation à la boxe pieds-poings, formations théoriques, ascension du Roc Saint-Sauveur voisin pour un petit pélerinage au pied de la croix. Les formateurs sont Soral (« sociologie »), Viguier (droit civil orienté délits de presse, négationnisme…), Hindi (religions), Cerise (sciences humaines et sociales).
Annulée en 2020 pour cause de Covid, la messe d’été E&R est donc reconduite à Amélie ce mois de juillet 2021, et tout laisse entendre que la localisation en devient pérenne. Il est vrai que le lieu est assez idéal pour éviter les visites inopportunes (« un lieu où ni amis ni ennemis de peuvent nous trouver »). À 870 m d’altitude et 2 kilomètres de la frontière espagnole, les Griffes ne sont accessibles qu’à 45 minutes de marche sur un chemin de mule avec un dénivelé positif de 200m ou 10 kilomètres de piste en 4×4, après 12 km d’un étroite route de montagne au départ d’Amélie, ou bien par le GR.10 (1,5 km du col Cerda).
Les maîtres des lieux sont Christine Sobeaux et Marc Faisans – aka Vénérable Marco : les universités d’été, comme les stages survivalistes etc., se déroulent donc chez le porte-parole national d’E&R, sa compagne et leurs trois enfants scolarisés à la maison.
Le fils d’enseignants de Montfermeil (93) Faisans, d’origine antillaise, a vécu en banlieue jusqu’à plus de 30 ans. Glandeur scolaire, il avait débuté le karaté et le taekwando à 20 ans, puis pratiqué la boxe pieds-poings tout en travaillant comme vigile dans un centre commercial de Sarcelles, ensuite comme portier de nuit dans des boîtes parisiennes de la Bastille et Pigalle.
En 1993, les Faisans amorcent un retour à la terre, à Amélie-les-Bains. « Sa part de colibri », dit Marco, faisant donc référence à Pierre Rabhi. Ils reprennent un mas abandonné sur lequel ils s’improvisent éleveurs de chevaux et paysans en permaculture. Avec l’aide de wwoofers (dont plusieurs ont dénoncé les plages de travail, l’inorganisation des chantiers et la piètre nourriture pratiquées par les patrons), un petit éco-village est bricolé qui permet l’accueil en yourtes de familles ou de groupes.
Politiquement, jouant du look du baba néorural, Faisans aurait prétendu aux élus locaux (dont l’ex-maire d’Amélie, vice-président socialiste du Conseil Départemental) comme aux gilets jaunes du péage du Boulou, être passé par le NPA. Faisans donne la réplique à Benedetti sur E&R TV.
Encarté ou sympathisant ? Mais tout porte-parole national qu’il soit depuis début 2017, et présentateur des communiqués de Marco sur ERTV, il est localement muet sur cette appartenance, son entrée à E&R et son ascension dans la structure – auquel son mas est loin d’être étranger. Il prétend n’être ni fasciste, ni raciste, ni antisémite, ni homophobe. C’est pourtant lui qui transmet en avril 2018 le message de soutien de Soral à un autre multi-condamné : le néonazi Pedro Varela [3] au moment de son incarcération à la prison des Quatre Camins de Barcelone. Faisans en plein entretien avec Varela.
C’est Faisans qui va préparer chez le même Varela la conférence « Catalogne en dépendance – Un chaos (bien) organisé ? » et qui l’accueillera au mas de la Griffe.
Roby, Cerise, Trejo
Outre Soral qu’on ne présente plus et la voix de son maître que nous venons de présenter, les 650 euros du petit séminaire d’Amélie donnent aussi droit en juillet 2021 aux élucubrations de Roby, Cerise et Monsieur K.
François Roby est ingénieur INSA et docteur en physique de l’université de Strasbourg (Thermodynamiques et lois d’échelles appliquées aux polymères, 1992). Ce maître de conférences en physique à l’université de Pau (UPPA) a fait l’objet en septembre 2016 d’un signalement de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (DILCRA). Le président de son université déclenche trois mois plus tard une procédure disciplinaire pour des propos injurieux et diffamatoires à l’égard d’une élue de la République et des écrits à connotations antisémites et négationnistes publiés par Roby sur son blog [4]. En mai 2017 il est frappé de deux ans d’interdiction d’exercice dans tout établissement public d’enseignement supérieur, avec retenue de la moitié du salaire par la commission disciplinaire. En appel, la sanction est portée en mars 2019 à quatre ans d’interdiction d’exercice par le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Roby s’est taillé une certaine réputation dans la complosphère du 11 septembre en répandant, es-qualité de prof de physique en université, une théorie constituant selon lui l’unique « explication scientifique » à des phénomènes qu’il avait sélectionnés : les WTC 1, 2 et 7 n’auraient pu être détruites avec ces effets qu’après l’explosion souterraine de trois bombes nucléaires de 50 à 100 kilotonnes. Des bombes nucléaires qui auraient donc été implantées dans des structures profondes dès la construction du World Trade Center, soit pour les tours concernées, entre 1966 et 1983…
Par ailleurs, le prof de physique s’est institué spécialiste de la négation de la destruction des Juifs d’Europe par le IIIe Reich, pour le plus grand bonheur de Soral. [5]
Après Soral prétendument passé par le PCF, Faisans se prétendant lui issu du NPA, Lucien Cerise, un temps membre de la revue Philosophoire (sous le pseudo Lucas Degryse ), dit lui avoir « circulé pendant des années dans les milieux d’extrême gauche, d’abord à l’université de Paris 8 (Vincennes/Saint-Denis) où j’ai fait mes études, puis dans les squats et les réseaux anarcho-autonomes-libertaires, pour finir par l’action syndicaliste sur mon lieu de travail ».
Opposé au TCE en 2005, « ce que le Pouvoir fait du référendum » l’aurait soudain convaincu de « s’engager dans les mouvements anti-Union européenne et antimondialistes, donc nationalistes et localistes ». Voire plus loin puisque sous l’un de ses pseudonymes, Marion Thibaud, Cerise a cosigné le manuel nationaliste-révolutionnaire G5G-Déclaration de guerre : La guerre de cinquième génération, avec un certain Serge « Batskin » Ayoub et le tenant du « concept fractionnaire » et soutien des survivalistes et des nationalistes autonomes : Michel Drac. Son dernier ouvrage en date : une tentative de réhabilitation du suprémacisme blanc, auquel il préfère néanmoins le « nationalisme autochtone ».
Mais le gros coup de l’analyste et surtout opérateur d’une ingénierie sociale (« transformation furtive d’un sujet social, individu ou groupe », sous les auspices de Chomsky et Noami Klein, du moins selon ses dires) fut son détournement du nom « Comité invisible », qui avait été la signature anonyme, en 2007, de L’insurrection qui vient, le manifeste attribué au groupe de Tarnac, publié par La Fabrique d’Eric Hazan. En 2009, Cerise fait circuler sous ce même nom son pensum Ingénierie sociale et mondialisation dédié à… Alain Bauer, le criminologue favori de Sarkozy (qui lui avait créé sur mesure une chaire de criminologie du Conservatoire national des arts et métiers) et ex-grand maître du Grand Orient de France.
Jouant de la confusion, les 30 pages de compilation de Cerise bénéficient d’une couverture de presse, y compris de presse institutionnelle, par exemple celle, ne se croyant qu’à demi-dupe mais admirative, d’Aude Lancelin dans l’Obs [6]. La manipulation est assumée puisque Cerise déclare à propos du « Comité Invisible » originel qu’il prétend incarner : « (…) mélange bizarre d’anarchisme de droite, vaguement dandy et réactionnaire, tendance Baudelaire et Debord, avec un romantisme d’extrême ou d’ultra gauche parfois idéaliste et naïf. (…) Dans L’Insurrection qui vient, les lumpen-prolétaires animant les émeutes de banlieue en 2005 sont idéalisés de manière assez immature (et apparemment sans savoir que des agitateurs appartenant à des services spéciaux étrangers, notamment israéliens et algériens, s’étaient glissés parmi les casseurs). » Sébastien Trejo, alias Monsieur K.
Monsieur K., alias Sébastien Trejo, dit Sébastien (de) Kerrero, lui, vient du CRAF, la partie de l’Action Française qui a tabassé Benedetti lors de la dernière commémoration de Jeanne d’Arc à Paris, et de Dextra. Conspiracy Watch lui consacre un article très documenté auquel on peut ajouter ces précisions de Metapedia, un site d’extrême droite : lors des élections européennes de 2009, Sébastien de Kerrero se présente en Ile-de-France, sur une liste du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) sous son véritable nom, tout en donnant un coup de main à Alain Soral et à Dieudonné pour la constitution de leur Liste antisioniste. Pour le groupe Nouveau Centre et indépendants de Paris, il est le rédacteur en chef de la lettre du Nouveau centre d’Hervé Morin et le webmestre d’Un Pari Capital, le blog d’Edith Gallois, élue du Nouveau centre de Paris. Enfin, en 2010, il est nommé directeur de cabinet du maire UMP de Senlis, tout en continuant d’animer des cercles d’études organisés par Dextra. L’Union des Droites, et même au-delà, chez E&R comme au RN d’Aliot ?
CVA66
Notes
[1] Nationaliste catalaniste élue aux municipales 2020, elle figurait sans étiquette comme suppléante aux élections départementales 2021 dans la liste du sénateur L.R. Jean Sol. Lequel sénateur L.R. a soulevé un tollé national entre les deux tours en annonçant lors d’un débat sur France Bleu Roussillon vouloir faire alliance avec d’éventuels élus RN pour renverser la majorité PS-PC sortante. Ensavoir plus
[2] Au cours de son « entretien de Noël » du 24 décembre 2011, Soral avait traité Aliot de « con du mois », « suceur de sionistes », « saloperie », « crétin », « gigolo de Marine le Pen », ayant « à peu près la capacité dialectique et la puissance d’élocution d’une moule marinière » et affirmé que le Perpignanais avait abandonné « une femme et des gosses ». Pour sa part, Marine Le Pen aurait comparé Soral à « ces immigrés qui arrivent en France, qui profitent de l’hospitalité des Français, mais refusent de s’intégrer ». Les marinistes avaient surnommé Soral, du fait de son passage au PCF, « le Doriot des banlieues »… ambiance !
[3] Varela devait purger une peine de 3 mois ferme pour la diffusion illicite de Mein Kampf en castillan. Il est aussi l’organisateur en 1989 de la célébration publique du 100ème anniversaire de la naissance d’Hitler à Madrid.
[4] En février 2017, le président du CRIF a adressé, à son tour mais sous une forme particulièrement virulente, un courrier au président de l’UPPA.
[5] « la notion même de génocide des juifs d’Europe, c’est-à-dire d’extermination intentionnelle et préméditée d’une population entière, n’a toujours pas trouvé une confirmation historique factuelle : pas d’ordre écrit, pas de budget, des chambres à gaz dont les plans portent l’inscription Leichenkeller (littéralement « cave à cadavres », c’est-à-dire morgue) et la fameuse expression « solution finale » – bien présente dans les documents et discours nazis – qui n’est que la version abrégée de « solution finale territoriale de la question juive » (territoriale Endlösung der Judenfrage), résumant les intentions criminelles des nazis de forcer tous les juifs d’Europe à en partir (par exemple en les envoyant de force à Madagascar). »
[6] Le texte de Cerise est reprublié en 2010 chez Max Milo sous le titre Gouverner par le chaos – ingénierie sociale et mondialisation, toujours en jouant de l’ingiénierie sociale la plus manipulatrice : « Depuis l’arrestation de Julien Coupat fin 2008 et les développements de l’affaire de Tarnac en 2009, le Comité invisible et son texte L’insurrection qui vient ont été associés aux mouvements anarcho-autonomes. Aux Etats-Unis, un journaliste de la Fox présente la version traduite du texte comme une menace pour l’Amérique. Aujourd’hui, le Comité invisible fédère individus et groupements qui prônent l’insurrection. Leur anonymat, les modalités de leur action et de leur organisation agitent la presse : Le Monde, L’Express et très récemment Le Nouvel Obs. Le Comité Invisible se définit lui-même comme une tendance de la subversion présente. Ce texte s’en revendique et les signataires entendent rester anonyme. »
https://lahorde.samizdat.net/L-enracinement-soralien-dans-les-Pyrenees-Orientales
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