Les procureurs dépendent du Ministère public et du Garde des Sceaux, ministre régalien de la République. Comment comprendre que ceux qui manifestaient en janvier 2015 contre les assassinats barbares des journalistes de Charlie-Hebdo et pour « le droit à la caricature » puissent se faire censeurs à leur tour ? Le « droit » à la satire n’existerait-il qu’envers les musulmans ? Vous trouverez ci-dessous le communiqué de la Libre Pensée de la Charente-Maritime.
Dans le cadre du Festival, Ecran Vert qui se déroule actuellement en Charente Maritime, un collectif d’artistes peintres et photographes a eu l’autorisation d’organiser une exposition « Regards sur la démocratie, les espaces démocratiques en question » au Tribunal de Grande Instance de La Rochelle (Salle des pas Perdus du 19 au 30 septembre). Sujet ô combien d’actualité !
Hélas ! La Procureure de la République et le Président du Tribunal de Grande Instance de La Rochelle viennent d’interdire cette exposition du fait de la présence d’une toile réalisée en 2013 par l’artiste peintre Vincent Ruffin. Ce diptyque « le Paradis perdu » est jugé par ces deux représentants de la République trop provocateur pour ce lieu !
Les citoyens rochelais ne connaitront pas l’objet de leur ire ! Est-ce le camp de rétention, le soldat en train d’uriner, le policier usant de la matraque, la bonne sœur en habit, qui heurteraient ces bien-pensants ? ou Bacchus ou … le cochon ? ou l’ensemble ?
Circulez, il n’y a plus rien à voir !!!
L’article 11 de la déclaration du 26 Août 1789 énonce que « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.»
La libre Pensée 17 s’élève contre cette censure digne de l’Opus dei et réaffirme son attachement à la complète liberté d’expression en art !
La Rochelle, le 23/09/2016
Ni dieu ni maître, à bas la calotte, vive la sociale !
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