27 janvier 2018
Loïc relaxé !
Le tribunal confirme que les accusations du MEDEF étaient fausses.
Philippe Salmon, responsable de la sécurité pour le MEDEF l’a affirmé, puis confirmé à plusieurs reprises : « Loïc Canitrot m’a mis un coup de poing, je suis formel. »
Grâce à la combativité et à la persévérance de Loïc et de ses soutiens, grâce à une seconde enquête impartiale ordonnée par le juge, le tribunal correctionnel a établi que le cadre du MEDEF avait inventé cette agression.
Abandonnant finalement ses accusations contre Loïc, le responsable de la sécurité du MEDEF ne s’est même pas présenté au procès.
Les fausses incriminations de Philippe Salmon auront sciemment causé 48h de garde à vue à un innocent ainsi qu’un an et demi de procédure judiciaire, sans oublier les 24h de garde à vue et les 6 mois de poursuites de 7 autres manifestants, des angoisses, des centaines d’heures et des milliers d’euros perdus pour tous les accusés, leurs familles, leurs soutiens. Ce furent aussi des investigations longues et coûteuses pour la police et la justice pour établir la vérité. Toutes ces violences et dégradations n’ont jamais existé.
Désigner de faux coupables de coups imaginaires dans l’objectif de discréditer l’objet politique et social de la contestation. Voilà ce qui a été reconstitué à l’audience :
Lorsque les intermittents, emmenés par la Cgt Spectacle et la Cip-Idf, s’invitent dans les locaux du MEDEF le 7 juin 2016, ils mènent un combat politique pour faire appliquer l’accord sur l’intermittence signé à l’unanimité par les syndicats et employeurs du spectacle, et s’opposer à la « loi travail ».
Alors que l’atmosphère est calme et sereine, Philippe Salmon se met soudain à vociférer, à insulter les manifestants. Il n’obtient pas la violence espérée pour décrédibiliser cette occupation pacifique… Un peu plus tard, il frappe lui même violemment Loïc.
Il peut ainsi demander l’intervention immédiate de la police. Pour justifier le coup bas qu’il vient de porter, il ment aux policiers et accuse le militant blessé de l’avoir agressé.
Afin que l’affaire puisse relever du tribunal correctionnel, alors qu’il n’obtient évidemment aucun arrêt de travail, qu’il ne peut présenter aucune preuve d’une blessure sérieuse, il lui faut échafauder des circonstances aggravantes. Il va alors dire qu’il a reçu deux coups de poings, de deux assaillants différents. Sa plainte peut maintenant être instruite au motif de « violences en réunion ».
Et pour en attester, il a un témoin : Monsieur Hubert. Il s’agit de l’ancien chef de sécurité du MEDEF, aujourd’hui gérant de la société de sécurité sous-traitant des prestations au MEDEF. Il désigne Loïc comme étant l’auteur.
Les deux compères ne seront confondus que par la deuxième enquête de police, grâce aux vidéos et témoignages fournis par les intermittents du spectacle.
Ils se rétractent alors discrètement un an après les faits. Philippe Salmon maintient une « plainte contre X », mais ne prend pas le risque de se déplacer à l’audience pour répondre de ses mensonges.
Il est donc aujourd’hui établi que le cadre du MEDEF n’a pas hésité à frapper, à mentir aux enquêteurs, à accuser des innocents…
L’organisation patronale se considère toute puissante, se croit intouchable. Dénuée de scrupules, elle s’affranchit du devoir d’honnêteté. Ce jugement en fait la preuve !
Et nous nous attacherons maintenant à faire aboutir la plainte de Loïc pour « Dénonciation calomnieuse » !
Stoppons la criminalisation des résistants, dénonçons toutes les manœuvres de ce lobby économico-politique !
Car pour les autres procédures contre des militants syndicaux, il en est de même…
Les poursuites pour de soi-disant séquestrations qui condamnent les syndicalistes de GoodYear ou PSA sont tout aussi politiques et iniques.
Les procédures disciplinaires contre les cheminots, les postiers, les salariés d’Air France… sont tout aussi politiques et iniques.
Il en va encore de même pour les accusations de violences, outrages et rébellions qui sont tombées sur des centaines de manifestants.
Il est temps d’en finir avec la toute puissance et l’impunité de ce patronat, responsable de violences physiques et morales mais aussi de violences sociales contre les intermittents, les chômeurs, les travailleurs.
Il est temps que cessent les poursuites qui ont touché plus de 4300 militants syndicaux, politiques et associatifs depuis le début de la mobilisation contre la loi travail.
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