François Ruffin et son César. (photo AFP)
Le journaliste François Ruffin a remis vendredi soir son César du meilleur documentaire pour « Merci Patron! », reçu le 24 février, à des ouvriers de l’usine Whirlpool qui s’opposent à la délocalisation de leur usine en Pologne.
« On dit rendre à César ce qui appartient à César. Mais moi, je voudrais rendre au peuple ce qui appartient au peuple! », a expliqué le candidat aux élections législatives dans la 1re circonscription de la Somme avec le soutien d’EELV, La France Insoumise et le parti communiste en marge d’un meeting à Longueau.
Le journaliste François Ruffin a remis vendredi soir son César du meilleur documentaire pour « Merci Patron! », reçu le 24 février, à des ouvriers de l’usine Whirlpool. (photo AFP)
« Cette récompense n’a été possible que parce que des gens m’ont donné une force et leur confiance : ce trophée qu’on m’a remis, il est dû à des centaines, des milliers de gens, des Patrick, des Marie-Hélène, des Jean-Pierre, des Jocelyne, des visages inconnus mais qu’on peut faire sortir de l’ombre, le temps de quelques mots », a poursuivi le rédacteur en chef du journal satirique Fakir.
Plusieurs centaines de salariés de Whirlpool mais aussi de son sous-traitant Prima ou encore des grévistes de Simply Market étaient venus assister au meeting de campagne de M. Ruffin dans une ambiance festive et musicale.
« Ca me touche énormément son geste car on est des simples ouvriers et quand un personne avec l’éloquence comme François a la capacité de dire aux yeux de tous qu’il faut arrêter les délocalisations, on est plus proche de celui-là que du François Hollande qui nous prend pour des sans-dents! », a expliqué Frédéric Chanterelle, délégué CFDT chez Whirlpool.
Lors de la remise de son prix à la cérémonie des Césars samedi, M. Ruffin avait entamé un discours engagé: « Mon film, il parle d’une usine qui part en Pologne et qui laisse derrière un paquet de misère et un paquet de détresse. Et au moment où je vous parle, c’est une usine d’Amiens, qui s’appelle Whirlpool, qui fabrique des sèche-linges, qui subit la même histoire puisque maintenant ça part là aussi en Pologne (…) Ça fait maintenant trente ans que ça dure dans l’ameublement, dans le textile, dans la chimie, dans la métallurgie, ainsi de suite. Pourquoi ça dure depuis trente ans ? Parce que ce sont des ouvriers qui sont touchés, et donc on n’en a rien à foutre ».
Le Quotidien / AFP
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