samedi 17 décembre 2016, par Raoul Vaneigem
Chanson Terre libre par Fanchon Daemers
Raoul Vaneigem : paroles
Écrites sur l’air de Άσ’ τα τα μαλλάκια σου, de Μιχάλης Σοuγιούλ (1906–1958)
Fanchon Daemers : interprétation, harpe celtique et arrangements
Daniel Willem : enregistrement et mixage
En août 2016 je me trouvais à Athènes dans l’appartement d’un ami. Je venais d’apprendre que de nouvelles menaces pesaient sur l’occupation de Notre-Dame-des-Landes, quand un accordéoniste passa dans la rue, jouant un air que je m’empressai de noter. C’est de cette rencontre qu’est née la chanson Terre libre, que Fanchon s’est empressée d’interpréter en faisant d’une simple ritournelle un chant de combat.
Raoul Vaneigem
Je suis d’ici et de nulle part
le monde est mon regard
le désir guide mes pas
la vie est mon combat
mon jardin est sans frontières
ma patrie c’est la Terre
jamais État ni mafia
ne s’en appropriera
Religions, nations, partis
fomentent des conflits
dont ne veulent pas ceux pour qui
la vie n’a pas de prix
La guerre que nous menons
c’est la guerre au profit
à l’argent qui envahit
le monde et le pourrit
Mieux nous vaut vivre debout
que survivre à genoux
à ramasser la monnaie
que voleront les banquiers
assez d’une société
où les désespérés
n’ont que le choix de tuer
comme vos policiers
La planète est un cimetière
profitable aux affaires
les croque-morts y font la loi
qu’ils imposent à l’État
mais n’est-il pas étonnant
qu’avec ces cadavres élus
pour être nos représentants
nous sommes encore vivants ?
Il n’y a pas de liberté
d’opprimer de tuer
l’homme n’est pas une marchandise
un objet de marché
assassins à la solde
d’une machine à calculer
nous saurons vous briser
en refusant de payer
Vos tanks et vos bulldozers
qui ravagent la terre
auront beau tout dévaster
écoles et potagers
nous tenons entre nos mains
les récoltes futures
et nous sommes déterminés
à tout recommencer
Laisse tes cheveux voler
au vent fou des idées
bannissons les prédateurs
de notre société
Nous n’avons pour nos combats
d’autres armes que la vie
C’est à elles que je bois
aux armes qui ne tuent pas
Je suis d’ici et de nulle part
le monde est mon regard
le désir guide mes pas
la vie est mon combat
mon jardin est sans frontières
ma patrie c’est la Terre
jamais État ni mafia
ne s’en appropriera
Commentaires récents