CNT Solidarité Ouvrière /6 novembre 2019
Une délégation syndicale de la CNT-SO était à Bruxelles les 05 et 06/11 pour une initiative conjointe avec les collectifs de l’État Espagnol « Las Kellys » et les britanniques d’United Voices of the World (UVW). A cette occasion nous avons porté nos revendications contre la sous-traitance et son dumping social, au Parlement Européen.
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Le combat contre la sous-traitance fait étape au parlement européen
Une délégation syndicale de la CNT-SO va se rendre à Bruxelles les 05 et 06 novembre pour une série d’audiences au Parlement Européen et de rencontres militantes européennes, sur la sous-traitance, à l’initiative des collectifs de l’État Espagnol « Las Kellys » et avec les britanniques d’United Voices of the World (UVW).
Acteurs de nombreuses luttes dans la sous-traitance
hôtelière et le secteur de la propreté dans nos pays respectifs, nous
entendons porter nos revendications contre le système d’exploitation de
la sous-traitance, à l’échelle européenne.
La délégation échangera le mardi 05/11 avec des eurodéputé-e-s
(groupes « Gauche Unitaire Européenne », « Sociaux démocrates » et
« verts »), puis sera reçue en audience officielle le mercredi 06/11,
par la Direction Générale EMPL (Emploi, affaires sociales et inclusion)
de la commission, suivie d’une visite protocolaire au Parlement Européen
.
Nous y défendrons, le projet de « directive Kellys » rédigée par nos camarades de l’État Espagnol dont l’objectif
principal est de rendre obligatoire l’emploi direct par le donneur
d’ordre des salarié-e-s sous-traité-e-s dans le cadre de l’activité
principale et structurelle de ces entreprises, comme c’est souvent le cas des femmes de chambre dans l’hôtellerie par exemple.
Quelques soit les pays, la sous-traitance est à l’origine d’un dumping social destructeur pour les droits des salarié.e.s,
très souvent au profit de grosses sociétés transnationales du
multi-services, véritables « esclavagistes » des temps modernes. Il est
temps de prendre des mesures fortes à son encontre !
Du coté de la France, nous déplorons d’ailleurs le positionnement du
gouvernement et de Mme Schiappa qui avait estimé que cette question
n’était « pas de son ressort » dans le cadre de la mission sur les
« conditions de travail des femmes de chambre » lancée cet été. Faute de
s’attaquer à cet élément central, cette mission a de fortes chances de
faire un flop pour les salarié-e-s concerné-e-s.
L’organisation de la lutte collective sera aussi au cœur
de nos rencontres, alors que les conflits contre la sous-traitance et
ses conséquences sociales se multiplient en Europe ces dernières années, en particulier dans l’hôtellerie et le secteur du nettoyage.
C’est le cas en Espagne avec l’émergence des collectifs « Las
Kellys » qui multiplient les actions ou organisent des grèves à grande
échelle comme celle de plusieurs milliers de femmes de chambre d’Ibiza
en août (avec la CGT-Espagne).
C’est le cas en France avec notamment les multiples mouvement de
grève menés par les syndicats combatifs CGT-HPE et CNT-SO qui ont déjà
contribué à faire reculer la sous-traitance comme au Campanile de
Suresnes en 2013, à l’Holiday Inn Clichy en 2018 ou encore plus
récemment dans l’hôtellerie marseillaise.
C’est le cas en Grande-Bretagne avec les luttes menées par les UVW
dans divers secteurs du nettoyage (hôpitaux, universités, hôtellerie…)
avec là aussi des succès contre la sous-traitance comme à l’université
LSE de Londres en 2017 .
Par l’échange entre nos mouvements, nous entendons
poursuivre et amplifier cette dynamique de lutte et ces rencontres
seront l’occasion de coordonner nos activités.
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