21 Nov
Le carnage de sarcelles qui s’inscrit dans une longue liste de faits divers impliquant des policiers, qui utilisent leur arme de service et/ou le pouvoir de leur fonction pour régler leur compte personnel, devrait interroger la société française sur ce corps policier en total roue libre et qui est prêt à se livrer à toutes les aventures collectives ou individuelles.
Avec la tuerie de Sarcelle, la liste s’allonge des infractions commises par des policiers, en dehors de leurs missions, se soldant par des meurtres ou des blessures graves. Il suffit de lire la presse surtout régionale pour constater que quand ils ne se battent pas entre eux à la sortie de boite de nuit , ils ont un faible pour tuer leur compagne sous des motifs réels ou supposés d’infidélité. Ces faits divers policiers, où l’adultère sert souvent d’alibi pour expliquer la violence de ces « gardiens de la paix », semblent confirmer l’adage populaire que les flics de Paname comme d’ailleurs auraient tendance à être cocus…
Face à une corporation où ils sont plusieurs dizaines chaque année à tuer ou tabasser leur compagne quand leurs relations de couples s’effilochent, quand ce n’est pas à participer à des viols collectifs dans les locaux de police. Chacun peut constater que nous n’avons pas de #balancetonporc ciblé vers les policiers et encore moins de réflexions englobant le comportement de ces policiers misogynes et violents comme étant le mode d’expression général du corps policier. Pour avoir le droit à ces raccourcis journalistiques il faut être un musulman en France. Autre privilège des policiers c’est quel que soit leur crime sécuritaire ou de loisirs, les médias se portent au chevet des tueurs pour s’interroger sur le mal être dans la police, allant jusqu’à nous trouver les raisons qui les poussent à l’action. Aucun de leurs tracas ne nous est épargné pour nous expliquer ces massacres. Pour les policiers on est loin très loin de l’univers mental de Manuel Valls en novembre 2015 :
« J’en ai assez de ceux qui cherchent en permanence des excuses ou des explications culturelles ou sociologiques à ce qui s’est passé ».
A Sarcelles, un policier exécute par balles deux passants après avoir tiré sur sa compagne et avant de s’en prendre à sa belle-famille. Dans la Creuse, le week-end dernier, un policier tue sa femme à coup de poing. A Fresnes un policier dégaine et tire dans ce qui était au départ une simple embrouille entre automobilistes, pas une semaine passe sans qu’un policier hors service armé ou non dépasse largement les bornes. Pour n’importe quelle autre profession, les médias parleraient de dérives structurelles quand ce n’est pas de terrorisme, de banditisme, d’insécurité, de crimes. Dans le cas des forces de l’ordre, les médias parlent de malaise social. Le portait de l’assassin de Sarcelle dans Le Parisien est à ce titre édifiant. Voilà que le journal des faits divers toujours prêt à nous vendre l’horreur d’un criminel nous dresse le portrait du sympathique Arnaud Martin: jeune homme simple et gentil poussé à bout par son travail. « L’auteur de ces crimes était un fonctionnaire bien noté et très apprécié de ses camarades. Plutôt potache, il collectionnait les amis et les blagues sur Facebook. Arnaud avait embrassé la carrière de policier après avoir été gendarme mobile. ». L’enquête de terrain des journalistes du parisien nous apprend même que d’après ses voisins c’était « Un gars gentil, souriant. Bienveillant, même (…)». Les enquêteurs du Parisien vont nous aider à comprendre ce qui a transformé un gars sympa et bienveillant en meurtrier de masse : le pauvre homme allait se faire plaquer après une dure journée de travail à canaliser les gauchistes du front social sur les champs Élysées.
« Il est 19 heures quand ce gardien de la paix de 31 ans quitte Paris, où il a maintenu l’ordre face aux manifestants du collectif Front social qui menaient une « marche sur l’Elysée ». Il se rend directement à Sarcelles où sa petite amie, Amélie Nahan, 25 ans, lui a donné rendez-vous pour lui expliquer qu’elle souhaite rompre »
Ça finit par une tuerie. Comprendra qui pourra.
Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur s’est exprimé rapidement après ce drame qui vient s’ajouter à une longue liste de crime policier : « Les policiers resteront armés hors service. Il n’y a pas de problème ». C’est noté il n’y a pas de problème : des dingues peuvent continuer à porter des armes et s’en servir.
Ce n’est pas l’avis des victimes mais ça ne compte pas pour nos ministres. Noria Madani, la belle-sœur de Dominique Perrier tué par le gentil Arnaud Martin poussé à bout par les gauchistes s’interroge sur l’encadrement de ces policiers : « Mais pourquoi laisse-t-on leur arme à ces policiers ? N’y a-t-il pas un suivi psychologique de ces gens qui doivent donner l’exemple et nous protéger ? Il y a une réflexion à avoir sur ce point ».
D’après le ministre: quand un policier assassine, c’est « circulez. Il n’y a rien à voir », et surtout rien à comprendre.
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