par Yannis Youlountas · Publication 18/05/2017

Pardon ? Il faudrait « ne pas critiquer » les institutions et ONG qui « font ce qu’elles peuvent en Grèce », de même que le gouvernement grec qui « essaie de limiter les dégâts » ? La bonne blague ! Vous en voulez encore ? Tenez !

INSTITUTIONS ET ONG EN GRÈCE : BAS LES MASQUES !

Non, il n’y a pas que :
– la bouffe insuffisante et dégueulasse, au point d’envoyer les adultes et les gosses à l’hôpital (actualité à Chios et ailleurs) ;
– l’eau douteuse (maladies, diarrhées, etc.) ;
– le manque d’hygiène (à tous points de vue) ;
– les latrines innommables (et insuffisantes en nombre) ;
– l’exposition aux écarts de température (dans le mensonge généralisé, jusqu’au scandale des « morts de froid », en janvier dernier, à Lesbos et ailleurs) ;
– la retape (green and social-washing) pour plusieurs fondations humanitaires de nos pires ennemis en Grèce tels Suez, EDF ou GDF (affaire Codegaz, etc.) ;
– le business de la misère depuis la création des hot-spots ;
– l’humiliation des queues interminables dans les camps ;
– le désarroi total.

Non, il y a aussi l’exploitation sexuelle des réfugiés et migrants par des membres de ces institutions et ONG(1), à laquelle s’ajoute parfois, selon des témoignages, la promesse d’aider leur famille dans leur dossier, ainsi que des cas de racket pur et simple.

Non, nous n’avons aucune indulgence à avoir avec les collaborateurs de l’horreur bureaucratique de l’État grec et des dirigeants européens exercée sur celles et ceux qui fuient la misère ou la guerre.

Ils accompagnent, cautionnent et perpétuent la logique autoritaire et concentrationnaire que nous combattons de toutes nos forces.

Ils sont, au même titre que le pouvoir lui-même, nos ennemis. Les preuves sont là, nombreuses et fracassantes.

Squats no camps !

Yannis Youlountas

(1) Au point que les instances européennes se voient enfin obligées d’intervenir :
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_grece-suspicion-d-abus-sexuels-de-travailleurs-humanitaires-sur-des-refugies?id=9607880