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La ministre déléguée à l’Industrie a même confirmé le 1er juillet 2020, le maintien du calendrier, faisant fi de la proposition d’un moratoire sur la « 5G » formulée par la Convention citoyenne pour le climat, pourtant approuvée par le Président de la République. Une question se pose alors. A l’heure actuelle, le politique est-il encore en mesure de susciter et d’animer un débat public, démocratique et citoyen, y compris lorsque des puissances financières et technologiques sont à l’œuvre ?
On pourrait d’autant plus s’interroger sur cette volonté forcenée que lorsqu’il s’agit de soigner, les procédures sont beaucoup plus contraignantes. En effet, le développement d’un médicament, de la molécule à sa commercialisation, nécessite environ dix à quinze ans. Les tests précliniques, les essais cliniques puis le développement industriel, sont strictement encadrés par la loi. Les essais cliniques nécessitent une autorisation délivrée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui pendant toute cette phase vérifie les lieux de leur réalisation, les modalités des tests de tolérance effectués sur des sujets volontaires non malades, puis sur un nombre restreint de malades, enfin sur des centaines de malades voire des milliers. Qui plus est, une fois commercialisé, le médicament reste sous surveillance.(…)
La technologie de la « 5G » est efficace sur des petites distances seulement. Elle se transmet mal à travers les solides. Il faudra de nombreuses nouvelles antennes-relais. La nouvelle architecture du réseau exigera une nouvelle antenne toutes les 10 ou 12 maisons en zone urbaine créant de fait, une exposition massive à laquelle nul ne pourra se soustraire. Le déploiement de nouveaux transmetteurs pour la « 5G » (dans les foyers, les boutiques, les hôpitaux) devrait générer selon les estimations entre 10 et 20 milliards de connexions (réfrigérateurs, machines à laver, caméras de surveillance, voitures et bus sans conducteurs) et constituera l’Internet des objets. Tout cela augmentera substantiellement l’exposition permanente de l’intégralité de la population aux champs électromagnétiques des technologies du sans-fil.(…)
De nombreuses études scientifiques récentes ont démontré que ces champs électromagnétiques affectaient les organismes vivants à des niveaux d’exposition bien en-dessous des valeurs limites internationales.
Ces effets accroissent le risque de cancer, le stress cellulaire, augmentent l’apparition de radicaux libres nocifs, de dommages génétiques, de changements structurels et fonctionnels du système reproductif, de déficits d’apprentissage et de mémoire, de désordres neurologiques et d’impacts négatifs sur le bien-être. Ces dommages n’affectent pas seulement l’homme mais aussi la faune et la flore selon un nombre croissant d’études.
Depuis l’appel de scientifiques de 2015 de nouvelles recherches ont confirmé les graves risques sanitaires liés aux champs électromagnétiques de radiofréquences (RF-CEM). L’étude officielle américaine du National Toxicology Program (NTP) montre un accroissement statistiquement significatif de cancer du cerveau et du coeur chez des animaux exposés à des niveaux de champs électromagnétiques bien inférieurs aux valeurs limites préconisées par la Commission Internationales de Protection contre les Champs Électromagnétiques (ICNIRP) et en vigueur dans la plupart des pays.(…)
Les préconisations de l’EUROPAEM-EMF 2016 précisent que « les preuves s’accumulent qui montrent que l’exposition permanente à certains champs électromagnétiques est un facteur de risque pour des affections telles que le cancer, la maladie d’Alzheimer, l’infertilité humaine… Les symptômes de l’Electrohypersensibilité (EHS) qui comportent : céphalées intenses, troubles de la concentration, troubles du sommeil, épuisement ainsi que des symptômes similaires à ceux de la grippe ».(…)
Les valeurs limites de l’ICNIRP en vigueur sont inadaptées. Toutes les preuves de dommages sanitaires surviennent bien en-dessous de ces valeurs. Il faudrait donc en établir de nouvelles. L’inadéquation des valeurs limites de l’ICNIRP résulte des conflits d’intérêts de ses membres qui sont en lien avec l’industrie ce qui met à mal l’impartialité qui devrait être la règle lorsqu’on fixe les seuls d’exposition aux rayonnements non-ionisants.
Les valeurs limites actuelles sont basées sur l’hypothèse dépassée que les seuls effets critiques pour la santé de l’exposition aux champs électromagnétiques, sont de nature thermiques alors que de nombreux scientifiques ont démontré qu’il y avait bien des affections et effets qui n’ont absolument rien à voir avec les effets thermiques (effets non thermiques ou spécifiques) à des niveaux très inférieurs aux seuils d’exposition mis en place par l’ICNIRP.(…)
Des mesures ont été effectuées (en chambre anéchoïque) pour validation entre 22 et 40 GHz et entre 50 et 67 GHz afin de vérifier que le modèle choisi était adapté à de petits éléments de végétation dans un environnement urbain. La perte n’est pas très préoccupante dans le cas sans feuilles car moins de 30% de la puissance est perdue. Dans le cas où il y a du feuillage, la perte est systématiquement de 90% sur toute la gamme de fréquences.
On veut végétaliser et reverdir les villes, notamment pour lutter contre les vagues de chaleur appelées à se multiplier et pour contribuer à réduire la pollution de l’air, et dans le même temps les opérateurs se préparent à déployer la « 5G » en milieu urbain. Ce rapport nous montre que les deux objectifs ne sont pas compatibles
Les effets de l’environnement naturel et bâti sur les ondes radio millimétriques sont démontrés dans le rapport britannique sur les arbres et la « 5G »5.
Les études disponibles montrent également des effets inquiétants sur les insectes. Par exemple que les rayonnements de la « 5G » peuvent faire grimper la température à la surface des insectes, bien plus qu’avec les ondes de la « 3G » ou de la « 4G ».
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