Publié le 1er avril 2017 | Maj le 31 mars
Rwanda 1994-2017 – comprendre une histoire franco-rwandaise 23 ans après le génocide des Tutsi – Danger Burundi ! Projection-discussion le 7 avril l’Equitable Café (54 cours Julien 13006 Marseille).
Vendredi 7 Avril à 19h à l’équitable Café, une soirée projection rencontre et discussion pour commémorer le 23ème anniversaire du génocide des Tutsi au Rwanda et discuter ensemble du lien présent aujourd’hui avec le Burundi voisin.
En 2014, Survie, la LDH, la librairie Transit et l’Équitable Café avaient déjà tenté au travers d’une série de conférences et films de faire comprendre comment la France avait pu, de 1990 à 1993, accompagner militairement un régime raciste, puis en 1994, continuer à soutenir ce même régime ayant basculé dans le génocide.
Depuis 2014, des éléments nouveaux sont advenus, au premier rang desquels, 3 procès de génocidaires s’étant réfugiés en France, ces procès ayant aboutis à la condamnation à 25 ans de réclusion Pascal Simbikangua, un proche du pouvoir, et à perpétuité deux bourgmestres, Tito Barahira et Octavien Ngenzi. Un petit progrès en France car il reste beaucoup à faire dans ce domaine.
La cour a reconnu lors de ces procès qu’il y avait bien eu génocide, c’est à dire extermination planifié par un Etat, celui là même dont nous étions les alliés avant le génocide et derniers soutiens internationaux pendant le génocide.
Le second élément nouveau est venu de la CNLG, Commission Nationale de Lutte contre le Génocide au Rwanda, qui demande à la France de l’aider à enquêter sur 20 officiers français de haut rang ayant eu des responsabilités en France auprès de la Présidence ou au Rwanda durant le génocide. Ces demandes recoupent des plaintes que nous avons déposé, ou pour lesquelles nous sommes partie civile : plainte contre l’ex- Capitaine Paul Barril, plaintes contre X visant des militaires de l’opération Turquoise suite à l’abandon par des patrouilles françaises de survivants Tutsi pourchassés dans des collines boisées à Bisesero , des auditions ont eu lieu de militaires visés par la CNLG tels que le Général Lafourcade, le Capitaine Marin Gillier ou le Colonel Rosier. Nous sommes aussi solidaires de plainte contre des soldats de l’opération Turquoise pour viol de Tutsies dans des camps de réfugiés.
Enfin, de nouveaux témoignages sont apparus, tel celui de Stéphane Audouin-Rouzeau, historien et chercheur se définissant comme plutôt conservateur et militariste, que l’approfondissement de la question rwandaise à amené à mettre en cause dans la douleur son propre pays dans son dernier livre « L’initiation ».
Ainsi nous tenterons de continuer à vous faire comprendre cette histoire, avec une incidente sur la situation du Burundi voisin dont les tensions interethniques Hutu-Tutsi, instrumentalisées par le pouvoir, pourraient basculer dans le drame si nous n’y prêtons attention.
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