Par Némo Camus
Samedi 27 février 2021, des milliers de manifestant·es se sont rassemblé·es en Martinique, en Guadeloupe et à Paris pour protester contre le déni de justice vécu par les victimes de l’empoisonnement au chlordécone.
Les tribunaux renâclent à établir les responsabilités et la plainte déposée en 2006 est menacée de prescription. Le pesticide, dont la toxicité est connue depuis le début des années 1960, a pourtant été épandu dans les bananeraies de Martinique et de Guadeloupe pour lesquelles il a bénéficié de multiples autorisations dérogatoires jusqu’au milieu des années 1990. Polluant organique persistant et perturbateur endocrinien, il a contaminé les sols, l’eau et les corps – 90 % de la population est touchée – entraînant notamment une explosion du nombre de cancers.
Dans cette pièce sonore , réalisée pour le disque Terre de feu qui accompagne le septième numéro de Jef Klak, résonnent les sonorités du travail agricole de femmes et d’hommes qui approvisionnent en bananes les marchés des pays occidentaux. De la polyphonie nocturne des grenouilles hylodes de Basse-Terre surgit un appel pour sortir de la grande nuit : Difé, difé limanité ki la, difé 1 !
https://www.r22.fr/embded?la=fr&th=classic&uri=antennes%2Fjef-klak%2Fterre-de-feu%2Fdife
Pour aller plus loin
« Ce sang impur », Zist.co, avril 2020.
« Chlordécone, chronologie d’un crime d’État commis par la France le pays des droits de l’homme », Bondamanjak.com, octobre 2019.
Notes:
- « Le feu, c’est le feu de l’humanité, le feu ! » ↩
- https://www.jefklak.org/dife
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