Répression des Gilets Jaunes qui se revendiquent de l’héritage de la Commune et réoccupent les ronds-points.

Publié le 10 avril 2021

Plusieurs groupes de Gilets Jaunes se sont rassemblés pour célébrer les 150 ans de la Commune, et ont dû faire face à la répression.

Les gilets jaunes de Lamballe, de Guingamp, et de Gignac, en réponse à l’appel des Gilets Jaunes de Montreuil ont repris leurs ronds-points en hommage aux 150 ans de la Commune. Ils et elles ont été attaqué.es par les forces du désordre et certain.es ont reçu des contraventions.

A Lamballe, selon l’article du journal local « La Penthièvre » des gendarmes ont débarqué armés jusqu’aux dents pour verbaliser les Gilets Jaunes rassemblé.es. Certains témoignages des victimes décrivent des gendarmes armés de mitraillettes, d’autres témoins parlent de fusils, plus précisement, 6 ou 7 véhicules de gendarmerie ont débarqué, dont certains agents du PSIG [1] cagoulés, l’un d’entre eux armé d’un fusil d’assaut. Ce qui est clair c’est que les forces du maintien de l’ordre ont déployé tout leur appareillage dans le but, comme d’habitude, de terroriser « pour l’exemple », d’étouffer ainsi une quelconque filiation des Gilets Jaunes avec la Commune de Paris et décourager toute tentative de réoccupation des ronds-points, places, rue et cabanes.

La gestion sécuritaire et répressive de la pandémie par le « Néo Ancien Régime » s’échine à vouloir faire comprendre au peuple que le contrôle de l’espace public appartient aux « Forces du Maintien de Son Ordre » car il a bien compris que la délibération collective et l’exercice de la démocratie directe par le peuple dans l’espace public entraînerait la fin des règnes et régimes…

Mais, au rond-point de Lamballe, c’était sans compter qu’en face des armures, il y avait une vingtaine de déterminé.es qui ne se sont pas laissé.es démonter pour un sou.
Même si l’amende est salée, ils et elles se sont illico presto adressé.es à la préfecture pour les contester toutes ! Et au passage ils et elles ont fait une virée à la gendarmerie et à la mairie pour leur rapeler que… « les Gilets Jaunes sont toujours là ».

Et pendant qu’à Lamballe les Gilets Jaunes se faisaient amender, la commémoration des 150 ans de la Commune de Paris était avortée au rond-point de Guingamp Kernilien !

A 15h30, une quinzaine de Gilets Jaunes se sont retrouvé.es sur le rond-point de Kernilien, pour commémorer les 150 ans de la Commune. Comme à Lamballe, un texte retraçant la filiation des idéaux communards et gilets jaunes a été lu.

Les présent.es ont pris soin de respecter les gestes-barrières, comme en attestaient le port du masque, le gel hydroalcoolique, et les petits groupes de moins de 6 personnes formés.

Au milieu de leur célébration, ils et elles ont vu débarquer trois véhicules de la gendarmerie, et ont dû subir sans raison des contrôles d’identité. Leurs documents ont été pris en photo.

La répression en marche, la gendarmerie demande aux Gilets Jaunes sur place de déguerpir, sous réserve d’amende de 1500 euros ou de garde-à-vue s’ils et elles étaient amené.es à revenir !

« La Commune de Paris a duré 71 jours et a fini dans le sang, la commémoration n’a duré qu’une demie heure et a fini sous le coup de menaces ! »

Comme le soulignent les Gilets Jaunes de Gignac, aussi surpris.es par l’arrivée de plusieurs véhicules de la gendarmerie :  » les gendarmes, certains en tenue militaire, ont relevé les identités en vue de verbalisations pour “regroupement de plus de 6 personnes”. Vous noterez l’absurdité de cette mesure arbitraire qui semble nous viser particulièrement, d’autant que la veille, un concert public place de la Comédie à Montpellier avait regroupé 2000 personnes« .

Pour celles et ceux qui veulent les soutenir, vous pouvez les contacter [2], et il est possible d’harceler la préfecture de Côtes d’Armor et la sous-préfecture de Guingamp par téléphone, fax, mail, courrier, pigeon voyageur, ou faire un « retour à l’envoyeur » par drone…, pour leur dire tout le mal qu’on pense de la manière dont elles terrorisent et rackettent des personnes et collectifs qui cherchent à exercer leur droit d’expression et de mise en question d’un gouvernement qui les mène droit vers la mort.

En fin de compte le « Néo Ancien Régime » et les « Forces du Maintien de Son Ordre » ont oublié de prendre en compte que les Gilets Jaunes de Lamballe, de Guingamp Kernilien et de Gignac pouvaient compter sur le soutien solidaire d’une multitude de Gilets Jaunes de France et d’ailleurs…

Comme le disent les zapatistes, « contre la répression ici et là-bas ! », solidarité GJ !

POLICE PARTOUT, JUSTICE NULLE PART !

Si vous avez été molesté.e, amendé.e, dégagé.e pour la célébration des 150 ans, écrivez-nous !

Les gilets jaunes de Montreuil
https://www.facebook.com/GiletsJaunesdeMontreuil
montreuil-jaune (at) riseup.net

P.-S.

[1] PSIG : Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie.

[2] Les Gilets Jaunes de Lamballe
de Guingamp
de Gignac : 34-gj.gignac@ @ @ protonmail . com

https://lepressoir-info.org/spip.php?article1791

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